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« Je n’aime pas le mot ‘occupation’ mais il décrit la situation à Chypre » : à Nicosie, 50 ans de division

Marianne, le 22/07/2024

Par Fabien Perrier

 

Il y a cinquante ans, la Turquie envahissait l’île de Chypre en réaction à une tentative de coup d’État orchestrée par la dictature des colonels grecs. Depuis, l’île est divisée au désespoir des Chypriotes grec comme turcs

Régulièrement, le samedi matin, Eleni Kyprianidou, Chypriote grecque, marche jusqu’au bout de la rue Ledra, en plein cÅ“ur de la dernière capitale d’Europe divisée par un mur de barbelés : Nicosie. Là, au check-point, elle montre ses papiers d’identité puis peut passer de l’autre côté, en zone chypriote turque.

Direction le Büyük Han, le caravansérail de Nicosie où se tient la réunion hebdomadaire de Chypriotes grecs et de Chypriotes turcs. Ils viennent de chaque côté de la « ligne verte Â», frontière entre deux espaces, deux communautés et deux entités « politiques Â» de l’île. Dans ce gros morceau de terre planté en Méditerranée orientale, ils veulent montrer qu’ils peuvent continuer à se parler malgré la division de 1974. « C’est important. Nous sommes des compatriotes. Ici, nous échangeons, nous partageons nos espoirs, notamment celui que nous pouvons faire des choses ensemble Â», déclare Eleni.

« L’idée peut paraître utopique Â» selon les mots de cette femme née en 1952, qui a étudié et vécu en France avant de revenir sur son île natale en 1998. « J’ai alors entendu parler de rencontres organisées sur l’égide de l’ONU ; j’y suis allée avec une camarade de lycée. Nous nous sommes souvenus que des deux côtés, nous avions la même musique, la même nourriture Â», sourit-elle. Puis, elle ajoute : « Là, j’ai commencé à parler avec une Chypriote turque qui avait un bébé avec elle. Son mari était un syndicaliste chypriote turc. Â» Ils sont devenus amis. Ce n’était pourtant pas gagné après des décennies d’antagonismes. Eleni rembobine : « J’ai vécu toute ma vie dans une Nicosie divisée. Dès 1963, elle était divisée par la ligne verte. Â»

 

Une paix relative

Il faut plonger un peu dans l’Histoire pour comprendre la situation. Chypre a toujours suscité les convoitises. Au carrefour de trois continents – Europe, Asie et Afrique – elle est d’abord occupée par les Grecs, puis par les Phéniciens, les Ptolémées égyptiens, les Romains, et la dynastie française des Lusignan. En 1571, elle tombe dans les mains des Ottomans jusqu’à ce qu’en 1878, le sultan la prête aux Anglais. Avec la dislocation de l’Empire ottoman, elle devient colonie britannique en 1925.

Chypre, en prise à de nombreuses influences et dominations, est façonnée par un mélange de populations. Mais deux communautés dominent : la majorité gréco-chypriote (environ 75 % de la population hellénophone et de religion grecque orthodoxe) et la minorité turque (18 % de la population). Au XXe siècle, les Chypriotes se soulèvent contre l’occupation britannique mais des tensions surgissent entre les deux principales communautés. Les Grecs veulent le rattachement de l’île à la Grèce (l’« Enosis Â», « union Â» en grec), les Turcs demandent son partage entre la Grèce et la Turquie.

En 1960, Chypre est déclarée indépendante et la République est créée. Une Constitution (toujours en vigueur) est alors rédigée qui « reconnaît comme des communautés égales la population chrétienne – donc les Chypriotes grecs – et la population musulmane – les Chypriotes turcs Â», explique l’universitaire Nikos Christofis, spécialiste des politiques turques et moyen-orientales. Cette même année, Mgr Makarios, archevêque Chypriote grec de l’île, devient président.

Pendant trois ans, c’est la paix relative mais « les États grec et turc sont intervenus tout au long des années 1960, aidant également les groupes de guérilla illégaux chypriotes grecs et chypriotes turcs et les groupes para-étatiques à s’attaquer l’un à l’autre Â», reprend le chercheur. Autrement dit, l’île devient le terrain d’affrontement de deux nationalismes. Quand, en 1963, le président chypriote veut abolir la parité entre les deux communautés, la situation dégénère. Un général des troupes britanniques, chargées de la surveillance et de la dissuasion, dessine une « Ligne verte Â» le 29 décembre 1963 pour séparer les populations antagonistes à travers l’agglomération de Nicosie. La « Green Line Â» existe toujours et traverse désormais toute l’île.

 

Opération Attila

« En 1971, je suis partie étudier en France et je revenais l’été Â», reprend Eleni. Celui de 1974 est à jamais gravé dans sa mémoire. « Nous sommes allés à la pointe de l’île, en famille, pour un baptême. Nous sommes rentrés dans la nuit du dimanche au lundi à 1h. Puis, à 8 h 20, des coups de mitraillettes retentissaient… Â» C’était le début d’un été meurtrier où les deux nationalismes étaient à leur paroxysme et s’affrontaient. En effet, la junte militaire, arrivée au pouvoir en Grèce en 1967 mais alors contestée, décide de tenter un coup d’État pour renverser Mgr Makarios le lundi 15 juillet 1974. Les colonels espèrent ainsi accéder au vieux rêve de l’Enosis, flatter ainsi le nationalisme grec et renforcer leur popularité.

Toutefois, « la Turquie utilise ces attaques comme prétexte pour envahir Chypre Â», souligne Nikos Christofis. Le 20 juillet, les Turcs lancent l’opération Attila et leurs troupes débarquent à Chypre. Quelques jours après, « il y a eu un cessez-le-feu Â», se souvient Eleni. « Mais ensuite, les affrontements ont repris. Nous avons quitté Chypre avant la deuxième attaque au cours de laquelle les troupes turques occupent notamment Famagouste Â», se souvient la Chypriote grecque. Près d’elle, Ipek Öszev, une Chypriote turque née en 1965, partage les mêmes souvenirs : « Je n’avais que 9 ans mais je ne peux oublier cette guerre. Nous ne comprenions pas l’horreur, pourquoi des gens étaient tués. J’entends encore ce bruit de la guerre, les avions dans le ciel, les bombardements… Â»

Au terme des affrontements, 4 000 personnes meurent et un millier disparaît, les forces turques occupent près de 40 % du territoire, notamment le nord, Nicosie et la ville côtière de Famagouste. Bref la partie la plus riche de l’île qui concentrait 70 % de son PIB, alors qu’auparavant, 80 % de la population, les Chypriotes grecs, détenaient plus de 95 % du territoire… Un échange de population a lieu : 200 000 Chypriotes grecs doivent aller au sud, et 70 000 Chypriotes turcs au nord. Au fur et à mesure que les heures passent, la tablée du club de la réconciliation s’agrandit et les discussions politiques se mêlent à l’évocation des souvenirs.

« Nous ne venons pas pour nous disputer Â»
Édouard Hatziannias, un chrétien maronite, dont la famille a dû abandonner son village natal en zone chypriote turque, regrette l’état actuel de la situation et déplore « que les autorités ne nous laissent pas y retourner Â». Deux idées reviennent comme des leitmotivs : d’une part, l’incurie de la dictature des colonels qui a provoqué un embrasement sur l’île alors que « les choses allaient mieux entre les communautés Â», souligne Édouard Hatziannias, et d’autre part l’occupation turque qui s’ensuit, aujourd’hui renforcée par le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier milite d’ailleurs pour une solution à deux Etats. Tous déplorent les échecs des différentes négociations qui ont eu lieu pour aboutir à une fédération sur l’île, conscients que la Grèce et de la Turquie qui se regardent régulièrement en chiens de faïence sont autant des alliés que des entraves dans les discussions.

« Même si je n’aime pas le mot « occupation », il décrit exactement la situation à Chypre Â», reprend Ipek Öszev. Car depuis cinquante ans, les communautés chypriote grecque et chypriote turque, qui cohabitaient au sein d’un même État, régi par une République présidentielle, vivent au sein de la République de Chypre, mais elles sont désormais séparées sur la même île par la « ligne verte Â». Pour simplifier, les Chypriotes grecs vivent au Sud, les Chypriotes turcs vivent au Nord. Si seule la République de Chypre est reconnue internationalement, la République turque de Chypre-Nord a été créée en 1983, autoproclamée et reconnue uniquement par Ankara. Depuis 2004, toute l’île fait toutefois partie de l’Union européenne (UE). Même si l’acquis communautaire s’arrête à la ligne verte.

Ainsi, les Chypriotes turcs sont citoyens européens et citoyens d’un pays membre de l’UE (Chypre), bien qu’ils vivent sur un territoire occupé sous contrôle turc. « J’ai les mêmes droits que les Chypriotes grecs Â», reconnaît Ipek Öszen. Avant d’ajouter : « Mais ce n’est pas le cas pour tous les habitants du Nord, notamment pour les Turcs qui y vivent désormais. Eux ne peuvent franchir la ligne verte. Â» Alors qu’il papote avec son voisin de table, Édouard Hatziannias souffle qu’il « vient ici toutes les semaines Â» : « c’est important que toutes les communautés de l’île continuent de se parler. Nous ne venons pas pour nous disputer, mais pour Å“uvrer à la réconciliation. Â» Pour essayer de panser une blessure qui continue de déchirer cette île figée dans un inextricable statut quo.

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