Belgique : avec ses expositions et ses spectacles, Europalia met la Turquie à nos portes

La Voix du Nord, le 24/10/2015

PAR CATHERINE PAINSET

Jusqu’à la fin janvier, la Turquie est toute proche, grâce au festival belge Europalia. Le pays invité de la 25e édition se décline en deux cents manifestations, dont trois expositions phares à Bruxelles et Anvers.

Hasan Deniz (« Istanbul – Anvers. Deux ports. Deux villes. »).

L’Anatolie et le Bosphore, l’Europe et l’Asie, la Préhistoire et l’Empire ottoman, la céramique et la photographie, la danse et la musique, et tant d’autres choses encore : toute la Turquie est à nos portes, jusqu’au 31 janvier, grâce à Europalia. Organisé tous les deux ans, l’événement belge revient vers l’Europe après la Chine, le Brésil et l’Inde (et avant l’Indonésie en 2017) et vit une édition charnière.

Pour ce double anniversaire – 25e festival, 45 ans d’existence –, de nouvelles lignes stratégiques sont tracées. « Nous souhaitons mettre davantage l’accent sur la création », avancent les organisateurs, qui programment deux cents événements, fruits d’un « dialogue constant » de deux ans avec le pays invité.

Porte d’entrée

Trois grandes expositions constituent la porte d’entrée dans le festival et le pays. Bozar, à Bruxelles, accueille « Anatolia », 255 objets, œuvres d’art et trésors archéologiques sur le thème des rituels et des croyances. « Des pièces rarement ou jamais sorties de Turquie, certaines issues du palais de Topkapı mais aussi d’une trentaine de musées turcs. »

Également à Bozar, « Imagine Istanbul » permet de dessiner la ville et ses séductions visuelles « sans tomber dans l’anecdotique » avec les clichés vintage de la collection Koç, les travaux d’Ara Güler (« le Cartier-Bresson turc ») et de la jeune photographie turque et belge, sans oublier la saisissante série « Voir la mer » de Sophie Calle.

De port en port

Le MAS d’Anvers présente lui « Istanbul – Anvers. Deux ports. Deux villes », dialogue entre deux cités portuaires – « pourquoi on y arrive ; pourquoi on les quitte » – dans une scénographie audacieuse, « assez ludique et accessible aux enfants ».

Outre les dix-huit expositions (et le cinéma, la littérature, les conférences…), Europalia fait la part belle aux arts vivants, particulièrement à la musique. Patrimoniales et contemporaines, en un mot éclectiques, à l’image d’un pays assis sur deux continents et constamment tiraillé entre la tradition et la modernité.

http://europalia.eu.

Les trois grandes expositions

« Anatolia » est visible jusqu’au 17 janvier, « Imagine Istanbul » jusqu’au 24 janvier, au palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

« Istanbul – Anvers » est visible jusqu’au 24 janvier au Museum Aan de Stroom d’Anvers.

Et dans le Nord ?

Avec l’Inde, Europalia était venu jusqu’à Lille. Pas cette fois. Quatre spectacles (musique et danse) sont cependant programmés dans le Nord, à Valenciennes, en novembre et janvier.

♦

Publicité