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La Croix, le 21/11/2023
Vinciane Joly
Les faits
Le gouvernement allemand a demandé lundi 20 novembre des explications aux responsables de Ditib, Union turco-islamique des affaires religieuses, après l’accueil d’un dirigeant taliban dans une mosquée. Cette importante organisation musulmane sous l’égide du gouvernement turc sert à maintenir un lien entre Ankara et ses diasporas
Des musulmans devant la mosquée centrale de Cologne en Allemagne le 14 octobre 2022. Martin Meissner/AP
La polémique enfle en Allemagne après une conférence donnée par un responsable du régime afghan des talibans dans une mosquée de Cologne. Celle-ci appartient à l’association turque musulmane Ditib, la plus importante du pays.
Le gouvernement allemand a demandé lundi 20 novembre des « explications » aux responsables de Ditib (Union turco-islamique des affaires religieuses), une fédération de mosquées directement rattachée à la Diyanet, le ministère des affaires religieuses de la République de Turquie. La Diyanet est l’administration chargée de l’organisation et du financement de l’islam créée en 1924 par Atatürk, six mois après l’abolition du califat à la suite de la chute de l’Empire ottoman.
« La Diyanet poursuit une tradition ottomane, celle du contrôle de la religion majoritaire, l’islam sunnite, par le pouvoir politique », explique Jean Marcou, professeur à Sciences Po Grenoble et chercheur associé à l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul. « C’est une bureaucratie religieuse chargée de la nomination des imams et des muftis. Elle participe de la mise en place d’un islam national turc. »
L’institution administre les quelque 85 000 mosquées de Turquie ainsi qu’au moins 2 000 lieux de culte qui accueillent les communautés turques à l’étranger. Elle propose une éducation coranique et envoie des imams aux frais de l’État turc.
« Ottomano-nationalisme »
La Diyanet évolue au rythme des changements en Turquie, et notamment de la montée en puissance de l’islam politique. Arrivé au pouvoir en 2002, Recep Tayyip Erdogan promeut un « islam turc », une manière d’organiser l’islam dans la lignée de l’école hanafite (une des quatre écoles juridiques du sunnisme), et s’appuie sur la Diyanet pour mettre en œuvre ses ambitions.
« On observe deux mouvements parallèles. D’un côté, la Diyanet est ottomanisée, c’est-à -dire qu’elle passe d’une administration religieuse à une organisation spirituelle, normative qui émet des fatwas pour dire ce que les musulmans (turcs) peuvent ou ne peuvent pas faire. De l’autre côté, la Diyanet se politise au contact de l’AKP, le parti au pouvoir », indique Jean Marcou.
L’organisation gagne en importance. Ainsi, entre 2002 et 2016, son budget est multiplié par 11 et atteint les 6,5 milliards de livres turques (1,9 milliard d’euros).
Cette mutation de la Diyanet a des répercussions en Europe, où elle s’est implantée au début des années 1980 au fur et à mesure de l’installation de communautés turques. Ainsi, on dénombre plus de 900 mosquées en Allemagne et 270 mosquées en France administrées par ses branches locales, les Ditib, qui recrutent et rémunèrent les imams, des fonctionnaires turcs. La Diyanet est également présente en Autriche, en Belgique, au Danemark et aux Pays-Bas.
Le financement des réseaux de Ditib est assuré, outre les fonds du gouvernement turc, par les dons de fidèles, la gestion de sociétés d’organisation du pèlerinage ou d’activités sociales et culturelles.
Lien avec les communautés turques de l’étranger
La Diyanet veut défendre les intérêts de la Turquie à l’étranger, contrôler la diaspora turque en surveillant les éléments dissidents. Aussi les imams lisent-ils chaque vendredi lors de la prière des prêches écrits par le pouvoir turc.
Véritable instrument de soft power, la communication de l’institution est renforcée à partir des années 2010. La chaîne Diyanet TV est lancée en 2012 et s’installe également sur les réseaux sociaux.
Erdogan « utilise la Diyanet pour établir un lien permanent entre Ankara et la diaspora turque », affirme Jean Marcou. Un enjeu hautement politique alors que depuis 2014 la loi permet le vote des Turcs de l’étranger pour l’élection du président de la République.
Ainsi, en 2015, lorsque Recep Tayyip Erdogan s’adresse aux Turcs de France lors d’un meeting au Zénith de Strasbourg, le logo de la Diyanet est présent en arrière-plan. En 2023, les électeurs turcs de France ont voté dans un local mis à disposition par Ditib (et non dans un consulat), ce qui a provoqué une polémique en France car ce procédé est jugé illégal depuis la loi séparatisme d’août 2021.
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