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En Turquie, Recep Tayyip Erdogan accouche d’un décret anticésarienne

Le Monde, le 26/05/2025

Par Nicolas Bourcier (Istanbul, correspondant)

 

LETTRE D’ISTANBUL


Marche pour la journée internationale des droits de la femme près de la place Taksim à Istanbul (Turquie), le 8 mars 2025. YASIN AKGUL/AFP

 

Afin d’enrayer un indice de fécondité au plus bas, le chef de l’Etat multiplie les initiatives. Sans grand effet. La pratique des césariennes, à contre-courant des objectifs démographiques de l’Etat, poursuit son essor.

Il y a quelques semaines, devant les membres de la Fondation Femmes et démocratie (Kadem), créée par sa fille Sümeyye, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, expliquait pourquoi il était important d’avoir des enfants. « C’est une question de survie » pour le pays, a-t-il affirmé, précisant que, au cours des années à venir, « si la nation ne parvient pas à se ressaisir, il en sera fini de sa capacité à survivre sur ces terres ». Et d’ajouter, sous les applaudissements : « La menace est pour notre pays plus grande que la guerre. La famille en tant qu’institution est menacée, nous devons agir. »

Le chef de l’Etat a depuis longtemps pris l’habitude d’intervenir pour exhorter les femmes à « faire au moins trois enfants », encourageant dans certains discours à en avoir quatre, voire cinq, afin de relancer la natalité turque. Père de quatre enfants, Recep Tayyip Erdogan exprime ainsi son souci, dit-il, d’assurer l’avenir démographique et économique d’une Turquie jeune, face, notamment, à une Europe vieillissante. En dépit de son insistance sur le sujet, la réalité des chiffres est cruelle.

En 2000, deux ans avant l’arrivée au pouvoir de sa formation islamo-conservatrice, le Parti de la justice et du développement (AKP), l’indice de fécondité – le nombre moyen de naissances par femme – tutoyait les 2,5. Depuis, selon les dernières statistiques officielles, établies en 2023, celui-ci est tombé à 1,5, un plus bas historique. A titre de comparaison, il s’établit à 1,62 en 2024 en France. Très insuffisant aux yeux du président turc. En janvier, il décide de faire de 2025 « l’année de la famille ». Le 19 mars, le jour de son discours au Kadem, en pleine crise politique autour de l’arrestation de l’opposant et maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, il signe un décret sur la pratique des césariennes. D’après ce texte, il est désormais interdit d’accoucher par césarienne dans les cliniques privées du pays sans justification médicale.

 

Un taux de césariennes vertigineux

Pourquoi s’attaquer aux césariennes ? A regarder les chiffres de ces dernières années, la Turquie fait partie, avec le Mexique, des deux premiers pays au monde où le nombre de césariennes a littéralement explosé. En 2023, 62,2 % des accouchements sont réalisés ainsi, bien plus que la moyenne des pays de l’OCDE, où le taux est d’environ 30 %. Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé recommande un taux maximal de 15 %. Dans les hôpitaux privés turcs, il peut atteindre le chiffre vertigineux de 78 %.

Une hausse préjudiciable en matière de santé publique mais aussi, selon le gouvernement islamo-conservateur, pour la démographie du pays : les médecins déconseillant une grossesse après deux et surtout trois césariennes, la pratique freinerait les objectifs de politique pronataliste du président. En Turquie, la règle de « une césarienne une fois, une césarienne à chaque fois » règne dans le milieu médical et les femmes qui y ont eu recours trois fois d’affilée subissent souvent une ligature des trompes lors de la dernière opération. La durée de cicatrisation et la récupération complète du corps, longues de plusieurs mois, expliquerait aussi la baisse du nombre des naissances.

 

« La peur des femmes de l’accouchement naturel »

Dans un entretien accordé au quotidien d’opposition BirGün, Gülnihal Bülbül, membre de l’Union des médecins de Turquie (TTB), spécialiste en obstétrique et gynécologie, a donné quatre raisons pour expliquer cette hausse exponentielle des césariennes. « La première et la plus importante est la privatisation de la santé, autrement dit sa commercialisation et le transfert des accouchements vers des hôpitaux privés », affirme-t-elle, pointant les réformes libérales du système de santé mises en place dès les premières années par le pouvoir AKP. « Lorsque la santé devient un bien monnayable, la satisfaction du client passe au premier plan et, lorsqu’une patiente dit “je veux une césarienne”, le médecin ne peut pas s’y opposer. »

Le deuxième facteur réside dans la suppression progressive au sein du corps médical « du rôle des sages-femmes, indispensables pour les accouchements par voie basse ». La troisième raison est ce qu’elle appelle « la peur des femmes et des familles de l’accouchement naturel ». Des études révèlent un manque d’éducation sexuelle dans le système scolaire turc et une absence fréquente de pratique gynécologique. Longtemps, l’accouchement par césarienne a été auréolé d’un discours de modernité. Une étude des sociologues Dilek Cindoglu et Feyda Sayan-Cengiz, publiée en 2010 dans Health Care For Women International, explique que ce discours, allié à un patriarcat traditionnel, joue un rôle important dans la soumission des femmes à la médicalisation.

Enfin, pour Gülnihal Bülbül, la judiciarisation des pratiques médicales a contribué à la hausse des accouchements programmés. La multiplication des procédures à l’encontre des médecins a inquiété la profession. « Vous pouvez interdire tout ce que vous voulez, tant que vous ne vous attaquez pas aux véritables causes du problème, rien ne se passera »,conclut-elle.

Déjà en 2012, critiqué de toutes parts pour ses excès d’autoritarisme, Recep Tayyip Erdogan (alors premier ministre) avait ouvert un front contre les organisations féministes en prenant violemment position contre l’avortement, le comparant à « un meurtre », et la pratique des césariennes. Une loi avait même été votée pour limiter sa pratique. Mais sans effet, comme les chiffres l’ont démontré.

 

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