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Libération, le 15/11/2025
ParAlexandre Billette, envoyé spécial à Istanbul (Turquie)
Les mauvaises récoltes annuelles ont poussé l’Italien Ferrero à reconsidérer ses importations turques. Mais le pays, plus grand producteur mondial de cet oléagineux, est totalement dépendant du géant industriel pour préserver ce secteur vital pour l’agriculture nationale.
Un véritable «tremblement de terre». Dans un pays habitué aux séismes meurtriers, la métaphore, employée par la presse régionale, vaut son pesant de noisettes. Car si cette fois, la terre n’a pas tremblé, ce petit oléagineux vital pour l’économie turque connaît une grave crise, affecté par des gels tardifs au printemps dernier et l’invasion d’un parasite – la bien nommée «punaise diabolique» – qui a ravagé les récoltes de la région de la mer Noire.
L’affaire est gravissime puisque la noisette est le plus important produit agricole d’exportation du pays, rapportant annuellement plus de 1,5 milliard d’euros au budget national. La Turquie assure environ 70 % de la production mondiale de noisettes, et près des trois quarts des exportations mondiales du fruit à coque.
Or, en raison de cette crise, la production pourrait chuter de près de 40 % cette année, selon l’Institut turc de la Statistique – voire davantage selon certains professionnels du secteur. En conséquence, sur les marchés mondiaux, le prix de la noisette a flambé cet été, passant de 9 000 dollars (7 750 euros), en juin, jusqu’à 18 000 dollars la tonne au début de l’automne.
Influence démesurée
Cette explosion des prix, et une qualité moindre du produit des récoltes de cette année, a poussé l’entreprise italienne Ferrero à menacer de suspendre ses achats de noisettes turques et de se tourner vers d’autres fournisseurs, notamment le Chili et les Etats-Unis. Pas question de payer des noisettes turques hors de prix. «Nous avons suffisamment de stock de noisettes pour cette année, il n’y a pas d’urgence pour nous d’acheter», disait encore fin octobre le directeur général de l’entreprise, Marco Botta, au quotidien britannique Financial Times.
Pour le géant piémontais, c’est une façon de casser la hausse vertigineuse des prix ; mais pour les producteurs turcs, la menace résonne comme une catastrophe. Car l’influence de Ferrero sur le marché local est démesurée, l’Italien achetant, bon an mal an, parfois le tiers de la production annuelle du pays pour assurer notamment la production de son produit phare, la pâte à tartiner Nutella. Dans certaines usines de Ferrero, près de 80 % des noisettes utilisées proviennent ainsi de Turquie, l’industriel ayant même fait l’acquisition du distributeur turc Oltan Gida, en 2014, pour contrôler davantage son approvisionnement en noisettes anatoliennes.
Colère des producteurs et crise nationale
Face à la crise, les autorités turques soufflent le chaud et le froid, soucieuses de ne froisser ni le groupe Ferrero, ni les producteurs de la région de la mer Noire, longtemps considérée comme un bastion du parti du président Erdogan. Ainsi, l’Autorité de la concurrence turque a sommé l’industriel italien de respecter un cahier des charges l’obligeant à acheter au moins 30 000 tonnes de noisettes d’ici la fin 2025, au risque, sinon, de se voir imposer des amendes administratives journalières. En revanche, l’Office turc des produits de la terre, chargé de fixer les prix de référence des produits agricoles, a refusé d’augmenter à nouveau en novembre le prix de base, suscitant ainsi la colère des producteurs qui l’accusent de jouer le jeu du groupe Ferrero.
D’une catastrophe économique, la crise de la noisette se mue en scandale politique. La presse turque s’est fait l’écho ces derniers jours de l’exaspération des exploitants de la région de Giresun, qui produit à elle seule près de 60 % de la production mondiale de noisettes. «Les producteurs locaux sont pénalisés, et les aides du gouvernement ne couvrent même pas l’achat de deux sacs d’engrais, déplore l’un d’eux dans les pages du quotidien Cumhuriyet. A ce rythme, nous allons perdre notre production et notre marché.» Un producteur sur dix aurait renoncé à exploiter une partie de son verger, faute de pouvoir couvrir les coûts d’exploitation, selon le journal Bir Gün.
La cause de la noisette mobilise désormais les élus de tous bords, et s’invite dans le débat politique national. Un député du Parti républicain du Peuple (CHP), principale force d’opposition dont est issu le maire emprisonné d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, s’est filmé écrasant rageusement des noisettes avant d’en croquer quelques-unes, tout en dénonçant les «manœuvres de Ferrero» avec un slogan bien senti : «On mange des noisettes, mais on n’avalera pas la pilule !» De son côté, le leader du CHP, Ozgür Ozel, s’est rendu dare-dare dans la région d’Ordu, grande productrice de noisettes, pour y dénoncer un pouvoir «incapable de défendre ses agriculteurs» et visiter une usine de conditionnement du petit fruit à coque, promettant de mettre en place un prix plancher pour protéger les producteurs s’il parvenait au pouvoir.
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