Reconstruction de Gaza : États-Unis, Égypte, Qatar et Turquie appellent à activer la suite du plan de paix

Ouest-France, le 21/12/2025

Philippe CHAPLEAU

De nouvelles consultations se tiendront dans les prochaines semaines pour progresser vers la mise en place de la seconde phase du plan de paix qui doit permettre la reconstruction du territoire.

Des habitants de Khan Yunes, dans les ruines du quartier, le 20 décembre. | MIDDLE EAST IMAGES VIA AFP

 
Quel empressement soudain à vouloir lancer la phase 2 du fameux plan de paix pour Gaza ! Ce n’est pas les centaines de milliers de survivants, aujourd’hui menacés par des trombes d’eau et le froid vif, qui s’en plaindront. Sauf que ce n’est visiblement pas leur détresse qui a motivé les déclarations conjointes de samedi 20 décembre 2025 sur l’urgence d’activer la suite du plan de paix concocté par les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie. Des pays qui réaffirment leur  plein attachement à l’intégralité du plan de paix en 20 points du président Donald Trump  et qui appellent  toutes les parties à respecter leurs obligations, à faire preuve de retenue et à coopérer avec les dispositifs de surveillance , a déclaré Steve Witkoff, le négociateur américain dans un communiqué.

La seconde phase du plan prévoit le désarmement (encore hypothétique) du mouvement islamiste palestinien Hamas, le retrait progressif de l’armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d’une autorité de transition, le déploiement d’une force internationale et le lancement de la reconstruction.

 
Philanthropie ou spéculation ?

Le Wall Street Journal rapporte d’ailleurs que les États-Unis ont élaboré un plan de reconstruction de 32 pages baptisé Projet Lever du soleil. Il vise à transformer l’enclave dévastée en une métropole côtière de haute technologie. Avec hôtels de luxe sur 70 % du bord de mer, lignes ferroviaires à grande vitesse et réseaux électriques pilotés par l’intelligence artificielle. Cette vision ambitieuse de l’avenir de Gaza a été élaborée par les conseillers de Donald Trump : l’envoyé spécial Steve Witkoff et le gendre du président, Jared Kushner. Ce plan, prévoit une reconstruction s’étalant sur au moins dix ans, voire vingt.

La destruction de Gaza a été profonde, mais nous pensons que l’avenir ne se limite pas à la reconstruction Â», peut-on lire dans le résumé du plan.  Il offre l’opportunité de créer un pôle de prospérité au Moyen-Orient grâce à des infrastructures, un urbanisme et des technologies de pointe. 

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