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Courrier International, le 03/12/2024
Figure majeure de la société civile turque, cette militante de gauche et médecin légiste est sous le coup de multiples procès intentés par le pouvoir contre son activisme en faveur des droits de l’homme. Un portrait publié à l’occasion de la campagne “Changez leur histoire” d’Amnesty International.
Dessin de Tjeerd Royaards, Pays-Bas.
Avec le virage autocratique pris par le pouvoir turc à partir de 2013 – qui s’est confirmé avec la reprise du conflit contre la guérilla kurde en 2015 puis le putsch manqué en 2016 –, les procès contre les opposants au président Recep Tayyip Erdogan se sont multipliés. Les militants de gauche et les défenseurs des droits de l’homme notamment ont été ciblés.
’est le cas d’une infatigable défenseuse des droits de l’homme depuis plusieurs décennies : Sebnem Korur Fincanci. Cette femme de 65 ans a été l’une des fondatrices et la présidente de la Fondation des droits humains de Turquie (TIHV). Médecin légiste, elle a également présidé, jusqu’à récemment, l’Union des médecins de Turquie (TTB). Mais, depuis 2016, elle est poursuivie pour propagande terroriste aux côtés du représentant turc de Reporters sans frontières (RSF), Erol Önderoglu. Leur crime ? Avoir soutenu le journal kurde Özgür Gündem. Une accusation pour laquelle Sebnem Korur Fincanci a déjà été placée derrière les barreaux en 2016 et risque une peine de cinq ans de prison aujourd’hui. Une nouvelle audience devrait se tenir le 30 janvier à Istanbul, selon le journal turc Arti Gerçek.
Un combat qui remonte aux années 1970
En 2022, c’est un autre procès qui s’était ouvert contre elle après ses déclarations en Allemagne sur l’usage présumé par les forces turques d’armes chimiques en Irak contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, groupe armé de guérilla). Cela lui a valu d’être emprisonnée pendant trois mois. Son procès est toujours en cours, selon le média Medyascope.
Issue d’une famille de la petite bourgeoisie kémaliste, Sebnem Korur Fincanci bascule à gauche lors de ses années étudiantes, relate le média en ligne Bianet. Le 16 mars 1978, elle échappe de peu à un attentat de l’extrême droite contre des étudiants de gauche, qui fait sept morts à la faculté de pharmacie de l’université d’Istanbul. “Je ne faisais pas partie d’une organisation politique [à l’époque] ; j’étais un peu trop critique. D’ailleurs, je me disputais souvent avec des amis qu
Sebnem Korur Fincanci, médecin légiste de renom, milite depuis plusieurs décennies pour l’éradication de la torture dans le monde. Ancienne présidente et membre de la Fondation des droits humains de Turquie, elle est responsable de l’Association médicale turque. En tant que défenseur des droits humains, elle est visée par des enquêtes pénales, des arrestations et des poursuites sans fondement qui pourraient lui valoir la prison. Amnesty appelle les autorités turques à mettre fin au harcèlement de Sebnem dès aujourd’hui.
Défendre ses adversaires politiques
Son combat en faveur du respect des droits humains n’a d’ailleurs exclu personne, y compris ses adversaires politiques, parmi lesquels les membres de la confrérie de l’imam Gülen, ancien allié d’Erdogan devenu sa bête noire. De nombreux membres de cette organisation islamique ont en effet été victimes de procès arbitraires et de torture depuis le coup d’État manqué de 2016, imputé à l’imam.
Sebnem Korur Fincanci a ainsi épaulé la famille de Gökhan Açikkollu, un professeur suspecté d’appartenir à la communauté religieuse, mort en détention en août 2016. Une mort due, d’après son propre examen, à des mauvais traitements et au refus par les autorités pénitentiaires de fournir au détenu ses médicaments.
De la même façon, son avis juridique rendu en 2006 en tant que médecin légiste concernant le cas du gourou islamique Adnan Oktar, reconnu depuis coupable d’avoir commis des viols et créé une organisation reposant sur l’exploitation sexuelle de jeunes femmes, lui a beaucoup été reproché. Son témoignage en tant qu’experte sur les mauvais traitements subis par l’accusé en détention avait joué en sa faveur et lui avait permis d’être libéré et de continuer ses méfaits jusqu’en 2018, accusent ses détracteurs.
“Continuons le combat !”
“Au rythme où se propage la torture dans ce pays, viendra un jour où tout le monde aura besoin d’un rapport de Sebnem Korur Fincanci. Mais j’ai 65 ans, je ne serai bientôt plus là, et ils ne trouveront alors aucun professionnel pour établir ces rapports tant les persécutions à mon encontre terrorisent la profession”, se défendait-elle en février dernier dans une interview au quotidien Serbestiyet.
Chaque semaine, la médecin et militante associative se change en éditorialiste le temps d’une tribune dans les colonnes du quotidien de gauche turc Evrensel. Son dernier article dénonce une forme de schizophrénie au sein de la société turque : elle y évoque une récente étude selon laquelle de plus en plus de Turcs se disent favorables aux “mauvais traitements physiques” envers, pêle-mêle, les “terroristes”, les “assassins de femmes” et les “manifestants”. En même temps, une majorité (81 %) considère comme important de “veiller à protéger et à étendre les droits humains”. “Puisque c’est comme ça, continuons le combat !” conclut-elle.
Courrier international
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