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L’Express, le 06/03/2015
Par Alexandre Sulzer
Présent dans dix cantons de l’Est de la France, ce parti qui se revendique du communautarisme et dit lutter contre les « discriminations », fait grincer des dents.
La présentation de ses candidats dans dix cantons à Strasbourg, Colmar, Belfort, Montbéliard, Pontarlier et Besançon aux départementales n’a pas créé la même polémique que pour l’Union des démocrates musulmans de France (UDMF). Le parti Egalité et Justice (PEJ) n’en est pas moins un parti communautaire, issu de la diaspora turque. Le président de sa fédération du Bas-Rhin, Fatih Karakaya, préfère le définir comme un « parti laïque qui défend les valeurs familiales et traditionnelles des musulmans et des minorités ».
S’ils se disent indépendants, de nombreux cadres du PEJ ont aussi des responsabilités au sein de la Cojep. Une structure d’éducation populaire dont le champ d’action principale, à l’Est de la France, épouse la carte d’Egalité et Justice. Depuis les manifestations du parc Gezi d’Istanbul, la Cojep « ne cache plus son accointance avec l’AKP », le parti pour la Justice et le Développement du Premier ministre Erdogan, souligne Mine Günbay, adjointe au maire de Strasbourg en charge notamment de la démocratie locale et du droit des femmes. Le PEJ un parti islamiste? « A minima islamo-conservateur », répond l’élue d’origine turque pour qui son programme est « absolument abject » et a des « relents panturquistes ».
Défense du « communautarisme »
Dans son manifeste mis en ligne, le PEJ adopte une position victimaire marquée, estimant en préambule que « la rhétorique islamophobe est reprise par tous les acteurs politiques et européens ». « Il n’y a pas de différence entre Manuel Valls et le FN », souligne Fatih Karakaya. Outre des revendications liées aux « quartiers » et à la politique de la Ville, le PEJ demande pêle-mêle l’abolition de la loi sur l’interdiction du voile à l’école, l’instauration de l’Aïd-el-Kébir comme jour férié national, ou encore « la possibilité de menus halals dans les cantines scolaires ». En matière internationale, le programme se résume à l’adhésion de la Turquie et de la Bosnie au sein de l’Union européenne ainsi qu’à la « défense des droits des Palestiniens ».
Le parti défend également, noir sur blanc dans son manifeste, le « communautarisme », présenté comme l’une de ses « priorités ». « Le regroupement de personnes au sein d’une structure ou autour d’un projet commun sur base de leurs similitudes culturelles ou religieuses est très mal perçu en France », regrette le parti qui propose la création « d’un organe communautaire chargé de surveiller le processus législatif ». Parmi les lois que le PEJ entend adapter, celle de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. « Notre parti milite pour redéfinir la laïcité tout en garde (sic) à l’esprit le principe de la séparation des pouvoirs mais néanmoins mettre en place des accommodements raisonnables concernant les musulmans (…). »
Contre le « positionnement libertin de la société française »
C’est en matière sociétale que le parti affiche les positions les plus conservatrices. Il demande l’abolition de la loi sur le mariage pour tous, mise en place selon lui « afin de répondre favorablement à un petit lobby influent d’homosexuels ». Le parti se présente comme un rempart « contre le positionnement libertin de la société française pour pouvoir revenir à la cellule familiale traditionnelle ». Le PEJ dénonce également « l’introduction de la théorie du genre » à l’école. Une fausse rumeur qui fait écho aux thèses défendues par la militante soralienne Farida Belghoul. Interrogé par L’Express, Fatih Karakaya persiste, relayant des témoignages locaux selon lesquels des enseignants en maternelle auraient dit à des garçons qu’ils peuvent s’habiller en jupe. Et de dénoncer les ABCD de l’égalité, mis en place par Najat Vallaud-Belkacem. « On voit bien l’orientation de ce programme… Il n’est pas pensable qu’un imam vienne enseigner dans une école alors que des associations homosexuelles peuvent y venir témoigner… »
« Parler d’égalité hommes-femmes, c’est déjà la théorie du genre pour eux. Ils ont du mal à la concevoir », ricane Muharrem Koç, directeur de l’ASTU, une association de médiation interculturelle strasbourgeoise, présente au sein de la communauté turque. Selon lui, le PEJ « véhicule des stéréotypes communautaristes qui mettent en danger notre vivre-ensemble ». Aux dernières municipales, le parti Mouvement Citoyen de Strasbourg, mené par Tuncer Saglamer, un candidat déjà issu du Cojep, avait réalisé des scores encourageants avec 2,63% des voix à Strasbourg (allant jusqu’à 6,49% dans le quartier populaire de Cronenbourg).
Des candidats passés par des partis politiques classiques
Pour Muharrem Koç, le PEJ « présente des points communs avec le discours » du Parti des musulmans de France (PMF) de Mohamed Latrèche. Un parti islamiste violemment antisioniste, né à Strasbourg, qui avait présenté des candidats aux législatives en 2007. Fatih Karakaya dit « connaître Mohamed Latrèche, comme tout le monde ». « Mais n’a pas d’avis » sur son action politique passée. Lui a milité de nombreuses années au sein d’Europe-Ecologie-Les-Verts à Schiltigheim. « Je ne trouvais pas ma place, c’était intenable. » Comme la plupart des autres candidats du PEJ, il « se sentait discriminé » au sein des partis traditionnels. Il en veut pour preuve de ne pas avoir été investi comme candidat EELV aux dernières municipales à Wissembourg.
« Ces gens-là ont fait de l’entrisme dans tous les partis politiques: au PCF, à EELV en passant par l’UMP et le PS », attaque Mine Günbay, l’adjointe au maire de Strasbourg, en référence entre autres au vice-président du PEJ, Kadir Güzle, ancien conseiller municipal UMP d’Obernai. « Au moins, là , pour une fois, ils sont identifiés. On peut être d’accord avec une partie des analyses qu’ils font sur l’islamophobie, les discriminations, la non-représentativité de la diversité en politique. Mais on ne peut pas y répondre par le communautarisme. »
Un candidat à une présidentielle un jour
« On a notre culture, notre tradition, nous l’assumons », répond Fatih Karakaya qui voit déjà plus loin. Aux régionales, le PEJ, qui revendique 200 sympathisants, espère présenter des candidats dans les nouvelles régions Alsace-Champagne-Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté et « pourquoi pas l’Ile-de-France ». « Nous avons également des demandes à Lyon », souligne le responsable du PEJ qui a comme objectif d’atteindre 5000 adhérents dans les deux ans qui viennent. Et de présenter même un candidat à une élection présidentielle. « On sait que certains vont fantasmer à la Houellebecq. Mais on n’est pas là pour diriger la France. On pense simplement qu’un jour, si un président d’origine musulmane est élu, ça serait bénéfique. »
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