Le plan avait de quoi séduire : se rapprocher de Tel-Aviv tout en maintenant des liens étroits avec le Hamas. De cette façon, Ankara pouvait à la fois avoir de bonnes relations avec Israël et faire avancer la cause palestinienne. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, champion de la rue arabe dans les années 2010, voyait sûrement là un moyen de redorer son image, mais aussi de desserrer son isolement diplomatique dans la région et de multiplier les opportunités économiques dont le pays avait un grand besoin.