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Basta, 19/11/2025
par Emma Bougerol
Depuis bientôt cinq mois, la journaliste et militante turque Zehra Kurtay est en grève de la faim. Elle veut retrouver son statut de réfugiée, perdu en mai. Elle était alors sur le point d’être renvoyée en Turquie, où elle court un grand danger.
« Je vais bien. Je suis fatiguée, mais je sais bien que c’est normal. » Au moment où elle prononce ces mots, Zehra Kurtay en est à son 137e jour de grève de la faim. Installée sous une tente au pied de la porte Saint-Denis, à Paris, depuis le 3 juillet 2025, la journaliste et militante antifasciste turque ne s’alimente plus : elle veut retrouver le statut de réfugiée qu’elle a perdu au mois de mai.
Cette situation difficile n’empêche pas cette femme, arrivée en France en 2007, de garder le sourire, entourée de ses soutiens. « Mon moral est super », dit celle qui passe désormais la majorité de ses journées sur un fauteuil roulant.
Elle ne pèse plus que 40 kg
Au printemps dernier, l’opposante au régime turc s’est retrouvée sous le coup d’une OQTF, une obligation de quitter le territoire, avec exécution immédiate voulue par la préfecture du Val-de-Marne : un renvoi direct prévu vers la Turquie et une interdiction de retour sur le territoire français. « Ce qui m’attend en Turquie, si j’y retourne, c’est la torture, la prison, peut-être à vie », témoignait-elle auprès de Basta! le 17 juin dernier.
Lors de l’audience du 18 juin 2025, où l’opposante n’avait pas pu se rendre, car elle était assignée à domicile, de nombreux soutiens avaient rempli pour elle les bancs du tribunal administratif de Melun.
Une semaine plus tard, la décision tombait. Le tribunal a considéré que Zehra Kurtay ne représentait pas « une menace suffisamment grave à l’ordre public » pour justifier son OQTF immédiate, et qu’elle ne pouvait pas être renvoyée vers la Turquie au vu des menaces qui pèsent sur elle. Le soulagement est là , mais cela ne suffit pas. À ce jour, la journaliste n’a toujours pas obtenu de titre de séjour.
« Elle ne pèse plus que 40 kg, elle est en fauteuil roulant, elle a du mal à rester debout, elle ressent beaucoup de fatigue, a des pertes d’équilibre… », dit Nezif Eski, un militant qui s’est joint à la grève de la faim de Zehra Kurtay depuis 22 jours, pour demander avant tout l’obtention du statut de réfugiée pour son amie. « Maintenant on partage notre faim, c’est très précieux pour moi », témoigne Zehra.
« Il y a toujours du monde qui passe »
Zehra Kurtay et Nezif Eski
Alors que la pluie tambourine contre la tente, porte Saint-Denis, Nezif continue : « Là , on a envoyé son dossier de demande d’asile politique à l’Ofpra [l’Office français de protection des réfugiés et apatrides]. Il y est depuis trois semaines, ils l’ont reçu. » La préfecture nous confirme que la demande de réexamen du statut de Zehra Kurtay est à l’étude par l’Ofpra depuis fin octobre. « On essaye de faire pression, la situation devient urgente », ajoute Nezif.
L’homme connaît Zehra depuis son arrivée en France. « J’ai suivi tout le processus de ses histoires de papiers, se souvient-il. Elle est victime d’une injustice, de l’acharnement de deux pays, la France et la Turquie. Je ne pouvais pas rester indifférent. »
En Turquie, Zehra Kurtay avait déjà eu recours à la grève de la faim comme outil de revendication politique. Elle était alors enfermée en tant qu’opposante politique et avait décidé, avec d’autres prisonniers, de cesser de s’alimenter pour protester contre une réforme carcérale. C’était en 2000.
Sa grève de la faim avait duré 181 jours, avant qu’elle ne soit nourrie de force – une pratique condamnée par le droit international. Elle avait alors été accueillie en France en 2007 et avait obtenu le statut de réfugiée. Ce même statut qui lui a été retiré cette année.
« La grève de la faim, c’est un moyen que certaines personnes utilisent quand il n’y a plus d’autres recours », défend Nezif Eski. Au pied du mur face à l’administration française, Zehra Kurtay s’est résolue à y recourir à nouveau. Les deux vivent maintenant « sept jours sur sept, 24 heures sur 24 » sous la tente.
Chaque matin, tous deux se lèvent aux alentours de 7 heures, ingèrent leurs vitamines, s’hydratent. Ils boivent quatre à cinq litres de liquide par jour. « On commence par du thé, de l’eau, et puis il y a toujours du monde qui passe, on échange, on discute… » détaille Nezif Eski.
Un combat pour toutes les personnes sous OQTF
Mais le combat de Zehra, souligne son ami, ne s’arrête pas à son cas individuel. « On veut aussi dénoncer la multiplication des OQTF en France », résume-t-il. Le matin même, raconte Nezif, plusieurs personnes sans-papiers ont passé une tête à l’entrée de la petite tente pour témoigner leur solidarité à la journaliste.
Une marche de soutien est prévue le 29 novembre, à Paris, au 150e jour de grève de la faim de Zehra Kurtay. « Son combat est un message pour toutes et tous, dit le proche de Zehra. On espère beaucoup de monde. » Une pointe d’inquiétude transparaît dans sa voix. « La tenue de cette marche dépendra de son état. Elle fond sous nos yeux. »
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