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L’Humanité, le 04/10/2024
Jean-Jacques Régibier
Manifestation güleniste pour la libération des prisonniers politiques en Turquie, mercredi 2 octobre, Conseil de l’Europe
PHOTO JJR
Hasard les calendriers : tandis que la co-présidente du plus important parti d’opposition à Erdogan, la députée turque Tülay Hatimogullari (DEM), se rendait mercredi au Conseil de l’Europe à Strasbourg pour assister à la session de l’assemblée parlementaire, une manifestation regroupant plus de 3 000 personnes proches du mouvement turc Gülen, faisait résonner musique et slogans politiques devant le Palais de l’Europe pour exiger également la liberté pour les centaines de prisonniers politiques enfermés en Turquie. S’il n’y a pas d’affinités entre le mouvement Gülen d’obédience sunnite dirigée par un imam réfugié aux États-Unis, et les groupes politiques laïcs défendant la cause kurde, l’égalitarisme, le droit des femmes et l’environnement, tous s’accordent pour défendre tous les prisonniers politiques enfermés dans les geôles d’Erdogan. « La liberté des prisonniers politiques et le respect des droits de l’homme, c’est une question universelle et il faut défendre ces principes internationaux sans entrer dans les différences entre tel et tel groupe. Il n’est pas nécessaire d’être côte à côte pour défendre ces principes extrêmement importants pour nous, le principal, c’est qu’ils soient défendus », explique la co-présidente du parti DEM. « Parmi les opposants à Erdogan, il y a des divisions, mais pour défendre les victimes d’Erdogan, il n’y a pas de différence, nous sommes tous égaux. Si un jour il y a une démocratie en Turquie, ce sera bien pour tout le monde, pour les Kurdes et pour les Gülénistes. Actuellement, les Kurdes et les Gülénistes sont les deux opposants principaux au régime d’Erdogan, il faut lutter ensemble avec tous les opposants » lui répond en écho Rumi Bey, le coordinateur du collectif güléniste pour la défense des droits de l’homme.
Droits de l’homme bafoués
Alors que les observateurs des deux groupes s’accordent pour dire que la situation des prisonniers politiques en Turquie non seulement ne s’améliore pas, mais qu’elle empire, les décisions prises par la Cour européenne des droits de l’homme demandant à la Turquie de respecter les droits des prisonniers, ne sont pas appliqués. La co-présidente du parti DEM prend l’exemple récent des 108 opposants kurdes condamnés en mai dernier à Ankara à d’énormes peines de prison juste pour avoir déclaré en 2014 leur soutien aux habitants de la ville de Kobané qui combattaient alors contre Daech. « Selon la décision de la Cour européenne des droits de l’homme, tous les prisonniers politiques jugés dans le cadre du procès de Kobané devraient être libres aujourd’hui, mais le gouvernement actuel n’applique pas les décisions de la CEDH en Turquie, et cela contredit les principes mêmes du Conseil de l’Europe », estime Tüllaye Hatimogullary. Parmi les condamnés du procès de Kobané figure Selahattin Demirtas, l’ex coprésident du HDP, qui non seulement n’a pas été libéré alors que la Cour européenne des droits de l’homme avait exigé sa libération en 2020, mais qui a été condamné à 42 ans de prison lors du procès de mai 2024. « Le fait que les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme n’ont pas été appliquées dépend de la politique d’Erdogan qui menace l’Union européenne d’envoyer des réfugiés vers l’Europe. Cette menace ouverte de la Turquie contre l’UE, empêche selon moi que le Conseil des ministres du Conseil de l’Europe (les ministres de tous les États membres du Conseil de l’Europe, N.D.L.R.) d’exercer plus de pressions sur Erdogan », juge la co-présidente de DEM.
Maires destitués
Même situation pour les maires des villes kurdes destitués et remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement. Après les élections de mars dernier, la destitution et l’arrestation de Siddik Akis, le maire d’Hakkari, une ville du sud-est de la Turquie, avait soulevé l’indignation de ses collègues des villes d’Anatolie. Mais là encore, selon la députée de DEM, le Conseil de l’Europe ne condamne pas avec suffisamment de force la Turquie, pas plus que dans le cas de la détention du leader kurde Abdullah Ocalan emprisonné depuis plus de 25 ans sur l’île prison d’Imrali, et qui n’a plus de contacts avec sa famille et avec ses avocats depuis plus de 3 ans. « La Cour européenne des droits de l’homme a dit il y a 10 ans qu’on ne peut pas emprisonner à vie. Normalement, après 25 ans d’emprisonnement, il faut donner à la personne une possibilité de sortir. Le droit à l’espoir de sortir un jour des quatre murs de la cellule est inscrit dans la Convention européenne des droits de l’homme. Mais pour l’instant, Öcalan est toujours en prison et on est sans nouvelles de lui », déplore son avocat Ibrahim Bilmez.
« Pour moi, le refus des ministres du Conseil de l’Europe de condamner clairement la Turquie est inacceptable. Nous sommes ici dans une institution qui d’après ses statuts doit défendre les droits de l’homme. Dans d’autres situations, les ministres du Conseils de l’Europe ont pris des décisions pour condamner les pays fautifs, comme ça été le cas avec la Russie qui a été exclue du Conseil de l’Europe après l’attaque de l’Ukraine. Il y a des doubles standards selon les pays concernés », juge le sénateur irlandais du Sinn Féin Paul Gavan, membre de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. L’avocat d’Öcalan en appelle à l’opinion publique internationale et aux défenseurs des droits de l’homme en Europe pour faire pression sur le régime d’Erdogan afin de faire respecter les droits des prisonniers politiques en Turquie.
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