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Le Point avec AFP, le 05/02/2019
« On aimerait être un pont de paix et d’amitié, pas un frein dans les relations entre la Grèce et la Turquie ». A Komotini, où il a grandi, le député grec Moustafa Moustafa incarne l’évolution de la minorité musulmane de Thrace, dont le statut reste un des dossiers sensibles dans les relations gréco-turques.
Fin 2017, le président turc Recep Tayyip Erdogan, en visite dans cette région frontalière du nord-est de la Grèce, avait appelé au respect des droits de la minorité musulmane de souche turque, victime selon lui de « la discrimination » de l’Etat grec. Et ce vieux contentieux pourrait ressurgir à l’occasion de la venue du Premier ministre grec Alexis Tsipras mardi en Turquie.
« C’est dommage qu’on nous utilise à des fins stratégiques », se lamente une jeune femme de la minorité qui préfère garder l’anonymat. « Ce sont les gens normaux, comme nous, qui payons ces jeux politiques entre les (deux) pays », déplore cette habitante de Komotini, une ville de 60.000 âmes à 100 km de la frontière.
Installée en majorité en Thrace occidentale, cette communauté de 120.000 à 150.000 membres dispose d’un statut de minorité depuis la fin de la guerre gréco-turque et la signature du Traité de Lausanne en 1923, qui à la fin de l’Empire ottoman avait défini les frontières du nouvel Etat turc. Le traité prévoit notamment pour la minorité l’application de la charia dans les affaires familiales et l’usage de la langue turque dans l’enseignement.
Architecture anarchique, édifices décrépis, boutiques aux rideaux baissés: Komotini est à l’image de nombreuses villes de Grèce continentale. À la différence notable qu’on y parle le turc autant que le grec et qu’on y dénombre neuf mosquées, quand la capitale Athènes n’en compte aucune.
« Nous sommes des citoyens grecs », mais « avec d’autres origines », résume l’enfant du pays Moustafa Moustafa, qui siège au parlement grec sous la bannière de Syriza, le parti de M. Tsipras. En majorité turcophone, cette communauté comprend également des Roms et des Pomaks.
« Les musulmans de la minorité et leurs concitoyens grecs cohabitent, mais chaque communauté vit plutôt dans son coin », déplore le sexagénaire. « Les relations se sont détériorées dans les années 1960 », et « jusque dans les années 1990, de nombreux villages de la région étaient entourés de barrières militaires: on ne pouvait pas accéder à la propriété, ni obtenir de permis de conduire ».
La présence d’un consulat turc dans la région provoque également méfiance et critiques. « Il serait mieux pour tout le monde que le consulat évite de servir les intérêts du ministère turc des Affaires étrangères », préconise le maire de Komotini, Giorgos Petridis.
« Identité plurielle »
« Ce qui caractérise cette population c’est une identité plurielle », explique Thalia Dragona. Professeure à l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes, elle est responsable d’un programme d’enseignement à destination des membres de la minorité, mis en place en 1997 par l’État grec. « La nouvelle génération, éduquée, veut se détacher d’un emprisonnement identitaire », estime-t-elle.
À Komotini, une jeune musulmane se « souvient de critiques » au sein de la minorité, quand sa famille l’a inscrite dans des établissements publics grecs. « À leurs yeux nous étions devenus des traitres, on cassait la communauté ».
Aujourd’hui 20 % des élèves de la minorité ne vont pas au-delà du premier cycle, dispensé en turc dans des écoles privées. C’est beaucoup moins qu’en 2000 (65 %), mais beaucoup plus que la moyenne du reste de la Grèce (7 %).
C’est aussi à Komotini que vivait Chatitze Molla Sali avant de partir s’installer à Istanbul. Cette septuagénaire musulmane, qui avait hérité de son défunt mari en vertu de la loi civile grecque, avait vu son héritage contesté devant les tribunaux par ses belles-soeurs au nom de la charia, avant que la Cour européenne des droits de l’Homme ne lui donne raison en décembre.
« La décision (de la CEDH) clarifie la situation puisqu’elle rend impossible l’application de la loi musulmane aux citoyens européens », se félicite son avocat Yanis Ktistakis, professeur de droit international à l’Université Démocrite de Thrace.
En janvier 2018, le Parlement grec avait rendu le recours à la charia facultatif pour sa minorité musulmane.
Dans une société profondément orthodoxe, où 76 % des Grecs considèrent le christianisme comme un vecteur important de leur identité, selon le Pew Research Center, « beaucoup de gens en Grèce associent l’islam à la Turquie », explique le Secrétaire général grec aux Affaires religieuses, Giorgos Kalantzis. Selon lui, « le pays a souffert de la Turquie et cela suscite encore en nous des choses assez douloureuses ».
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