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La Croix, le 21/10/2020
Anne-Bénédicte Hoffner
En raison des tensions suscitées par l’assassinat d’un professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, certains Français musulmans imaginent quitter leur pays pour un autre « plus accueillant pour leur religion ». Surfant sur leur émotion, la Turquie se veut la destination idéale.
Toutes deux s’affichent en photo à la une du quotidien turc conservateur Yenişafak (Nouvelle Aube). « Deux femmes voilées, dont une convertie, qui ont grandi en France et qui dénoncent le climat d’islamophobie. Elles ont fait le choix de la Turquie où elles peuvent s’épanouir et être libres », se félicite Davut Paşa sur Facebook. L’animateur du groupe Émigrer en Turquie a mis en contact les journalistes avec ces croyantes « rejetées en France pour leur conviction religieuse » et se réjouit que leur histoire intéresse les médias turcs.
Les réactions des internautes sont tout aussi positives côté français. « Alhamdoulillah j’envisage vraiment la hijra [l’exil] vers la Turquie » ; « Vivement la même chose dans d’autres pays musulmans, incha’Allah », écrivent-ils. « Peut-on y voir un encouragement venant du haut sommet de l’État turc ? », s’interroge un autre.
L’assassinat d’un professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine vendredi 16 octobre et les mesures annoncées par le gouvernement dans la foulée relancent un débat récurrent parmi les musulmans pratiquants : rester ou partir ? À chaque attentat, anticipant des réactions négatives à leur encontre, ils se partagent leurs rêves et leurs interrogations, en se souvenant que « le prophète Moḥammed lui-même a fui sa cité natale [NDLR : La Mecque] pour aller vivre et construire ailleurs », à Médine.
Arguments religieux et réalité économique
Le dilemme mêle arguments religieux… et dure réalité économique. La difficulté de retrouver un emploi est l’une des questions qui revient le plus, d’autant qu’il faudra peut-être faire sans « la sécurité sociale et l’école publique gratuite ». Les quelques-uns qui ont déjà franchi le pas apportent aide et conseils à ceux qui hésitent encore. Plutôt qu’un pays majoritairement musulman, certains préfèreraient d’ailleurs un pays européen ayant « une politique plus accueillante » à l’égard de l’islam…
Cette fois encore, la Turquie apparaît à certains comme une sorte d’eldorado. « Depuis le nouvel attentat, les autorités et les médias turcs ont repris leur triple discours », analyse l’historien et politologue Samim Akgönul. « Soit, et comme l’a titré un journal,«l’islamophobie a fait une nouvelle victime», autrement dit, c’est parce que l’enseignant était islamophobe qu’il a été tué. Autre hypothèse habituelle : il s’agirait d’un acte commandité par les services de renseignement français. Enfin, troisième type de réactions : «L’Occident traite mal ses musulmans, qui feraient mieux de venir se réfugier en Turquie, leader du monde musulman». »
« Défenseur des musulmans européens opprimés »
Se poser en défenseur des « musulmans européens opprimés » est un exercice qu’affectionne Recep Tayyip Erdogan. Lors du tout récent procès des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, rappelle le chercheur, « son ministre des affaires étrangères a rappelé à l’ordre l’hebdomadaire parce qu’il a republié des caricatures de Mohammed ». Le même a eu ensuite des mots très durs contre Emmanuel Macron et son discours sur le « séparatisme islamiste », que le porte-parole de l’AKP n’a pas hésité à qualifier de « totalitaire ».
Ce contexte explique peut-être en partie l’« intérêt des francophones pour la Turquie ». « Il est croissant et réellement palpable parmi les musulmans français qui en ont marre d’être pointés du doigt pour les actes isolés d’une poignée d’individus », assure Davut Paşa, qui se définit lui-même comme un « Français de souche, musulman, expatrié en Turquie ».
Pour autant, les chercheurs n’imaginent pas une vague massive de hijra (exil) vers ce pays : à l’obstacle de la langue, s’ajoute un taux de chômage élevé et surtout un « racisme anti-arabe » solidement ancré dans la population turque. « La Turquie utilise la religion et le sentiment national comme outils de soft power », reconnaît Erkan Toguslu, chercheur en anthropologie au sein de la Chaire Gülen pour les études interculturelles au sein de l’université catholique de Louvain. « Elle essaye de s’assurer le soutien bien sûr des Turcs de la diaspora mais aussi des autres jeunes musulmans en Europe. Mais parmi ces derniers, sauf dans les cercles proches des Frères musulmans, celui-ci reste assez superficiel. »
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