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L’Humanité, le 22/03/2024
Une vingtaine d’associations, de syndicats et de groupes politiques ont manifesté jeudi devant la préfecture de Metz pour exiger la libération de deux jeunes militants kurdes sur le point d’être expulsés en Turquie. Ceux-ci témoignent des actes de répression très précis qu’ils ont déjà subi dans leur pays, et qui les ont amenés à demander l’asile en France.
« J’ai déjà été arrêté quand j’avais 13 ans, pour des graffitis que j’avais faits sur les Kurdes et la résistance », explique Firaz Korkmaz, 24 ans, qui explique que dans sa ville, Igdir, il a toujours participé à tous les meetings et les manifestations du HDP, le Parti démocratique des peuples, organisation pourtant tout à fait légale et qui dispose de nombreux élus. À 18 ans, les menaces de la police turque contre le jeune militant se précisent. Il est arrêté alors que les Kurdes jouaient de la musique et dansaient dans la rue. « On voulait montrer qu’on était là, nous les Kurdes, avec notre culture, alors on l’a fait », dit le jeune militant. Mal leur en a pris. Les gendarmes interviennent pour disperser les danseurs, utilisent les canons à eau, escarmouches et jets de pierre. Firaz rapporte que deux de ses amis sont arrêtés et condamnés à 15 ans de prison. Pas lui, qui réussit ce jour-là à passer entre les mailles du filet, mais l’enquête se poursuit et en 2020, son nom parvient à la police. « J’ai été arrêté, je savais que je pouvais être condamné juste sur la base d’un témoignage à charge, c’est arrivé à plein de gens. Donc je me suis enfui et je suis venu en France », dit-il.
Son avocat, Alexandre André, confirme que Firaz Korkmaz, a déjà été condamné par la justice turque à une peine de prison ferme et que s’il est expulsé en Turquie, il sera forcément à nouveau incarcéré. « Il a déjà passé plusieurs années en prison, et il y a dix procédures qui ont été lancées à son encontre sur différentes bases », précise l’avocat.
Mehmet Kopal, 37 ans, également incarcéré au centre de rétention de Metz-Queuleu, explique lui aussi avoir toujours été menacé par la police pour son engagement dans le HDP. Il détaille deux de ses arrestations, une fois pour le simple fait d’avoir participé à une manifestation demandant la libération du leader kurde Abdullah Ocalan, l’autre, sans motif, alors qu’il rentrait chez lui. « Des policiers en civil m’ont demandé de monter dans leur voiture. Comme j’ai refusé, ils m’ont frappé et embarqué de force. Toute la nuit j’ai été frappé, ils ne m’ont relâché que le lendemain matin », témoigne le militant kurde. Alexandre André, qui est également son avocat rappelle que Mehmet Kopal fait partie d’une famille connue de militants kurdes dont une partie réside déjà en France, dont son grand-oncle, réfugié politique depuis les années quatre-vingt.
Sans motif apparent
En France, les deux militants, comme des milliers d’autres Kurdes qui se mobilisent régulièrement en Europe contre la répression politique et policière qui sévit en Turquie, sont arrêtés le 26 février à Strasbourg au cours d’une manifestation devant le Conseil de l’Europe, destinée à obtenir des informations sur Abdullah Ocalan emprisonné depuis 25 ans sur l’île d’Imrali, et dont on est sans aucune nouvelle depuis bientôt trois ans. Les manifestants pénètrent dans le hall du bâtiment où se trouve le Comité contre la torture et les traitements dégradants (CPT) qui est chargé de suivre la situation d’Ocalan en Turquie, mais ne fournit aucune information. À tel point qu’il est impossible de savoir aujourd’hui dans quel état de santé se trouve le leader kurde et ses codétenus qui n’ont plus aucun canal de communication, ni avec leur famille, ni avec leurs avocats, ce qui va à l’encontre de toutes les conventions internationales des droits de l’homme, à commencer par celle du Conseil de l’Europe. Mehmet Kopal témoigne : « Nous avons déplié des banderoles et des drapeaux. Nous n’avons rien fait d’autre, nous n’avons rien touché, rien cassé. Nous étions juste entrés pour demander des nouvelles d’Öcalan. La police nous a contrôlés et nous a emmenés au commissariat pendant deux jours. Ils nous ont dit : « le consulat turc vous veut ». Alexandre André explique qu’après avoir été déboutés d’une première demande d’asile bien qu’ils aient fait valoir des documents prouvant qu’ils étaient menacés en Turquie, et bien qu’une seconde demande soit en cours, les deux militants kurdes se sont retrouvés sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). « L’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) a même mis en doute la participation des deux militants kurdes au rassemblement devant le Conseil de l’Europe, c’est grave. Nous avons les éléments dans le dossier », ajoute l’avocat qui rappelle que Firak Korkmaz n’a jamais reçu sa notification d’OQTF, tandis que Mehmet Kopala a fait de son côté un recours pour son Obligation de quitter le territoire français, devant la Cour d’Appel de Versailles.
État d’urgence
C’est dimanche 24 mars que sera prise la décision de renvoyer ou non les deux militants en Turquie. Jeudi en fin d’après-midi, une vingtaine d’organisations de Metz, dont le PCF de Moselle, ont manifesté devant la préfecture pour s’opposer aux expulsions de Mehmet Kopal et de Firaz Korkmaz. « La France ne peut ignorer la répression exercée au quotidien par le régime turc contre quiconque exprime un engagement en faveur de la cause kurde. Le cas de Mehmet et Firaz s’inscrit dans une approche inadmissible des autorités françaises à l’encontre des militants kurdes qui sont soumis à une répression judiciaire et administrative sans précédent », indiquent les organisateurs du rassemblement. La situation des détenus est d’autant plus préoccupante que de l’un d’entre eux, Mehmet Kopal, est atteint d’une maladie chronique et que son état de santé se dégrade à l’intérieur du centre de détention. L’une des quatre personnes qui ont été autorisées à rendre visite aux détenus, Marc-Vincent Anding, un enseignant, militant de la Confédération nationale du Travail, rapporte l’état d’angoisse et de détresse dans lequel se trouvent les deux militants kurdes et le délabrement physique que leur situation entraîne. « Ce sont deux personnes formidables en pleine souffrance, terrorisées à l’idée d’être expulsés vers la Turquie. J’ai été très impressionné par leur dignité. Comment la France, pays des droits de l’homme, pourrait-elle accepter de livrer ces hommes à qui rien ne peut être reproché, à un pays où tout le monde sait ce qui les attend », dit-il, insistant sur l’importance de la mobilisation de beaucoup d’organisations locales pour défendre les droits des deux militants kurdes.
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