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Le Nouvel Observateur, le 08/06/2015
Avec près de 13% des voix aux législatives, le parti prokurde HDP envoie 79 députés à Istanbul et brise le rêve de majorité absolue islamo-conservatrice de Recep Tayyip Erdogan.
Célébrations nocturnes à Diyarbakir, bastion kurde dans le sud-est du pays. (Emre Tazegul/AP/SIPA)Célébrations nocturnes à Diyarbakir, bastion kurde dans le sud-est du pays. (Emre Tazegul/AP/SIPA)
Scènes de liesse à Diyarbakir. Le parti kurde HDP (Pardi démocratique du peuple) devait franchir la barre des 10% aux législatives ce dimanche pour avoir le droit d’être représenté au Parlement : mission largement accomplie puisque avec presque 13% des voix, il y obtiendra 79 sièges. Une première.
Le parti du président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui essuyé un sérieux revers, en perdant la majorité absolue qu’il détenait depuis treize ans au Parlement, enterrant de fait ses espoirs de renforcer son règne sans partage sur le pays. Selon des résultats définitifs, le Parti de la justice et du développement (AKP) est arrivé sans surprise en tête du scrutin mais n’a recueilli « que » 40,7% des suffrages et 258 sièges de députés sur 550, contraignant le leader islamo-conservateur à former, pour la première fois, un gouvernement de coalition.
« Nous avons remporté une grande victoire. […] Ceux qui veulent la liberté, la démocratie et la paix ont gagné, ceux qui veulent l’autoritarisme, qui sont arrogants et qui se considèrent comme les seuls détenteurs de la Turquie ont perdu », s’est ému le chef de file du HDP, Selahattin Demirtas, lors d’une conférence de presse à Istanbul.
Le HDP comptait déjà 29 sièges dans l’Assemblée sortante. Mais ses députés avaient été élus sous l’étiquette « indépendante » pour contourner le seuil obligatoire des 10%, et n’avaient retrouvé leurs couleurs et formé un groupe qu’une fois en fonction. Les deux autres principaux concurrents du parti au pouvoir, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) et le Parti de l’action nationaliste (MHP, droite), obtiennent 25,1% et 16,4% des voix et totalisent 132 et 81 sièges.
Erdogan affaibli pour la première fois
Ce premier « raté » électoral sonne comme une sévère défaite pour Recep Tayyip Erdogan, qui avait largement transformé ce scrutin en référendum sur sa politique et sa personne. Vainqueur de tous les scrutins depuis 2002, son parti AKP se présentait pour la première fois en position de faiblesse face aux électeurs, victime du déclin de l’économie nationale et des critiques récurrentes sur la dérive autoritaire de son chef historique.
L’AKP n’a pas perdu les élections mais Erdogan a perdu tout espoir de faire passer la Turquie à un système présidentiel », a commenté l’universitaire Ahmet Insel.
Lors de son traditionnel « discours du balcon » depuis le siège de son parti à Ankara, le Premier ministre Ahmet Davutoglu s’est efforcé de minimiser l’ampleur de ce revers. « Cette élection a montré une fois de plus que l’AKP était la colonne vertébrale de ce pays. Personne ne doit essayer de transformer une défaite en victoire », a-t-il lancé devant des milliers de partisans. « Si Dieu le veut, la décision de la nation est la bonne », a-t-il commenté. « Nous allons poursuivre nos efforts pour changer la Constitution avec le soutien d’autres partis. » Le président Erdogan ne s’est lui pas encore exprimé.
Élu président haut la main en août dernier, ce dernier visait un renforcement de ses pouvoirs via cette élection. Violant son devoir de neutralité, il avait même fait campagne en ce sens. Mais pour parvenir à ses fins, son parti devait obtenir 330 sièges pour faire passer une réforme de la Constitution. Il lui en manque ce matin plus de 70.
Les prokurdes en fanfare
Grand vainqueur de la soirée, le chef de file du parti kurde HDP, Selahattin Demirtas, a réussi son pari. Ce quadra charismatique et ambitieux a mené une campagne moderne, anti-Erdogan et très marquée à gauche qui lui a permis d’élargir son audience au-delà de la seule communauté kurde (20% de la population turque).
A la fermeture des bureaux de vote, l’ambiance était encore tendue, notamment par crainte de fraudes lors du dépouillement. Mais sitôt les résultats confirmés, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Diyarbakir, la « capitale » kurde du sud-est de la Turquie, pour célébrer la victoire du HDP en agitant des drapeaux et en klaxonnant, les passagers hissés aux travers des fenêtres de voitures, les doigts fièrement écartés en « V » en signe de victoire. Quelques coups de feu ont même été tirés en l’air.
Les partisans du parti prokurde ont dansé sous les youyous triomphants, scandant le slogan de campagne du parti : « nous sommes le HDP, nous sommes le Parlement. »
La montée du HDP symbolise l’unité des Kurdes et c’est une étape de plus vers la démocratie », estime Yalman, partisan du parti kurde. « C’est un avertissement adressé à l’AKP et ses tendances dictatoriales ».
Sous l’impulsion du président Erdogan, le gouvernement a accordé ces dernières années de nouveaux droits aux Kurdes, notamment pour l’utilisation de leur langue. Mais le chef de l’Etat a récemment changé de rhétorique et mis entre parenthèses le processus de paix engagé avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
La campagne a par ailleurs été marquée par de nombreuses violences, visant pour l’essentiel le HDP. Vendredi soir, un attentat à la bombe contre une réunion publique du HDP à Diyarbakir avait fait deux morts et plusieurs centaines de blessés. Aucun incident n’a en revanche été signalé pendant le scrutin.
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