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La Croix, le 09/02/2022
Céline Pierre-Magnani (à Istanbul, Turquie),
Analyse
Les performances de drones de combat de fabrication turque en Syrie, en Libye et dans le Haut-Karabakh ont stimulé les ventes de l’appareil ces dernières années. Recep Tayip Erdogan se sert du savoir-faire du pays en la matière comme d’une arme diplomatique.
« Si ce type de projets est soutenu, la Turquie deviendra numéro un dans le monde en matière de fabrication de drones ! C’est une formidable opportunité », prédisait avec conviction le jeune ingénieur Selçuk Bayraktar lors d’une démonstration de vol de prototypes de drones en 2005.
Dix-sept ans plus tard, l’héritier de l’empire industriel Baykar se trouve à la tête d’un des projets les plus emblématiques de l’industrie militaire turque : la fabrication d’un drone de dernière génération baptisé Akinci (Assaillant), du nom d’une unité de cavalerie légère dans l’Empire ottoman.
Une nécessaire autonomisation de l’industrie de la défense
La Turquie est historiquement dépendante des importations dans le domaine militaire, notamment des États-Unis et d’Israël, pays avec lesquels elle entretient des relations fluctuantes. Le pays a entrepris d’investir dans le domaine de l’armement depuis les années 1990 afin de gagner en autonomie.
D’après le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), les ressources allouées à la défense ont atteint 7,5 % du total des dépenses du pays en 2020 contre 5,4 % en 2015. Bien que le pays continue d’importer certaines pièces, la Turquie s’affirme de plus en plus comme une puissance militaire en mesure de produire et de commercialiser des armes, mais aussi d’assurer la formation d’équipes.
Le drone, aéronef sans pilote, est devenu le symbole des progrès technologiques et s’est imposé comme le fleuron de l’industrie militaire turque ces dernières années. Le modèle Bayraktar-TB2 a notamment été utilisé sur des théâtres d’opérations régionaux comme en Syrie, en Libye et en Azerbaïdjan, lors du conflit dans le Haut-Karabakh à l’automne 2020. La supériorité technologique ainsi acquise a permis de faire basculer les rapports de force. Le TB-2 s’est illustré en détruisant des systèmes russes antiaériens Pantsir ou des missiles russes Iskander.
La société publique Turkish Aerospace et la société privée Baykar, aux mains du gendre du président Recep Tayyip Erdogan, ont déjà exporté des dizaines de drones vers des pays comme l’Ukraine, la Pologne, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Turkménistan ou encore le Qatar. D’après le journal progouvernemental Daily Sabah, le volume des exportations du secteur de la défense et de l’aérospatiale a été multiplié par sept entre 2006 et 2021.
Une commercialisation tous azimuts
Au-delà de son intérêt financier, le drone s’impose de plus en plus comme une carte supplémentaire dans le jeu diplomatique turc. Il était au cœur du dernier sommet Turquie-Afrique, qui s’est tenu les 17 et 18 décembre derniers, à Istanbul. Le Maroc et la Tunisie ont déjà reçu leur première livraison de drones en septembre 2021, et l’Angola a manifesté son intérêt pour ces appareils.
« Ce qu’il est important de souligner, c’est que la Turquie est en mesure de proposer des produits aux standards de l’Otan, sans imposer de lourdes restrictions diplomatiques comme le font les pays occidentaux, décrypte Arda Mevlutoglu, spécialiste des questions de défense. Un avantage susceptible d’attirer de nombreux pays. »
Avec son slogan « Le monde est plus grand que 5 » (en référence aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, NDLR), le président Recep Tayyip Erdogan réaffirme régulièrement son attachement à une vision multipolaire des relations internationales. Il s’emploie à faire de la Turquie une puissance régionale incontournable et promeut une politique étrangère interventionniste et le discours fait mouche auprès de sa base électorale.
Un outil qui complique les relations diplomatiques
La « diplomatie du drone » s’inscrit dans cette dynamique, mais le recours au hard power tous azimuts vient parfois compliquer les relations diplomatiques avec certains partenaires stratégiques. « La vente de Bayraktar TB-2 à l’Ukraine dérange la Russie, qui rappelle régulièrement son mécontentement. Les TB-2 ne pèsent pas lourd face aux capacités de l’armée russe. En revanche, ils sont susceptibles d’entraîner de sérieuses pertes chez les séparatistes du Donbass. La Russie pourrait donc durcir sa position vis-à -vis de la Turquie », explique Arda Mevlutoglu.
L’utilisation de drones de fabrication turque par le régime d’Abiy Ahmed, en Éthiopie, dans le conflit qui l’oppose aux forces séparatistes du Tigré, a également valu à Ankara des pressions occidentales.
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