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Nice Matin, 04/05/2025
Aurélie Selvi
Il y a deux ans, dans la Tinée, l’Office national des forêts plantait cette essence sur 0,5 hectare. Un pari pour contrer le changement climatique.
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C’est une petite trouée cernée de pins sylvestres et d’épicéas, nichée face au village de Clans. Dans la vallée de la Tinée, à Tournefort, qui compte bien moins d’âmes (147, au dernier recensement) que d’arbres, la forêt communale accueille des hôtes très lointains.
Depuis décembre 2022, 550 pins de Brutie, une essence venue de Turquie, s’y enracinent doucement sur une parcelle d’un demi-hectare, gérée par l’Office national des forêts (ONF).
Baptisée « îlot d’avenir », l’opération porte bien son nom tant elle est un pari pour demain.
Contrer le dépérissement
« Il y a 15 ans, nous avions coupé ici des arbres, laissés au sol, pour retirer de l’ombre et créer une régénération naturelle de la forêt, touchée par le dépérissement. Mais cela n’a rien donné. Sans doute à cause de la sécheresse, qui ne permet plus aux essences locales de produire des graines de qualité suffisante pour pousser », détaillait déjà il y a deux ans Jean-Guy Peyronel, technicien à l’ONF.
Croissance moins rapide, jaunissement, vulnérabilité accrue aux parasites… « La forêt subit un chaos climatique. Ça va trop vite », constate-t-il. Pour l’aider à s’adapter, « la main de l’homme, responsable de cette accélération, est nécessaire », pose Florent Battiston, chef de l’unité territoriale Nice Mercantour de l’ONF.
« On est bien parti »
Depuis leur plantation il y a deux ans, les pousses turques, protégées de hauts grillages en plastique pour éviter qu’elles ne finissent grignotées par la faune, sont suivies comme le lait sur le feu. Et les premiers résultats sont prometteurs.
« Les arbres ont pris 50 à 60cm depuis leur plantation et ils ont développé leur système racinaire. Nous les surveillons via un protocole strict », détaille Florent Battiston. Sur les piquets qui les encadrent, un trait de peinture rouge identifie les végétaux qui n’ont pas tenu le choc. « Il n’y a que 20% de taux de mortalité. On est bien parti, car cette essence supporte à la fois le gel et des sécheresses longues. Il y a 3 ans, nous avions planté à Carros des chênes verts, essence locale par excellence. Seuls 30 à 40% des arbres ont survécu », compare le forestier.
Mais pour s’assurer que les pins turcs pourraient bien prévenir à long terme l’effondrement de ce poumon vert, il va falloir patienter.
« D’ici une dizaine d’années, ils devraient faire 5 à 6m de haut et avoir un tronc de 5cm de diamètre. Mais un arbre n’atteint sa maturité qu’au bout 50 ans minimum », expliquent les agents de l’ONF.
Face au « climat d’incertitude », multiplier ces tests
Dans le Mercantour, ces professionnels le savent: il va falloir armer la forêt face « au climat d’incertitude ». Car différents scénarios de réchauffement sont devant nous selon les mesures que mettront – ou pas – en œuvre les sociétés.
« Les projections scientifiques actuelles montrent que, d’ici à 2060, le climat Méditerranée sera aux portes de Lyon, à plus de 400km. Les Alpes-Maritimes auront celui de l’Andalousie. Or, une forêt ne peut s’étendre naturellement que de 400m par an, avec la dissémination des graines par les oiseaux ou le vent. La nature ne pourra pas suivre seule », étaye Florent Battiston. Sur le terrain, les arbres et leurs gardiens doivent dès maintenant composer avec l’aléatoire.
« Le problème majeur ici, c’est la mauvaise répartition des pluies, analyse Jean-Guy Peyronel. La sécheresse de 2003, par exemple, a eu des effets jusqu’en 2007-2009: des pans entiers de montagne ont séché dans la Vésubie. »
« Au Col de Turini, sur les 30 dernières années, des études montrent qu’on a perdu entre 150 et 200ml de pluie par an, tandis que les températures ont grimpé de 2 à 2,5°C », abonde Florent Battiston.
« Dans le même temps, on peut avoir des précipitations ponctuelles très fortes, comme ce fut le cas lors de la tempête Alex. Mais cela ne règle pas le problème. Si vous noyez vos géraniums sous deux semaines d’eau, cela ne va pas leur plaire », illustre Jean-Guy Peyronel.
Face à ces aléas, l’ONF veut multiplier ces îlots. Objectif: créer des « forêts mosaïques », patchwork d’essences, en misant sur le fait que l’une ou l’autre pourrait prendre le relais de celles qui ne survivront pas au futur climat.
Ainsi, à Massoins, un autre îlot d’avenir a vu le jour à l’automne 2023: 4.800 pousses, dont des pins d’Alep, sur 4 hectares, propriété de l’État.
À Tournefort, à quelques pas du premier test, un second, de même ampleur, s’enracinera bientôt en forêt communale.
Avant La Penne, d’ici à l’automne 2025, où des cèdres du Liban seront, entre autres, mis en terre. Autant de travaux soigneusement consignés par les agents de l’ONF dans le « sommier des forêts ».
Une bible en forme de journal de bord qui consigne, parfois depuis 200 ans, les observations faites sur chaque parcelle.
« Le résultat final de ces îlots, nous ne serrons plus là pour le voir. Nous le léguerons aux générations futures », concluent Jean-Guy Peyronel et Florent Battiston.
Une forêt d’enjeux
Dans les Alpes-Maritimes, l’Observatoire régional de la forêt méditerranéenne recense 273.000 hectares de forêts.
Après les océans, ces zones sont le deuxième puits de carbone mondial.
Car le bois, les feuilles, les racines des arbres, mâtures et sains, ont la capacité de stocker du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre le plus produit par les activités humaines, première cause du réchauffement climatique.
Problème: ce stockage diminue du fait du dépérissement ou d’une croissance ralentie par la chaleur et le manque d’eau, ou encore les incendies, selon le rapport 2023 du Haut conseil pour le climat.
« Planter des forêts plus résistantes, c’est aussi anticiper les futurs besoins en bois pour construire autrement qu’avec du tout béton ou en faire une source d’énergie », souligne Florent Battiston.
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