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Le Monde, le 25/01/2016
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le vice président américain Joe Biden a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 23 janvier.
En visite à Istanbul du 21 au 23 janvier, le vice-président américain, Joe Biden, n’a pas mâché ses mots envers la rébellion armée du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie), entrée en guerre contre les forces d’Ankara depuis la rupture du cessez-le-feu à l’été 2015.
Washington reconnaît « la menace existentielle » posée par le PKK, « un groupe purement et simplement terroriste », dont les agissements « scandaleux » ne diffèrent en rien de ceux de l’organisation Etat islamique (EI). « Nous sommes d’accord avec vous sur le fait que Daech [l’acronyme arabe de l’EI], le PKK et Al-Nosra [Jabhat Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda], au regard de ce qu’ils font, sont des groupes terroristes », a déclaré le vice-président américain après un entretien avec le premier ministre Ahmet Davutoglu.
Depuis l’automne 2015, les forces d’Ankara tentent de venir à bout de la guérilla urbaine déclenchée par le PKK dans plusieurs villes (Diyarbakir, Silopi, Cizre), usant de l’artillerie lourde et des blindés, imposant des couvre-feux drastiques aux habitants, assimilables à « une punition collective », selon Amnesty International. Considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne, les Etats unis et la Turquie, le PKK a tué 242 gendarmes et policiers depuis la reprise des hostilités dû Sud est du pays.
Les Kurdes de Syrie, sujet de discorde
Les propos de M. Biden ont dû sonner comme une douce mélodie aux oreilles du président Recep Tayyip Erdogan, convaincu qu’il faut « éradiquer » la rébellion armée.
Survenue dans la perspective des négociations de paix sur la Syrie qui doivent se tenir à Genève, en Suisse, et dont le début a reporté de quelques jours, la visite du vice-président américain ne portait pas tant sur les rebelles kurdes de Turquie que sur leurs « cousins » de Syrie, devenus un sujet de discorde entre les deux partenaires stratégiques.
Il s’agissait pour M. Biden de vilipender le PKK pour mieux inciter ses interlocuteurs à se montrer plus conciliants envers le parti de l’Union démocratique du Kurdistan (PYD), dont les milices (YPG) accumulent les succès sur le front syrien.
Rien n’a filtré de l’entretien de trois heures qui s’est déroulé samedi en fin de journée entre MM. Biden et Erdogan au Palais des étoiles, un bâtiment de l’époque ottomane du quartier de Besiktas à Istanbul, sinon la certitude que l’épine kurde complique la perspective d’un règlement politique en Syrie.
Devenu l’allié numéro un de la coalition occidentale contre l’EI en Syrie, le PYD est courtisé de toutes parts, à la fois par Washington et par Moscou. Le Kremlin insiste désormais pour que les Kurdes syriens, qui ont toujours maintenu de bonnes relations avec Damas, soient partie prenante aux pourparlers de Genève, une suggestion qui a soulevé un tollé parmi l’opposition à Bachar Al-Assad conviée à s’asseoir à la table.
La Turquie y est résolument opposée. « Si le PYD veut prendre part aux négociations, il n’a qu’à s’asseoir aux côtés du régime syrien », a suggéré le premier ministre, Ahmet Davutoglu, lors de son déplacement au Forum économique mondial de Davos, vendredi 22 janvier. Il a ensuite qualifié le PYD d’« organisation terroriste » qui « prend ses ordres à Qandil », le QG militaire du PKK en Irak du Nord. Il est donc peu probable que les arguments développés par Joe Biden suffisent à infléchir la position turque.
Crainte d’une région autonome kurde
Ankara réprouve le soutien militaire et diplomatique apporté par les Etats-Unis au PYD et à ses milices. En décembre, des experts américains ont ainsi débarqué à Rimelan, une localité située sur la route entre Qamichli (Syrie) et Mossoul (Irak) qui est aussi un bastion des combattants syriens. Une piste d’aviation y a été réaménagée et prolongée pour rendre possible l’atterrissage et le décollage d’avions-cargos américains.
Avant la tenue des pourparlers de paix sur la Syrie, Russes et Américains veulent marquer leur terrain. A quelques kilomètres de Rimelan (à l’extrémité nord-est de la Syrie), des militaires russes ont pris position. Ils ont été vus à Qamichli, ville kurde du nord de la Syrie gérée conjointement par les YPG et les forces loyales à Bachar Al-Assad. « Les soldats russes sont entrés à Qamichli, ils marchent côte à côte avec le PYD et avec les forces du régime », a assuré jeudi 21 janvier, Nabi Avci, le ministre turc de l’éducation, qui représentait le gouvernement lors d’une séance de questions au Parlement.
Forts du soutien des deux anciens ennemis de la guerre froide, les Kurdes syriens engrangent les succès. Déjà maîtres d’un bon quart des territoires situés au nord-est, le long de la frontière turco-syrienne, ils cherchent à faire la jonction avec le canton d’Afrine, une enclave kurde en terre arabe. Un scénario de cauchemar pour Ankara qui redoute plus que tout de voir l’émergence à sa porte d’une « région autonome kurde » gérée par le PYD, un fidèle allié du PKK.
Recul de forces protégées par la Turquie
L’Etat-major turc avait prévenu : « Si vous franchissez la rive occidentale de l’Euphrate, nous riposterons. » Le 26 décembre, les milices kurdes ont franchi le Rubicon, prenant aux djihadistes le barrage de Tichrine ainsi plusieurs villages situés à l’ouest de l’Euphrate. La riposte n’est pas venue, parce que Tichrine est hors de portée de l’artillerie turque et l’aviation turque ne se risque plus à survoler la Syrie depuis que la Russie a installé des S-400, ses missiles antiaériens, en réponse à l’interception d’un bombardier russe par des F-16 turcs, le 24 novembre 2015. La décision de Moscou a réduit à néant le survol de la Syrie par l’aviation turque.
Le pilonnage intensif de la région de Lattaquié par les bombardiers russes a permis aux forces loyales à Bachar Al-Assad de prendre dimanche 24 janvier la ville de Rabia (ouest de la Syrie), contrôlée jusque-là par les rebelles turkmènes et le front Al-Nosra, protégés par la Turquie. Située à une dizaine de kilomètres de la frontière turque, la zone montagneuse du djebel turkmène est justement le lieu où le pilote russe abattu par la chasse turque le 24 novembre s’était éjecté puis avait été mitraillé par un groupe de rebelles turkmènes. Elle est aussi l’un des derniers couloirs d’approvisionnement de l’opposition armée à Bachar Al-Assad, via la Turquie.
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