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Les Echos, le 14/04/2022
Par Yves Bourdillon
Après des années de politique étrangère abrasive tous azimuts, Ankara a changé son fusil d’épaule pour se réconcilier avec les Occidentaux et ses voisins. La Turquie est même le seul médiateur admis par Kiev et Moscou dans la guerre actuelle.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a entrepris de réorienter sa politique étrangère qui avait conduit à partir du printemps arabe à un splendide isolement de son pays. (Sergei Karpukhin/TASS/Sipa USA/S)
De paria à partenaire. La Turquie de Recep Tayyip Erdogan revient en grâce auprès de ses voisins et des pays occidentaux, alors qu’on peinait il y a quelques années à lui trouver des alliés, le président turc multipliant les provocations et les sujets de tensions depuis le printemps arabe.
Une réorientation illustrée par un succès diplomatique non négligeable : Ankara est le seul pays à avoir réussi à s’imposer comme médiateur entre Kiev et Moscou dans ce qui s’avère être la pire crise entre la Russie et les Occidentaux depuis 1962.
C’est à Istanbul que se déroulent depuis un mois les négociations entre les deux pays en vue d’un accord de paix. La Turquie peut se targuer de la confiance des deux parties , fournissant des drones à Kiev mais étant le seul membre de l’Otan à ne pas avoir imposé de sanctions économiques à Moscou, avec qui elle a trouvé un modus vivendi depuis que les deux pays ont frôlé l’affrontement militaire en Syrie en 2015. « Les deux régimes ont su catégoriser leurs différends, en Syrie, en Libye, pour mener par ailleurs une politique conjointe », explique Sinan Ulgen, directeur du Centre des études économiques et politiques à Istanbul.
Une réorientation radicale
« La politique étrangère turque a été clairement recalibrée à partir de la fin 2020 à partir de deux constats, ajoute-t-il. La politique menée depuis le printemps arabe avait échoué, car elle avait abouti à l’isolement de la Turquie au Proche-Orient, comme auprès de ses partenaires occidentaux. Et la faiblesse économique turque imposait un revirement vis-à -vis des pays occidentaux », qui se trouvent être les principaux clients et fournisseurs de biens, ou de capitaux d’Ankara. L’économie turque s’avère résiliente, mais elle a structurellement besoin d’investissements et a vu sa monnaie s’effondrer, avec une inflation qui atteint 61 % sur un an.
Refonder notre relation avec la Turquie
Résultat, un effort de normalisation tous azimuts, mené avec succès. La brouille avec l’Arabie saoudite après l’assassinat de Jamal Khashoggi est en passe d’être oubliée, même si la justice n’y trouvera pas forcément son compte. Les relations se sont améliorées avec Israël , comme l’a illustré la visite le mois dernier de son président, Isaac Herzog, une première depuis quatorze ans. Et les échanges sont de nouveau cordiaux avec les Emirats arabes unis. Même la reprise d’un dialogue avec l’ennemi syrien ne semble plus taboue.
Le rabibochage sera en revanche plus lent avec l’Egypte, avec qui les relations sont exécrables depuis le printemps arabe. « La Turquie pousse aussi ses pions sur le continent noir, où elle vient d’ouvrir sa 43e ambassade, avec une large palette d’actions, culturelles et sécuritaires, ou de chantiers de BTP », souligne Dorothée Schmid, spécialiste de la Turquie à l’Institut français des relations internationales.
Contentieux insoluble
La normalisation est sur la table avec l’Arménie, comme l’illustrent les discussions amorcées en janvier dernier. En sus du contentieux sans doute insoluble sur la reconnaissance par Ankara du génocide arménien de 1916, les deux pays étaient à couteaux tirés à cause du Haut-Karabakh, région de l’Azerbaïdjan peuplée majoritairement d’Arméniens et contrôlée par Erevan depuis la dissolution de l’URSS. Par solidarité avec Bakou, la Turquie avait fermé la frontière terrestre avec l’Arménie en 1994.
Après la reconquête militaire de la majorité du Haut-Karabakh par l’armée azérie, à l’automne 2020, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a dû se résoudre à lancer des pourparlers de paix lors d’une rencontre avec le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, il y a une semaine à Bruxelles. Ce qui lève l’obstacle à une normalisation parallèle des relations entre Ankara et Erevan. Du coup, l’Arménie a levé un embargo sur les produits turcs, et les vols commerciaux entre Istanbul et Erevan, interrompus depuis deux ans, ont repris.
Peut-être plus important encore pour les Européens, la tension retombe aussi avec la Grèce, alors que les flottes des deux pays ont frôlé l’affrontement à l’été 2020 en Méditerranée orientale pour des questions de souveraineté sur divers îlots. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a rencontré le président turc à Istanbul le mois dernier. La guerre en Ukraine a convaincu les deux dirigeants que « le plus important est de se concentrer sur ce qui nous unit et moins sur ce qui nous divise ».
Les liens avec l’UE risquent toutefois de rester longtemps délicats en raison du dossier des migrants syriens et, surtout, du fait qu’Ankara voit s’ouvrir un processus d’adhésion accéléré en faveur de l’Ukraine, quand sa propre candidature est bloquée depuis quinze ans…
Enfin, les relations d’Ankara avec les Etats-Unis, un temps ternies notamment par la décision du président turc d’acheter un système antimissiles russe S-400, s’améliorent. L’administration Biden est prête à lui livrer des chasseurs F16 et a apprécié les offres de bons offices d’Ankara en Afghanistan après le piteux retrait américain l’été dernier.
Ne pas être naïf, nuance Dorothée Schmid, cette stratégie d’apaisement est au service d’une politique turque
qui revendique, depuis vingt ans, une certaine « centralité par rapport à l’Ouest et le Proche-Orient, une politique de puissance qui peut se permettre de jouer les médiateurs et faiseurs de paix en assumant mieux ses responsabilités que par le passé, d’une manière moins aventureuse, mais en misant sur un redéploiement économique, militaire et diplomatique impressionnant ». Deux exemples : les drones turcs à l’efficacité redoutable en Ukraine et le réseau diplomatique turc, le sixième du monde par le nombre d’ambassades.
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