A nos amis Turcs

Thérèse et Gérard VALCK – 31/05/2005

Il semble qu'il existe une incompréhension dans la presse turque, après la victoire du Non.

Le Non l'a emporté, le 29 mai, en France. Ce Non ne signifie pas que tous ceux qui ont voté leur opposition à cette Europe là, se sont tous prononcés contre une future adhésion de la Turquie. Cela serait trop simple et contraire à la vérité du vote. Le pourcentage de ceux qui se prononcent pour l'arrivée de la Turquie sont sans doute plus nombreux dans les partisans du Non.

Quand nous regardons de plus près, ceux qui sont contre l'entrée de la Turquie, se retrouvent dans les deux camps. Dans le Non, les souverainistes et ceux de l'extrême droite (de Pasqua à Le Pen, en passant par de Villiers). Ceux là, on fait de leur opposition à la Turquie, leur fond de commerce. Dans le oui, l'UMP de Sarkosy (son premier message de campagne officielle sur les écrans de télé, n'était-il pas de déclarer " voter oui, pour dire non à la Turquie ! ") l'UDF de Bayrou (pro-européen … et farouche opposant à la Turquie), des dirigeants socialistes qui repoussent leur décision … à dix ou quinze ans, en penchant nettement pour de nombreux d'entre eux pour un partenariat).

Un partenariat … qui signifie en clair, un rejet de l'adhésion. Il faut appeler un chat un chat et ne pas jouer sur les mots !

Dans le Non, des personnalités socialistes, le Parti Communiste, la Ligue Communiste Révolutionnaire, les alter mondialistes se prononcent pour une adhésion de la Turquie, une fois les réformes accomplit.

Dans le Oui, les Verts dont une partie ont voté Non sont pour l'adhésion, certains socialistes et le président de la République bien isolé dans sa majorité se prononcent dans le même sens.

Cela démontre que ceux qui souhaitent l'arrivée du peuple Turc dans l'Union Européenne ne se trouvent pas forcément … dans ceux qui ont voté Oui … ni dans ceux qui ont voté Non !

Nous qui sommes pour l'adhésion de la Turquie avons voté Non et d'autres Oui, nous nous devons de continuer d'expliquer que la Turquie à toute sa place dans l'Europe.

Ce combat n'est pas simple, les réticences de toute part sont grandes. Les gens dans leur grande majorité ne connaissent pas la Turquie. L'ignorance a toujours été un barrage à l'ouverture vers l'autre.

Aux amoureux de la Turquie d'être les ambassadeurs pour faire connaître la réalité qui n'est pas forcément simple. Nous appelons la Turquie à poursuivre ses réformes engagées depuis plusieurs années. Cela serait la plus belle réponse à ceux qui s'y opposent … et la plus belle aide à ceux qui militent pour son adhésion.

Le chemin est long … et la tache exaltante !

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