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Le Journal du Dimanche, le 20/02/2021
Par Redaction JDD
Ä°smail Hakkı Musa, ambassadeur de Turquie en France, réagit à l’enquête du JDD intitulée « Comment Erdogan infiltre la France » et publiée dans son édition du 7 février.
« Le réquisitoire sans nuances contre la république de Turquie, son président Recep Tayyip Erdogan, et son ambassadeur en France, que votre journal a cru bon d’imprimer dans son édition du 7 février, ne mériterait qu’indifférence s’il n’était ainsi largement diffusé dans l’opinion française. Personnellement mis en cause, il m’appartient donc de relever les outrances et les inexactitudes qui y fourmillent. Je me contenterai, pour ne pas trop charger ma réponse, de trois sujets importants évoqués dans cet ensemble d’articles, le rôle de l’ambassade de Turquie, la question du soi-disant « génocide arménien », et la politique turque en Méditerranée, laissant à une autre occasion les précisions sur l’islam dans mon pays.
1 – Mon rôle d’ambassadeur
Si mon statut diplomatique ne me dissuadait pas d’attaquer en justice les auteurs des allégations qui me visent, je serais enclin à porter plainte pour diffamation. Car on nous accuse de poursuivre « une véritable stratégie d’infiltration en France » qui consisterait principalement à influencer la population turque immigrée et aussi, à travers les organisations musulmanes, à apporter un appui à des « élus inféodés ».
J’affirme, sans crainte d’être démenti, que l’ambassadeur que je suis n’est jamais sorti de son rôle, le rôle habituel d’un diplomate représentant son pays auprès d’un gouvernement étranger et se préoccupant naturellement de la situation des citoyens immigrés comme de ceux qui ont choisi la binationalité. Pour ma part, je me suis toujours attaché à maintenir un lien entre tous les Turcs, quel que soit leur statut. Et je me réjouis de constater, comme tout observateur sérieux peut le faire, que le comportement des membres de la nombreuse communauté des Turcs en France a toujours été exemplaire.
Quant à l’idée que certains binationaux cherchent à participer directement à la vie collective de la nation française, je ne peux qu’y être favorable. Qu’ils désirent être des citoyens comme les autres, qu’ils considèrent comme un honneur d’être élu dans les conseils municipaux, je ne peux que les y encourager. Cet engagement découle de la volonté des Franco-Turcs de s’enraciner et de s’intégrer en France.
2 – La question du soi-disant « génocide arménien »
Voilà des lustres qu’elle empoisonne les relations entre les Turcs et les Arméniens. Je ne remonterai pas en détail aux origines de ce différend. La Turquie n’a jamais nié ces tragiques événements. Elle considère cependant que l’interprétation qui en est faite est erronée et ne correspond pas au terme de « génocide » tel que défini par le droit international.
Mais, tout en demandant que soient prises en considération les circonstances particulières de la Première Guerre mondiale, la Turquie d’aujourd’hui a pris une forte initiative. Le président Erdogan a proposé en 2005 qu’une commission mixte d’historiens et d’experts internationaux se réunisse, en toute autorité et indépendance, pour dire la vérité entière sur ces événements dramatiques. La partie turque déclare d’avance qu’elle en acceptera les conclusions, quelles qu’elles soient. Malheureusement, la partie arménienne, sollicitée, n’a pas – pas encore? – répondu positivement à cette proposition. Il eût été honnête de la part du JDD d’en faire mention.
3 – La politique de la Turquie en Méditerranée
Qu’il me soit permis de rappeler ici certaines données incontestables, que les auteurs du réquisitoire du JDD semblent négliger, à moins qu’ils ne les ignorent.
La Turquie est un grand pays qui, de par sa situation géographique, est naturellement amené à jouer un rôle majeur de stabilité en Méditerranée orientale, comme au Moyen-Orient. Dans le moment d’extrême tension internationale que fut la guerre froide, la Turquie, membre fondateur des Nations unies, membre de l’Otan, a constitué un pôle de résistance et de défense du continent européen. Le danger a changé de forme avec la dislocation de l’URSS, mais elle demeure une alliée fidèle et un élément déterminant pour l’équilibre général d’une région en proie de terribles conflits locaux.
Elle a démontré récemment encore, à l’occasion du développement de flux migratoires, son utilité et son efficacité. C’est ainsi qu’elle a accueilli sur son sol des milliers de réfugiés, notamment syriens, permettant à l’Europe d’échapper au déferlement qui la menaçait directement.
S’agissant de sa présence maritime en Méditerranée orientale, ce que la Turquie poursuit n’est pas, comme on voudrait le faire croire, une politique expansionniste, mais une réponse légitime aux activités unilatérales de forage des Chypriotes grecs, sur le plateau continental turc. Elle entend seulement que soient respectés les droits d’une nation qui possède des plus longues côtes sur ce plateau, ainsi que ceux des Chypriotes turcs.
Ce genre de différend n’est pas une nouveauté : je rappellerai simplement la controverse entre la France et l’Angleterre concernant les îles Anglo-Normandes, qui a été résolue aux termes des accords conclus le 4 juillet 2000 entre les deux pays. Ces accords clarifient le régime de la pêche dans la baie de Granville, tout en établissant une délimitation maritime entre la France et Jersey, qui n’avait jamais été tracée auparavant. La Turquie essaye de trouver une solution selon le principe juridique dit « de l’équité » reconnu par les Nations unies dans la Méditerranée orientale et en mer Égée.
Telles sont les remarques que je fais en réponse au réquisitoire du Journal du Dimanche. Qu’il puisse y avoir des désaccords entre les deux nations amies, bien sûr. L’Allemagne et la France sont-elles toujours exactement sur la même longueur d’onde, et le Brexit n’a-t-il pas éloigné l’Angleterre de l’Europe? Mais des divergences ne peuvent pas empêcher les bons rapports, ni justifier des attaques outrancières contre mon pays, la Turquie.
Je vous saurais gré de bien vouloir publier cette lettre dans votre prochaine édition. »
Dr İsmail Hakkı Musa, ambassadeur
La réponse du « Journal du Dimanche »
Nos interlocuteurs font mine de croire que le dossier du JDD n’avait d’autre but que de dénigrer la Turquie et ses représentants et nous reprochent un manque de nuances. Nous pourrions leur opposer les discours belliqueux et caricaturaux du président Erdogan envers la France, mais tel n’est pas le propos. Nos lecteurs l’auront constaté, l’enquête du JDD se fondait sur des recherches journalistiques et sur des rapports circonstanciés (et non de simples « notes blanches ») des services de renseignements français, qui ne semblent pas souscrire aux serments apaisants de l’ambassadeur. M. Sarikir, s’il se dit partisan d’une charte du CFCM, confirme s’être opposé à sa signature et refuse même d’employer l’expression « Islam de France ». Quoi qu’il en dise, son organisation, le Milli Görüs, considéré par tous les experts comme la matrice de l’islam politique turc, refuse la laïcité. Invité de LCP le 11 février, M. Sarikir l’a lui-même confirmé en déclarant : « Des passages [du projet de charte] touchent à notre dogme et à notre croyance en Dieu. On ne peut pas demander en tant que non-croyant à un croyant de lui dire que Dieu passe après les lois. » CQFD. Le JDD maintient en tout cas la totalité de ses informations.
Hervé Gattegno
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