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Le Figaro, le 23/01/2023
Par Delphine Minoui
Correspondante à Istanbul
Le président Recep Tayyip Erdogan, lors d’une réunion de son parti, l’AKP, à la Grande Assemblée nationale turque, le 4 janvier, à Ankara. ADEM ALTAN/AFP
RÉCIT – Porté par sa diplomatie, Erdogan a enrayé sa chute dans les sondages et convoque un scrutin anticipé.
Le compte à rebours est lancé. Après des semaines de rumeurs et de tractations, Recep Tayyip Erdogan a confirmé, ce dimanche, qu’il avançait au 14 mai les prochaines élections présidentielles et législatives. «Je ferai usage de mon autorité pour avancer l’élection au 14 mai», a-t-il déclaré lors d’une rencontre vidéo avec des jeunes de Bursa, grande ville industrielle de l’Ouest. Trois jours avant, il s’était déjà prononcé sur cette date, en évoquant son souhait d’organiser un mois plus tôt le scrutin initialement fixé au 18 juin. Raison invoquée: ne pas perturber les examens, prévus au même moment. Mais sa décision relève avant tout d’un calcul stratégique.
En perte de vitesse dans les sondages, sur fond de dégringolade économique, l’homme fort du pays entend couper l’herbe sous le pied de l’opposition tout en s’efforçant de capitaliser sur ses manœuvres régionales et géopolitiques, afin de se maintenir au pouvoir.
À 68 ans, celui que l’hebdomadaire britannique The Economist osa qualifier, la semaine passée, de «dictateur » règne sur la Turquie depuis deux décennies. Fils d’un marin de la mer Noire, issu d’une famille modeste et conservatrice, il commence sa carrière politique en 1994 comme maire d’Istanbul, capitale économique du pays, et véritable tremplin politique.
Islam et démocratie
À l’époque, ses penchants religieux dérangent ceux qui, alors majoritaires au sein du pouvoir, défendent une République laïque. Quatre ans plus tard, il est condamné à la prison pour avoir récité un poème aux accents islamistes. Mais l’épisode ne fera que renforcer son aura auprès des milieux traditionnels d’Anatolie. Libéré après quatre mois de détention, il fonde peu après l’AKP, le Parti de la Justice et du Développement.
Promoteur d’un «modèle turc» mêlant islam et démocratie, il s’affirme également comme le partisan d’une modernisation libérale de l’économie. Son accession en 2003 au poste de premier ministre ouvre une décennie de croissance à deux chiffres, combinée à une multitude de réformes motivées par le processus d’adhésion à l’Union européenne: abolition de la peine de mort, main tendue à la minorité kurde, esquisse d’un débat sur la question arménienne.
Une ouverture en trompe-l’œil? Avec la répression des manifestations de Gezi, en 2013, l’étoile d’Erdogan va vite pâlir. Dès lors, chaque échéance électorale s’impose comme une bataille pour renforcer son emprise sur une population qui s’éloigne de plus en plus de lui. Hermétique aux critiques, grisé par le pouvoir, il est élu président en 2014, puis de nouveau en 2018. Entre-temps, il échappe à un Coup d’État en 2016, et fait changer la Constitution pour consolider son trône.
Échaudée par sa dérive autoritaire, l’opposition s’organise. En 2019, le principal parti, le CHP, remporte malgré les obstacles d’importantes municipalités, telles qu’Istanbul et Ankara, la capitale. Puis tente de bâtir progressivement une Alliance anti-Erdogan, y compris avec d’anciens membres de l’AKP comme l’ex-Premier Ministre Ahmet Davutoglu.
Bien qu’affaibli dans les sondages, Erdogan jouit actuellement d’une certaine embellie liée à sa politique étrangère, notamment sa médiation dans la guerre en UkraineIl y a quelques mois, une «table des six» finit par voir le jour: composée des six principaux partis – à l’exception de la mouvance de gauche prokurde, HDP -, cette Coalition ambitionne de désigner un candidat commun pour faire face au «reis». Mais Recep Tayyip Erdogan n’en est pas à son premier tour de passe-passe. Il sait tirer profit des occasions. Et des symboles. Bien qu’affaibli dans les sondages, il jouit actuellement d’une certaine embellie liée à sa politique étrangère, notamment sa médiation dans la guerre en Ukraine et son positionnement ferme envers l’Otan, qui aurait motivé sa décision d’avancer le scrutin.
Une justice aux ordres
Ses récents «stimuli» économiques joueraient aussi en sa faveur, du moins sur le court terme. Selon un sondage commandé par l’AKP et publié par le journal Türkiye, «les augmentations des salaires, la réforme de la retraite anticipée, et d’autres mesures dans ce sens se sont traduites par une augmentation de 3 points dans les votes de l’AKP» et «les citoyens indécis commenceraient à se tourner» vers le parti du pouvoir.
En annonçant la date du 14 mai comme échéance électorale, le président Erdogan convoque également la mémoire d’un passé qui sert ses intérêts. C’est le 14 mai 1950 que son idole politique, Adnan Menderes, remporta les premières élections libres de l’histoire turque et mit fin au règne de 22 ans, le parti kémaliste – du nom du fondateur de la République Turque, Mustafa Kemal Atatürk, sur les ruines de l’Empire ottoman -, le fameux CHP dont l’actuel maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, est l’héritier.
Récemment condamné à deux ans et demi de prison par une justice aux ordres, ce dernier refuse pourtant de se laisser démonter, à l’image d’une opposition, certes divisée, mais déterminée à mener campagne dès le 10 mars, selon le calendrier anticipé. «L’ère d’un seul homme prendra fin», titrait vendredi 20 janvier le quotidien Sözcü. Réputé anti-Erdogan, le journal réagissait à la une du journal progouvernemental Sabah qui, la veille, déclarait à son Une: «14 mai 1950: la fin de l’ère du parti unique».
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