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L’Opinion, le 25/06/2025
Pascal Airault
Outre la détestation de Netanyahu, le président turc a pris fait et cause pour Téhéran au nom de la solidarité musulmane et de peur du réveil de l’opposition kurde en Iran
Les faits -Recep Tayyip Erdogan a rencontré, mardi soir à La Haye, son homologue américain Donald Trump après le dîner offert par le roi des Pays-Bas Willem-Alexander et son épouse en l’honneur des dirigeants participant au sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). Le président turc a loué les efforts du républicain qui a mis fin aux hostilités entre Israël et l’Iran.
Recep Tayyip Erdogan multiplie les attaques contre Benjamin Netanyahu mais ne veut pas se mettre à dos Donald Trump. Le président turc a dénoncé la guerre déclenchée par Israël en Iran mais n’a pas condamné les frappes américaines de dimanche. Il est vrai que son homologue américain le caresse dans le sens du poil et l’a qualifié en avril de personnalité « très intelligente ». Il a aussi loué son rôle pour « prendre le contrôle en Syrie », insinuant qu’Ahmed al-Charaa, le nouveau maître de Damas, était sa marionnette — « Félicitations, vous avez fait ce que personne n’avait réussi à faire en 2 000 ans ».
Dans les faits, l’offensive de Tsahal a placé le dirigeant turc dans une position assez inconfortable. D’abord assez peu vocal, si ce n’est les condamnations d’usage, Ankara a monté la voix crescendo. Samedi, Erdogan a appelé les nations islamiques à plus de solidarité pour contrer les opérations israéliennes au Moyen-Orient. C’était à l’occasion de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui s’est tenue à Istanbul.
« Influence ». « Nous ne permettrons pas l’établissement d’un nouvel ordre Sykes-Picot dans notre région, dont les frontières seraient tracées dans le sang », a averti le dirigeant turc, dans une allusion très claire aux ambitions de remodelage de la région par Israël avec le soutien tacite des Occidentaux. Le dirigeant turc ne veut pas voir, comme en 1916, des puissances — à l’époque l’Angleterre et la France — définir leurs zones d’influence et de contrôle. A l’époque, l’Empire ottoman en avait fait les frais.
Certains combattants du PKK pourraient se retrouver sur le carreau avec la dissolution du mouvement et voir une fenêtre d’opportunité à aller soutenir le combat de leurs frères en Iran, ce qui ne ferait pas les affaires d’Ankara
Erdogan a aussi vivement fustigé l’attitude de Benjamin Netanyahu, comparant ses « ambitions » à celles d’Hitler. Mais, en réalité, ses sentiments sont bien plus ambivalents. « Du point de vue d’Ankara, l’Iran est un pays perturbateur dans la région qui alimente le sectarisme, explique Bayram Balci, chercheur à Sciences Po Paris et ancien directeur l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul. L’affaiblissement de la république islamique est donc intéressante stratégiquement, car elle renforce de facto l’influence régionale de la Turquie sur les plans politique, diplomatique et militaire ». Certains proxys de l’Iran pourraient même y voir une alternative alors qu’Erdogan appelle à dépasser les clivages entre sunnites et chiites. L’Iran et la Turquie se sont affrontés indirectement en Syrie sous Bachar el-Assad, Erdogan formant et armant des groupes rebelles sunnites quand Khamenei faisait de même avec les milices chiites.
« L’agression israélienne est aussi une question de dignité des musulmans, poursuit Bayram Balci. Pour Erdogan, il faut critiquer Israël et sauver l’honneur bafoué de l’Iran. » Relever la tête quitte à être la prochaine cible de l’Etat hébreu, lui qui s’est érigé en premier défenseur de la cause palestinienne. « Deux millions de nos sœurs et frères de Gaza luttent pour survivre depuis 21 mois », a fustigé Erdogan, samedi, dans « des conditions », selon lui, pires que celles infligées par les nazis dans les camps de concentration.
Rébellion. Il a reproché au Premier ministre israélien « ne pas vouloir résoudre les problèmes par des moyens diplomatiques ». Au-delà de Gaza et de l’Iran, le pouvoir turc a une autre crainte, celle d’un réveil d’une rebellion de la minorité kurde d’Iran. Et ce, d’autant qu’Israël se proclame régulièrement comme le protecteur de cette communauté. Ankara redoute que Tsahal et le Mossad puissent armer les mouvements d’oppostion kurdes au moment où le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a mis fin à la lutte armée et a décidé de son autodissolution, mettant un terme à une guerre de plus de 50 ans contre l’Etat central turc avec des répercussions en Irak et en Syrie.
« Certains combattants du PKK pourraient se retrouver sur le carreau avec la dissolution du mouvement et voir une fenêtre d’opportunité à aller soutenir le combat de leurs frères en Iran, ce qui ne ferait pas les affaires d’Ankara qui ne veut pas d’une région autonome kurde non loin de sa frontière », ajoute Bayram Balci.
Deux jours après le début de l’offensive israélienne, le Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK) a exhorté les différentes communautés iraniennes à « s’autogérer ». « Nous appelons tous les peuples à se mobiliser pour construire une société démocratique capable de se gouverner elle-même », écrit la formation politique dans un communiqué. Le régime iranien est indéniablement affaibli par ses douze jours de guerre. Il va tenter de reprendre le contrôle de la situation pour faire taire les dissidences à l’intérieur du pays. Mais les différents mouvements d’opposition au pouvoir des mollahs pourraient aussi tenter de réactiver leur lutte.
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