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Le Monde, le 07/10/2021
Par Sasha Loizot (Istanbul, correspondance)
Le pays risquant une marginalisation diplomatique, le président Recep Tayyip Erdogan a finalement transmis l’accord au Parlement pour ratification. Il devra réorienter sa politique énergétique pour honorer ses engagements.
« Ratifie Paris ! », demandait le jeune militant Atlas Sarrafoglu, un des ambassadeurs de la « génération climat » en Turquie, dans une publication Instagram il y a quelques mois. C’est désormais chose faite. Cinq ans après sa signature par le pays, le Parlement turc a approuvé à l’unanimité l’accord de Paris sur le climat, mercredi 6 octobre dans la soirée.
Le président Recep Tayyip Erdogan l’avait annoncé à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, le 21 septembre. La Turquie a retardé la ratification, car elle souhaite être considérée comme un pays en développement afin de bénéficier du Fonds vert pour le climat, mécanisme financier d’aide aux pays les plus vulnérables de l’Organisation des Nations unies (ONU).
La perspective de la COP26, qui doit se tenir à Glasgow du 1er au 12 novembre, a achevé de convaincre Recep Tayyip Erdogan de faire ratifier le texte. Avec l’Erythrée, l’Iran, l’Irak, la Libye ou encore le Yémen, le pays faisait partie des derniers récalcitrants – sur les 195 parties signataires – à entériner le texte. Une posture susceptible d’entacher sa crédibilité, alors que la diplomatie climatique gagne en importance dans les instances internationales.
Protection de l’économie turque
A peine rentré des Etats-Unis, le président turc n’a pas perdu de temps. Le texte est arrivé en commission pour examen aux premiers jours de la rentrée parlementaire, mardi 5 octobre. La Turquie s’engage ainsi à participer à l’effort pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C au-dessus du niveau préindustriel, et atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle. Dans les couloirs du Parlement, il est question d’une échéance à l’horizon 2053, mais le gouvernement ne devrait officialiser une date que dans les prochaines semaines.
« Nous nous attendions à cette décision, assure Murat Bakan, député du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), et membre de la commission environnement au Parlement. Des organisations professionnelles comme la Tusiad [un syndicat patronal laïc] insistaient sur le fait qu’il fallait absolument ratifier l’accord de Paris, sinon cela aurait un coût. En réalité, la motivation principale n’est pas vraiment de sauver la planète ou de diminuer la part de la Turquie dans le réchauffement, c’est d’éviter que cela ne porte préjudice à l’économie turque… Elle est déjà mal en point. »
L’Union européenne (UE), principal partenaire commercial de la Turquie, a en effet adopté le pacte vert imposant des sanctions, notamment une taxe carbone aux frontières qui viendrait handicaper l’exportation de plusieurs produits de l’industrie turque.
Dans le classement des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, la Turquie apparaît en 16e position, loin derrière la Chine, l’Inde, ou bien encore l’Allemagne (à populations équivalentes). Mais au vu de la vulnérabilité de son territoire, elle ne pouvait rester en marge de l’apparent élan international dans la lutte contre le changement climatique.
Pays riverain de la Méditerranée, elle se situe dans une région particulièrement vulnérable à la hausse des températures. Incendies dans le sud-ouest du pays, inondations dans la région de la mer Noire, mousses mucilagineuses (une matière visqueuse également appelée « salive de mer ») en mer de Marmara, records de sécheresse dans l’Est… Autant de catastrophes naturelles qui ont touché le pays de plein fouet cette année, rappelant cruellement son exposition aux risques environnementaux.
Multiplication des « projets fous »
Le climatoscepticisme n’est pas à la mode en Turquie, mais les questions du changement climatique et de la protection de l’environnement arrivent bas dans la hiérarchie des préoccupations du peuple turc. La population, éreintée par des années de gestion autoritaire, souffre d’une crise économique qui s’aggrave chaque jour un peu plus.
Les mobilisations contre le réchauffement climatique restaient ainsi, jusqu’à présent, marginales dans le discours des partis politiques. Quant aux luttes environnementales portées par des associations et des militants écologistes, elles se sont essentiellement cristallisées autour de projets de développement portés par le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir).
Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l’AKP a multiplié les « projets fous » – selon sa propre expression –, très décriés pour leurs retombées environnementales, et affiche fièrement une volonté de poursuivre dans cette direction avec le percement du gigantesque « Kanal Istanbul », une voie d’eau parallèle au détroit du Bosphore.
La création d’un Parti vert, en septembre 2020, fait figure d’étincelle dans le paysage politique. Mais le ministère de l’intérieur n’a toujours pas validé les statuts nécessaires à son entrée sur la scène politique.
« Fermer les centrales thermiques »
Comme pour tous les pays ayant ratifié l’accord de Paris, une réduction de l’empreinte carbone sera synonyme d’une révision des orientations de sa politique énergétique. La Turquie étant dépendante à hauteur de 70 % des approvisionnements extérieurs, le gouvernement a mis le cap sur l’autonomisation et la diversification de son mix énergétique ces dernières années : sondages gaziers en mer Noire et en Méditerranée orientale ; construction de deux centrales nucléaires, dont celle d’Akkuyu, dans le sud, près de la ville de Mersin, qui devrait être mise en route en 2023 ; construction de centrales thermiques au charbon (une trentaine sont en activité et une vingtaine seraient en projet).
« Face à la crise climatique, la principale mesure que peut prendre la Turquie est de fermer ses centrales thermiques », défend Burcu Unal Kurban, coordinatrice de projets de l’ONG Greenpeace en Turquie. Energie fossile décriée pour sa responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre, le charbon assure un peu plus de 20 % des besoins énergétiques du pays.
« Il y a les paroles et il y a les actes », alerte Mehmet Ogutçu, président du conseil d’administration de Global Resources Partnership, et fondateur des groupes de réflexion The London Energy Club et The Bosphorus Energy Club. « Les caisses de l’Etat sont vides, il va devoir aller chercher des financements à l’étranger. Dans le cadre du pacte vert européen, une partie des financements est allouée aux pays voisins de l’Union, dont la Turquie pourra bénéficier. Je suis convaincu que le gouvernement s’est assuré du soutien de l’UE », précise-t-il.
Lors des discussions au Parlement turc en début de semaine, Mehmet Emin Birpinar, vice-ministre de l’environnement et de la ville, a confirmé que des discussions étaient en cours avec la Banque mondiale, ainsi que les banques de développement française (l’AFD) et allemande (la KfW).
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