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Jean-François Colosimo : « Le départ d’Erdogan est souhaitable pour remettre de l’oxygène dans la démocratie »

Marianne, le 07/04/2023

 

Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kilicdaroglu, le leader du parti kémaliste.
Anadolu Agency via AFP / ERCIN TOP

 

Propos recueillis par Stéphane Aubouard

Dans un mois, des élections générales ont lieu en Turquie. Pour la première fois depuis son accession au pouvoir il y a vingt ans, Recep Tayyip Erdogan pourrait perdre son trône. Un changement majeur pour la Turquie et pour le monde ? Rien n’est moins sûr d’après Jean-François Colosimo. Pour l’auteur de « Le sabre et le turban. Jusqu’où ira la Turquie ? Â», une victoire de la coalition menée par les kémalistes pourrait bien ne rien changer du tout… ou presque. Explications.

Marianne : La coalition qui se présente face à Recep Tayyip Erdogan autour de Kemal Kilicdaroglu, le leader du parti kémaliste, paraît terriblement hétéroclite. A-t-elle des chances de l’emporter ?

Jean-François Colosimo : Une victoire de cette coalition est loin d’être actée. D’abord parce qu’il y va d’une alliance très large qui court de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par l’islam politique. Les querelles d’idéologies et de personnes y sont inévitables. En outre le candidat retenu est faible. Le vieux Kemal Kilicdaroglu, chef du CHP, le parti kémaliste, n’est guère représentatif d’un pays où la jeunesse pèse lourd et l’homme manque de charisme au sein d’une nation où la politique est objet de passion.

Pour autant, le prestige d’Erdogan est sérieusement ébranlé par la corruption de son parti, l’AKP, mais aussi par la brutalité de l’appareil répressif qui caractérise le système « turco-sunnite Â» lui aussi vieillissant. Le « reis Â» connaît aujourd’hui l’usure du pouvoir et semble d’autant plus affaibli que son image est désormais liée à la gestion désastreuse des tremblements de terre meurtriers de début février. Aujourd’hui sa volonté de construire à la va-vite 300 000 logements – promesse électorale de dernière minute – confirme qu’il n’a rien appris des accusations de clanisme mafieux dont ses affidés et lui-même pâtissent. [Des enquêtes montrent que beaucoup parmi les bâtiments qui se sont écroulés étaient l’œuvre d’entreprises du BTP proches du pouvoir et qui dans bien des cas n’ont pas respecté les normes de construction, notamment sur les questions sismiques].

Erdogan n’a guère appris non plus de l’histoire. Lui-même avait gravi les marches du pouvoir à la fin des années 1990 en surfant sur les tremblements de terre qui avaient endeuillé la Turquie. Mais tous ces écueils ne suffisent pas à l’enterrer pour autant. Car si le retrait annoncé du HDP (gauche radicale pro-kurde) devrait offrir des voix supplémentaires au candidat kémaliste, la possible arrivée dans le jeu de Muharrem Ince, candidat à la présidentielle de 2018 et fort apprécié de la jeunesse, pourrait, par la dispersion des voix, rebattre les cartes en faveur d’Erdogan.

 

Dans votre ouvrage Le sabre et le turban (Editions du Cerf, 2020), vous avez écrit qu’Erdogan, ou plus exactement l’erdoganisme « vit de la certitude qu’il n’est pas venu abolir le kémalisme mais l’accomplir… Â» De fait, la question se pose : si cette coalition menée par le CHP parvenait à l’emporter, quelle marge de manÅ“uvre politique a-t-elle pour aujourd’hui se différencier de l’AKP ?

Du point de vue intérieur, cela ne changerait pas grand-chose. Les fondamentaux seraient les mêmes. Dans les premiers temps, les Kurdes et les autres minorités bénéficieront peut-être de quelques mesures libérales comme celles qu’Erdogan leur avait prodiguées dans les années 2000. Autrement dit, le CHP pratiquera une simili-politique d’ouverture sur la question kurde mais l’ADN jacobin originel des Jeunes-Turcs, constitutif du CHP dans le sens le plus robespierriste du terme, reprendra vite le dessus. Chassez le naturel et il revient au galop. Tous, l’AKP comme le CHP, roulent en vérité à tombeau ouvert vers la construction d’une nation à caractère ethnico-religieux.

Comme je l’ai déjà écrit, on ne peut penser la Turquie moderne sans relier le nationalisme-musulman de Mustafa Kemal Atatürk, né sur les ruines de l’Empire ottoman, à l’islamo-nationalisme que Recep Tayyip Erdogan insuffle depuis une quinzaine d’années afin de ressusciter l’idée impériale. L’autre problème majeur que rencontrera la future coalition, si elle vient à l’emporter, sera de redonner un souffle économique à un pays en voie de paupérisation. Aujourd’hui, le tigre anatolien qu’a chevauché Erdogan, c’est fini. L’héritage des espoirs trompés sera lourd à porter pour son successeur.

 

En cas de victoire, la coalition n’aurait-elle pas en ce cas une carte à jouer à l’international, notamment en se rapprochant de l’Europe et des États-Unis ?

Concernant la politique extérieure, deux ou trois axes géopolitiques pourraient varier, cependant à la marge. On peut imaginer que la Turquie se montrera peut-être un peu moins interventionniste militairement. Mais de manière relativement faible. Par exemple sur la bande syrienne, l’alternance ne changera rien. Ce n’est clairement pas l’intérêt d’Ankara. Sur la question arménienne, la tendance pourrait être à un relatif apaisement, mais à peine, et l’entreprise de coercition, menée avec Bakou, continuera par d’autres moyens que les combats. Sur la question de Chypre et des îles grecques, l’approche globale, qui est celle de l’annexion, ne bougera pas plus. Ou seulement en surface. Idem pour le jeu d’influence sur la Bosnie, l’Albanie et le Kosovo. Il faut rappeler qu’aucune des actions agressives qu’Erdogan a conduites à l’international au nom de son projet néoottoman, autrement dit au Levant, en Méditerranée, au Caucase et dans les Balkans, n’a jamais été clairement dénoncée par l’opposition.

En revanche, un gouvernement mené par les kémalistes s’éloignerait sans doute de Vladimir Poutine pour se rapprocher des États-Unis… et de la Chine, désormais la deuxième puissance économique mondiale et prétendante au titre de champion planétaire de la diplomatie. Et ce, pour des raisons fondamentales et évidentes, tenant à la fois de redressement intérieur et de réorientation stratégique. D’une part, Pékin pourrait aider Ankara en matière d’investissements financiers et de projets industriels afin de sceller la dépendance de cette plate-forme entre l’Orient et l’Occident, cruciale pour les « nouvelles routes de la soie Â». D’autre part, le rôle de médiateur qu’Erdogan s’efforce de jouer auprès de Poutine depuis l’invasion de l’Ukraine est désormais repris, assumé et magnifié par Xi Jinping. La Chine escompte en échange que la Turquie exerce pour son compte le rôle de gendarme à ses frontières, particulièrement en Asie centrale où monte l’islamisme. Ankara, en ne pariant plus sur Moscou, se rapprocherait aussi à nouveau de Bruxelles, l’Union européenne restant son principal grand voisin et long partenaire. En bref, une défaite d’Erdogan marquerait un recul de plus pour Poutine.

 

À vous entendre, une défaite possible d’Erdogan n’aurait au final que quelques effets limités et à la marge…

Non je ne dis pas cela. La fin de l’ère Erdogan, après vingt ans de pouvoir toujours plus absolu et dictatorial, constituerait un événement important. Son départ est plus que souhaitable pour remettre de l’oxygène dans la démocratie turque, notamment pour la jeunesse. Et aussi pour les classes intellectuelles et artistiques, les partis politiques et les organisations syndicales, la liberté de la presse et la liberté de conscience. Ce que je crains est que les nouveaux arrivants ne soient rattrapés très vite par des problèmes intrinsèques à la Turquie moderne, qui lui sont originels et lui reviennent fatalement depuis 1923. Qu’est-ce que la Turquie moderne ? La réponse est simple : c’est un projet nationaliste, ethnico-religieux, nostalgique de l’impérialisme… artificiellement construit sur l’amnésie volontaire et la névrose collective.

Le vrai réveil, ce serait de pouvoir lever cette illusion fondée sur le mensonge : que la Turquie serait le pays d’un seul peuple, les Turcs Sunnites. Ce complexe identitaire, je ne vois pas comment les meneurs d’aujourd’hui peuvent s’en départir. AKP ? MHP (extrême droite) ? CHP ? Les obsessions restent les mêmes comme le besoin de désigner les ennemis intérieurs et extérieurs pour se définir. Il en résulte une fabrique instable qui n’a d’autre but que de parfaire ce placage fantasmatique sur des passés et des présents très divers. Or, même cette machine étatique forcenée, boostée au carburant d’abord laïciste puis fondamentaliste, peine à recouvrir une riche mosaïque qui continue à survivre au déni.

 

Mais la survivance de ces peuples et cultures sous le système turc, n’est-il pas la preuve de l’échec du « néo-ottomanisme Â» d’Erdogan, fort éloigné de l’ottomanisme originel plus multiculturel ?

Cette ambition a certes pris un coup dans l’aile depuis un an. Néanmoins, Erdogan a réussi, sinon à revivifier l’Empire ottoman, tout du moins à redéployer l’espace panturc afin d’accéder à l’Asie centrale et à ses ressources. La guerre du Haut-Karabakh menée avec son alter ego Ilham Aliyev, le « guide Â» de l’Azerbaïdjan, a pour but ultime la soumission, voire la disparition de l’Arménie afin de lui substituer l’autoroute Ankara-Bakou. Là encore, aucune voix ou presque ne s’est élevée chez les kémalistes et autres membres de l’opposition quand les drones turcs ont appuyé la meurtrière offensive azérie… Un satisfecit pour l’industrie turque qui a besoin de l’énergie azérie. Et un redoublement de la matrice de la Turquie moderne qui consiste dans la négation du génocide des Arméniens d’Asie mineure.

Erdogan a réussi à faire taire l’opinion internationale sur cette entreprise mortifère qui continue sous nos yeux. La question arménienne, et cela constitue une complicité criminelle renouvelée pour les nations occidentales, est redevenue secondaire. C’est en fait un retour à 1915 auquel nous assistons. En psychanalyse, ce phénomène de répétition s’appelle la névrose. Cette névrose originelle que les islamo-nationalistes de l’AKP ou les nationalistes sunnites du CHP ont malheureusement en commun. Et que l’actuelle opposition ne veut ni nommer, ni dénoncer.

 

♦ 

 

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