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Le Monde, le 28/11/2015
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et la chancelière allemande, Angela Merkel, lors du sommet du G20 à Antalya (Turquie), le 16 novembre.
Le président Recep Tayyip Erdogan ne sera pas présent au sommet Turquie-Union européenne (UE), dimanche 29 novembre à Bruxelles, avec pour but de finaliser le plan d’action que les Vingt-Huit souhaitent conclure avec Ankara. Il s’agit de convaincre la Turquie, qui héberge plus de 2 millions de réfugiés syriens sur son sol, d’empêcher leur départ vers l’Europe.
Depuis son fastueux palais à Ankara, le numéro un turc aura tout le loisir de savourer à distance la volte-face de la vieille Europe, prête à se courber bien bas pour faire de la Turquie sa zone tampon. Il n’est pas sans savoir que l’adhésion réclamée par son pays depuis cinquante-deux ans n’est qu’un mirage, la plupart des Etats membres de l’UE y étant opposés.
L’homme aime à se gausser des frayeurs de la famille européenne, « qui panique pour 300 000 réfugiés tandis que la Turquie en accueille 2 millions et demi ». « Certains disent : on va accepter 30 000 ou 40 000 réfugiés et après, pour une raison qui m’échappe, on les présente comme des candidats au Nobel alors que nous en avons accueilli 2,5 millions mais personne ne s’en soucie », avait-il déclaré le 16 octobre à l’occasion d’une réunion préparatoire du G20. Une allusion au fait que la chancelière allemande, Angela Merkel, saluée pour sa politique généreuse envers les réfugiés syriens, avait été nominée pour le prix Nobel de la paix 2015.
Scepticisme
Représentée dimanche par son premier ministre, Ahmet Davutoglu, la Turquie espère une aide substantielle de l’UE et insiste pour une relance de ses négociations d’adhésion, doublée d’un assouplissement du régime de visas pour ses citoyens.
Il faut dire que la Turquie, avec ses 76 millions d’habitants, est l’unique candidate à l’adhésion à qui l’UE refuse ce privilège, accordé par ailleurs à l’Azerbaïdjan et à l’Ukraine.
Les discussions s’annoncent difficiles. Un accord-cadre a bien été défini, mais les Vingt-Huit continuent de se chamailler sur le volet financier – une enveloppe de 3 milliards d’euros. D’aucuns rechignent à mettre la main à la poche tant ils sont sceptiques sur la réelle volonté d’Ankara d’endiguer le flux des réfugiés. Les dirigeants turcs campent sur leurs positions : ils ne veulent toujours pas entendre parler des centres de tri et d’enregistrement que les Européens cherchent à leur imposer.
650 000 personnes ont gagné les îles grecques via la Turquie ces derniers mois et le sentiment à Bruxelles est qu’Ankara ne fait pas grand-chose pour les retenir. La Turquie a-t-elle les moyens de mettre des garde-côtes jour et nuit dans chacune de ses criques de la mer Egée ?
La Grèce, qui possède 15 021 kilomètres de côtes, a reconnu récemment que l’exercice était impossible. » Ce problème n’est pas seulement celui de la Turquie et de la Grèce. L’Europe devrait prendre ses responsabilités (…) « , a souligné le premier ministre grec, Alexis Tsipras, en visite à Ankara le 18 novembre pour discuter d’une action conjointe turco-grecque.
La relance du processus d’adhésion promise à la Turquie ne va pas de soi. L’ouverture du chapitre 17 (économie et politique financière) doit donner lieu à des discussions à la mi-décembre, alors que le nouveau gouvernement turc, issu des législatives du 1er novembre, remet en question l’indépendance de la Banque centrale. Voici des mois que son directeur, Erdem Basci, est tancé par M. Erdogan pour réduire les taux d’intérêts.
L’UE se montre on ne peut plus conciliante envers M. Erdogan au moment où celui-ci est en pleine dérive autoritaire. Jeudi 26 novembre, les journalistes Can Dündar et Erdem Gül, deux plumes respectées du quotidien d’opposition Cumhuriyet, ont été mis en examen et écroués à la prison de Silivri d’Istanbul pour avoir diffusé une vidéo, des photographies et des articles démontrant les livraisons d’armes effectuées en 2014 par les services secrets turcs (MIT) aux rebelles syriens. Trente journalistes purgent actuellement des peines de prison et plusieurs centaines sont sous le coup de poursuites pour » insulte à la personne du président « , au titre de l’article 299 du code pénal.
» Hypocrisie »
Dans son rapport annuel d’évaluation, la Commission européenne n’a d’ailleurs pas manqué de souligner » un sérieux retour en arrière ces deux dernières années « , citant, entre autres, » l’entrave au principe de séparation des pouvoirs » ainsi que » les pressions politiques subies par les juges et les procureurs « .
La politique étrangère menée par Ankara est une autre source potentielle d’instabilité, surtout depuis la destruction par l’aviation turque, le 24 novembre, d’un chasseur bombardier russe qui avait pénétré dans l’espace aérien du pays au-dessus de la région du Hatay, non loin de la Syrie. Cet incident, le plus sérieux jamais intervenu entre la Russie et un membre de l’OTAN, rend encore plus hasardeuse la perspective d’une résolution du conflit syrien, à l’origine du problème des réfugiés.
» La Turquie remplissait davantage les critères d’adhésion il y a cinq ou six ans. Aujourd’hui, alors qu’elle s’en est éloignée, on nous explique qu’il faut rouvrir les chapitres de négociations. L’UE apparaît comme totalement hypocrite dans cette histoire « , estime l’économiste Ahmet Insel.
L’unique raison d’espérer vient peut-être de Chypre, l’île divisée depuis 1974, où les négociations intensives ont repris. Cinq rencontres ont eu lieu en novembre entre Moustafa Akinci, le leader de la République turque de Chypre-Nord (non reconnue par la communauté internationale) et le président chypriote grec, Nicos Anastasiades. Trois autres sont prévues en décembre.
Le temps presse car l’accord de réadmission que la Turquie s’est engagée à appliquer dès juin 2016, en échange d’un assouplissement sur les visas pour ses citoyens, suppose qu’Ankara reconnaisse la République de Chypre, ce qui est loin d’être gagné.
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