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Le Figaro, le 06/03/2020
DÉCRYPTAGE – Après des semaines d’intenses combats dans la région d’Idlib, les points d’achoppement ne manquaient pas.
Par Georges Malbrunot
Cent jours après le début de leur offensive militaire, Damas et Moscou ont repris environ la moitié de la province d’Idlib aux rebelles, la dernière dans le nord-ouest de la Syrie encore aux mains des opposants à Bachar el-Assad. Mais cette offensive à coups de bombardements incessants- plus de 400 morts parmi les civils – a entraîné le déplacement d’un million de personnes vers la frontière turque. Inquiet de voir de nouveaux réfugiés syriens arriver sur son territoire qui en accueille déjà plus de 3,6 millions, le président turc Recep Tayyip Erdogan a envoyé dix mille soldats et de l’équipement militaire épauler les rebelles qu’Ankara soutient, y compris une bonne dizaine de milliers de djihadistes étrangers – dont plus d’une centaine de Français.
Ce renforcement a porté ses fruits: il y a huit jours, Saraqeb, ville stratégique sur l’autoroute Alep-Damas, retombait entre les mains des pro-Turcs. Mais quelques heures après, l’aviation russe tuait dans un bombardement 34 soldats turcs. L’entente russo-turque scellée en 2018 dans l’accord de Sotchi volait en éclats. Pour contenir la colère d’Erdogan, Poutine autorisa Ankara à utiliser des drones armés qui ont tué des centaines de soldats syriens. Et les deux leaders s’accordèrent pour se rencontrer à Moscou. Objectif: redéfinir les paramètres de leur engagement militaire autour d’Idlib.
● Créer une zone de sécurité
C’est la priorité d’Erdogan: établir une zone tampon le long de la frontière turque en territoire syrien dans laquelle le million de déplacés serait mis à l’abri, ainsi que les insurgés. Sur combien de kilomètres de profondeur? Selon certaines indiscrétions, Erdogan réclamait 30 km de profondeur, c’est-à-dire jusqu’à la ville d’Idlib, voire Saraqeb. Mais Poutine n’était pas disposé à accepter une telle profondeur. À ses yeux, Idlib doit revenir dans le giron de l’État syrien. Quant à Saraqeb, le déploiement lundi de la police militaire russe dans la foulée de la reprise de la ville par Damas et ses alliés du Hezbollah avait une signification claire: «Si la Turquie et les rebelles veulent la reconquérir, cela veut dire qu’ils devront faire la guerre aux Russes», décrypte l’opposant Haytham Manna. Impossible: le rapport de force n’est plus en faveur d’Erdogan. Poutine a même refusé une zone de 15 km de profondeur. Car un tel secteur tampon validerait l’objectif turc d’une présence sur toute la frontière avec la Syrie. Or Moscou n’en veut pas: on l’a vu en octobre lorsque Erdogan a dû se satisfaire d’une portion seulement à l’est, entre Ras el-Aïn et Tall Abyad.
● Un cessez-le-feu
Erdogan l’a obtenu, même si on peut s’interroger sur sa pérennité. «Il y a deux semaines, ajoute Haytham Manna, Erdogan a eu peur que l’armée syrienne et les Russes poussent leur avantage jusqu’au nord et menace de pénétrer à Afrin», zone kurde conquise en 2018 par la Turquie qui y a installé rebelles et réfugiés au prix d’un nettoyage ethnique antikurde. Ces dernières semaines, le leader turc avait besoin de regonfler le moral des rebelles désarçonnés par l’envoi de plus de 6 000 d’entre eux en Libye. «Les insurgés pro-Turcs ne savaient pas pourquoi ils étaient là-bas, alors qu’on avait besoin d’eux en Syrie», relève un expert du conflit syrien. Poutine a accepté un cessez-le-feu, mais il y a eu des conditions. L’une d’entre elles a été la sécurisation de l’autoroute M4, Alep-Lattaquié, fief des Assad.
● Sécuriser les routes M4 et M5
C’est depuis longtemps l’objectif de la Russie. Avec la reprise de Saraqeb, la voie M5 Alep-Damas était repassée lundi entre les mains de l’axe russo-syrien. Restait l’autoroute M4 reliant Alep à Lattaquié. C’est là où Erdogan a dû céder du terrain, en acceptant qu’un «corridor de sécurité» soit établi sur 6 km au nord et 6 km au sud de cette autoroute M4. Cela signifie que des villes aux mains des rebelles comme Jisr al-Shoghour et Ariha seront «pacifiées». Dans cette région, un nouvel acteur est apparu à la faveur de cette crise: le Hezbollah et l’Iran. Le mouvement chiite libanais «a envoyé 1 500 combattants reprendre Saraqeb», confie un proche du Hezbollah. «Ils sont là-bas également pour protéger les secteurs voisins de Saraqeb qui ont été repris la semaine dernière par les rebelles», ajoute-t-il. Jusqu’au coup de sang d’Erdogan, ni l’Iran, ni le Hezbollah ne participaient à l’offensive anti-rebelle d’Idlib. «Les relations entre la Russie et l’Iran se sont améliorées à la faveur de la dernière attaque turque», observe la source proche du Hezbollah. La preuve? Selon nos informations, Moscou et Téhéran viennent de fournir un nouveau système de défense antidrone, leur permettant de repousser les attaques des avions sans pilote turcs, largement utilisés ce week-end. Ce n’est pas un hasard si sept drones turcs ont été neutralisés ces derniers jours.
● Que faire des djihadistes et des postes d’observation turcs?
La plupart des douze postes d’observation turcs sont encerclés par les forces syriennes. Pour sauver la face d’Erdogan, Poutine pourrait lui avoir proposé de les transformer en postes mixtes russo-turcs, voire en patrouilles mixtes, comme le prévoit un point de l’accord qui entrera en vigueur le 15 mars. Avantage: neutralisés, ils ne serviraient plus de points d’appuis aux rebelles. Reste les 10.000 à 15.000 djihadistes étrangers qu’Ankara a échoué à soumettre. Parmi eux, de nombreux Ouïgours et ressortissants du Caucase, repliés dans les montagnes de Jisr al-Shoghour au-dessus de Lattaquié. Pourront-ils rester avec la création du «corridor de sécurité» qui passe par ces régions? Pas sûr. Moscou et Pékin, qui a financé une partie de la reconstruction de l’autoroute Alep-Damas, demandent à Ankara de les désarmer et de les reprendre. Erdogan qui a sauvé la face en repartant avec un cessez-le-feu n’a pu résister à toutes les demandes de Poutine. «Poutine est en position de force, répond Haytham Manna. Erdogan avait demandé qu’en vertu de l’ordre protocolaire le sommet se tienne à Ankara. Poutine a dit niet.» Mais Moscou, qui a besoin de la Turquie, va prendre son temps pour avancer dans cette province d’Idlib. «Un général russe nous a encore dit récemment que ce serait l’avancée la plus lente du conflit syrien», confie un autre opposant.
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