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Sud-Ouest, le 11/06/2022
L’écologie particulière, le climat et le sol d’Halfeti, village des bords de l’Euphrate, font que les roses y fleurissent plus foncées. © Crédit photo : Ozan Kose/AFP
Unique, la rose noire d’Halfeti, qui aurait pu sombrer dans les eaux du barrage de Birecik, sur l’Euphrate, survit, transplantée et conservée sur les hauteurs de ce village englouti, dans le sud-est du pays
Noire en bouton, noire au séchage, pourpre foncé entre les deux, la Karagül (rose noire, en turc) au parfum remarquable et puissant est unique en son genre et ne pousse qu’ici, à Halfeti, dans la région de l’Anatolie du sud-est de la Turquie. Il s’en est fallu de peu qu’elle disparaisse, noyée à jamais comme des dizaines de sites archéologiques de l’ancienne Mésopotamie. Mais la passion d’un responsable du département local de l’Agriculture, qui a opéré leur transplantation sous une serre, quelques dizaines de mètres en surplomb du village submergé, leur a offert un destin.
Alors que sombrent leurs souvenirs, leur mémoire et les tombeaux des ancêtres, la Karagül ne suscitait qu’indifférence chez les villageois, rappelle le responsable, quadragénaire élancé contraint à l’anonymat par sa hiérarchie. « Les gens d’ici ne se rendaient pas compte de son caractère unique. On a transporté une quarantaine de pieds sur les hauteurs et entretenu la production sous serre », montre-t-il en écartant les pans de plastique qui couvent ses trésors aux tiges frêles, plus carmin que noires en cette fin mai. À son côté, son ami Bülent se souvient : « Elles étaient partout dans les jardins, mais personne n’y faisait attention. »
Son parfum augmente
Le barrage de Birecik, mis en service en 2000 dans le cadre des grands projets de développement du sud-est anatolien, a noyé Halfeti et une dizaine de villages alentour. À 20 minutes de bateau, seul émerge encore le minaret pointu comme un crayon de la mosquée de Savasan, petite commune désertée par ses habitants.
Pour Ali Ikinci, la Karagül est issue de la rose « Louis XIV », créée en France en 1859
Acclimatée sur les hauteurs du nouveau village d’Halfeti, la serre compte désormais un millier de rosiers et les producteurs ont essaimé. « La Karagül pousse plus claire qu’en bas », prévient le professeur Ali Ikinci, botaniste de l’université de Harran, près de Sanliurfa. « La Karagül n’est pas une espèce endémique à Halfeti, mais l’écologie particulière, le climat et le sol, font qu’elle y fleurit plus foncée. Si vous plantez cette rose ailleurs, elle ne sera pas aussi foncée ou noire. » Il précise encore que « vingt génotypes de roses noires ont été identifiés dans le monde, dont seize en Turquie ». Mais, insiste-t-il, celle d’Halfeti est « unique » : « Au fur et à mesure qu’on passe de Sanliurfa à la Syrie (à 60 km vers le sud, ndlr) sa couleur s’assombrit, tend vers le noir et son parfum augmente. »
Un phénomène dû, selon l’agronome sauveur, à une « différence de 4 à 5 degrés » entre les bords du lac et le nouveau village : « En bas, le sol est aussi plus acide à cause des eaux de l’Euphrate. »
Dans les crèmes glacées
Pour Ali Ikinci, qui cite l’éminence turque du rosier, le botaniste Turhan Baytop, décédé en 2002, la Karagül est issue de la rose « Louis XIV », créée en France en 1859. Selon Frédéric Achille, directeur adjoint des jardins botaniques du Muséum d’histoire naturelle de Paris, « ça pourrait être la vraie ‘‘Louis XIV’’, transformée par les eaux de l’Euphrate… et un peu de communication », s’amuse-t-il.
Mais Halfeti compte bien tirer parti de son vrai trésor : sur les bords du lac, quelques jardiniers amateurs proposent des rosiers karagül aux touristes. À 28 ans, Devrim Tutus, producteur, voit même plus grand : associé à une société stambouliote, il fournit les pétales pour des eaux de Cologne, des loukoums et des glaces à la Karagül dont la demande excède déjà ses capacités de production. En attendant un vin de rose.
La rose verte, autre curiosité
Unique aussi mais beaucoup plus modeste, sans tenue ni parfum, ébouriffée à peine éclose, pousse aussi une rose verte qui fait plutôt l’effet d’une mauvaise herbe. Elle a presque fait l’objet des mêmes attentions. Entretenue le long de la serre aux Karagül, « elle reste mystérieuse ». « Quelques habitants l’avaient dans leur jardin. Mais, inodore, elle n’a pas retenu beaucoup d’attention », indique le professeur Ikinci. « Parce qu’elle est assez laide », tranche Frédéric Achille. Introduite en Europe en 1856 par des pépinières
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