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orientxxi.info, le 11/09/2024
Lara Villalón
Malgré la fin officielle de l’état d’urgence en juillet 2018 en Turquie, les mobilisations continuent à être régulièrement interdites, qu’elles soient le fait du parti kurde ou de simples citoyens. Pour dissuader les plus téméraires, les autorités n’hésitent pas à mobiliser le système policier et judiciaire et visent désormais les protestataires de manière arbitraire.
Istanbul, le 20 juillet 2022. Des policiers encerclent des manifestants lors d’un rassemblement dans le district de Kadikoy. Yasin AKGUL / AFP
« Cela s’est passé à quatre heures du matin. Plusieurs policiers armés ont frappé à la porte de ma maison. Ils m’ont arrêtée sans me laisser me changer, sans me laisser rassurer ma famille », explique Bilge (pseudonyme), une étudiante de 22 ans.
Sur le moment, je ne savais pas pourquoi ils m’arrêtaient, je pensais que c’était peut-être à cause d’un tweet critiquant le gouvernement. Mais c’était pour avoir participé à une manifestation où ils voulaient disperser les participants et nous ne sommes pas partis. Ils m’ont accusée d’avoir résisté à l’arrestation.
Bilge fait partie des centaines de personnes arrêtées ces derniers mois en Turquie, suivant un schéma défini et de plus en plus courant : la personne visée participe à une manifestation non autorisée par les autorités, au cours de laquelle la police intervient et disperse le rassemblement. Quelques jours ou quelques semaines plus tard, les forces de sécurité font une descente dans plusieurs maisons pour arrêter les manifestants. Certains sont placés en détention provisoire, d’autres sont libérés dans l’attente de leur procès.
Selon plusieurs avocats que nous avons consultés, le dénominateur commun demeure l’arbitraire dans le choix des personnes visées. « Pendant les rassemblements, la police filme les manifestants et analyse ensuite les vidéos. Elle utilise ses unités spéciales et un grand déploiement de force. Les personnes arrêtées sont ensuite mises en détention provisoire, alors que rien n’indique qu’elles risquent de fuir le pays », explique Dilancan Ates, représentante de l’Association des avocats progressistes (ÇHD). « Toutes ces actions font partie d’une tentative d’intimidation et de découragement de l’opposition dans son ensemble, car elles ne s’appuient sur aucune procédure légale », ajoute-t-elle. Ates défend une affaire impliquant des dizaines de personnes détenues à leur domicile après avoir participé à une manifestation.
« Comme s’ils arrêtaient de grands criminels »
Le 2 avril 2024, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de plusieurs villes turques parce que les autorités ne reconnaissaient pas le mandat d’Abdullah Zeydan, candidat du parti pro-kurde DEM (Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie, ex-HDP), qui avait remporté les élections locales dans la ville de Van. Le 15 mai, la police a arrêté 31 manifestants à leur domicile, principalement dans la ville d’Izmir, et neuf d’entre eux ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur procès pour « résistance à arrestation ». « C’est un acte préventif, et une punition pour qu’ils ne retournent pas à la rue », explique Sena Yazibagli, une autre avocate de l’affaire. « Or, la police envoie des équipes de l’unité antiterroriste à leur domicile, ils se présentent au petit matin avec des masques, dans une grande opération comme s’ils arrêtaient de grands criminels », décrit-elle. Elle ajoute :
La famille d’un détenu m’a dit : « Quelle que soit l’issue du procès, nous avons déjà été punis parce que, lorsque nous rentrerons chez nous, les voisins nous regarderont comme si nous étions des terroristes. » Or, s’ils ne sont pas des terroristes, pourquoi on entre dans leurs maisons de cette manière, en pointant des armes sur eux ?
Ainsi, des dizaines de personnes ont également comparu devant la justice le 3 juillet 2024 pour le procès — toujours en cours — des manifestants du 1er mai à Istanbul. La police avait ce jour-là bloqué le centre-ville pour empêcher les syndicats et les partis politiques de manifester, et avait arrêté 216 personnes. Quelques semaines plus tard, elle avait perquisitionné dans plusieurs maisons et arrêté 65 manifestants, dont la moitié avait été placée en détention provisoire. Le procureur a demandé jusqu’à 13 ans de prison pour chacun d’entre eux, avec le même motif de « résistance à arrestation » entre autres chefs d’accusation. Ates note que de telles peines de prison ont augmenté au cours de la dernière décennie, coïncidant avec une répression croissante de la liberté d’expression et de la critique du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan.
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