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La Libération, le 28/10/2015
Par Frantz DuruptLa cérémonie avait lieu à l’Hôtel de ville de Paris
ISLAMOPHOBIE
Une journaliste de l’hebdomadaire «Zaman France» a eu droit aux remarques d’un organisateur de l’événement accueilli par l’Hôtel de ville de Paris. La municipalité condamne un incident «qui ne reflète en rien sa politique», en précisant que ses agents ne sont pas impliqués.
Qu’est-ce que la laïcité ? On croyait que c’était ce qui garantissait à une femme portant le voile, comme à n’importe qui, le droit de se rendre dans n’importe quel lieu public. Ce n’est pourtant pas ce qu’a entendu la journaliste Suheda Asik, qui travaille pour l’hebdomadaire franco-turc Zaman France, quand elle est venue assister, lundi 26 octobre, à la remise du prix de la laïcité organisée dans un salon de l’Hôtel de ville de Paris. Le Premier ministre, Manuel Valls, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, assistaient à cette cérémonie organisée par le Comité Laïcité République (CLR) qui a récompensé Samuel Mayol et Fazil Say, pianiste-compositeur turc – d’où la présence de Zaman France.
Dans un article publié mardi sur le site de son journal, Suheda Asik raconte comment trois personnes, avant le début de la cérémonie, lui ont demandé, avec insistance, de retirer son voile, justement au nom de la laïcité vantée ce soir-là . Elle écrit ainsi :
«Arrivée à la salle municipale, un agent d’accueil se dirige vers moi. […] Continuant à marcher à mes côtés, il se rapproche et me demande en « souriant » : « Vous êtes vraiment obligée de garder ça sur votre tête ? » Abasourdie, je pense un instant avoir mal entendu. Je lui demande donc de se répéter. « Non mais vous savez, vous êtes à l’Hôtel de ville ici, il faut respecter. Nous vous avons laissé entrer, vous pourriez l’enlever par égard pour nous, dit-il en désignant mon voile, c’est la moindre des choses ».»
Puis :
«Un mal ne venant jamais seul, quelques minutes plus tard, je me rends compte que j’ai oublié mon téléphone à la sécurité, ce qui m’oblige à redescendre. A mon retour dans la salle, je me dirige vers ma place quand une femme faisant partie de l’organisation m’arrête. « Bonjour ! » me dit-elle en me fusillant du regard, puis sans transition : « Enlevez votre voile ! »»
Cette femme ira ensuite chercher un membre du Comité Laïcité République, qui demandera à la journaliste : «Et vous traitez de la laïcité, vous ?» «A croire que mon voile m’empêche de réfléchir ou de faire mon métier», ironise Suheda Asik.
La mairie de Paris solidaire de la journaliste
Contactée par Libération, la mairie de Paris confirme les faits, en soulignant que son rôle dans la soirée s’est limité à mettre le salon à disposition du Comité Laïcité République (comme cela a déjà été le cas auparavant) et à gérer les relations presse. «On est en total soutien avec elle», fait savoir le service de presse de la mairie, dont le représentant souligne qu’il se trouvait lui-même sur place lundi soir. «J’ai souligné aux personnes concernées que leurs propos étaient inappropriés», dit-il. Il s’agirait donc de deux membres de l’équipe d’organisation et d’une invitée.
Sur Twitter, Emmanuel Grégoire, adjoint à la maire de Paris, a publié un tweet allant dans le même sens.
De son côté, Suheda Asik déplore, au-delà de cet incident, que les remarques de ce genre soient permanentes. Et ici, dans un événement consacré à la laïcité, «c’est dommage parce qu’ils sont dans un combat qu’ils n’ont pas compris».
Une obsession pour l’islam
Libération a tenté de contacter le Comité Laïcité République, présidé par Patrick Kessel, sans succès pour l’instant. Il faut donc se contenter de son site internet, qui donne une certaine idée de sa définition de la laïcité. Ainsi, le voile islamique fait l’objet d’une rubrique à part entière, avec une sélection d’articles de presse très fournie et très peu variée. Y figurent des textes signés Alain Finkielkraut, tout comme les émissions de ce dernier sur France Culture, mais aussi 17 reprises du site de la revue d’Elisabeth Lévy, Causeur. En revanche, la liste ne comprend aucun article du site animé par le collectif Les mots sont importants, qui pointe régulièrement l’utilisation politique du voile comme instrument d’oppression raciste et sexiste.
Dans son article, Mediapart rappelle que ces dernières années, les prix décernés par le CLR «ont toujours récompensé les tenants d’une approche dure de la laïcité», autrement dit essentiellement concentrée sur l’islam : «la directrice de la crèche Baby Loup Natalia Baleato (2011), la députée radicale de gauche Françoise Laborde (2012), l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy Jeannette Bougrab (2013), les philosophes Henri Pena-Ruiz et Catherine Kintzler l’an dernier». Charb fut le président du jury en 2012. Lauréat cette année, Samuel Mayol est une personnalité controversée : directeur de l’IUT de Saint-Denis, celui que le CLR distingue pour «son action en faveur de la neutralité dans l’enseignement supérieur face à la montée d’incidents communautaristes» est soupçonné, ces dernières semaines, d’avoir installé lui-même des tapis de prière dans le local d’une association étudiante musulmane pour la discréditer.
Dans un discours prononcé lundi soir, Manuel Valls a déploré, selon un compte rendu publié sur le site de L’Express, que «la laïcité [soit] attaquée de toutes parts, contestée, critiquée». Et que l’extrême droite s’en serve «pour mieux la trahir en en faisant une arme contre l’islam». Seulement l’extrême droite ?
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