Puissant séisme en mer Egée, au moins 14 morts en Turquie et Grèce

Le Parisien, le 30/10/2020

La secousse s’est produite en mer Egée, au large de l’île grecque de Samos. La ville turque d’Izmir a notamment été touchée. 

Un puissant séisme a secoué vendredi l’ouest de la Turquie. La secousse, qui a été ressentie jusqu’à Istanbul et Athènes, s’est produite en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir, troisième plus grande ville turque, et près de l’île grecque de Samos. La magnitude a été évaluée à 7 sur l’échelle de Richter par l’Institut de géophysique américain (USGS) et à 6,8 par le centre de sismologie turc Kandilli.

En Turquie, selon l’agence gouvernementale des situations de catastrophe (AFAD), 12 personnes sont mortes, dont une par noyade, et 419 ont été blessées. En Grèce, deux adolescents ont été tués sur l’île de Samos par l’écroulement d’un mur, a indiqué la télévision publique Ert. Quatre personnes ont par ailleurs été blessées.

Le séisme a provoqué un mini-tsunami qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque proche de l’épicentre, et balayé les côtes de Samos. Il a également provoqué l’effondrement des murs de plusieurs maisons et des inondations dans le port de Samos, selon des images diffusées par Ert.

La zone la plus durement touchée est la côte égéenne turque, densément peuplée. Les secouristes tentent d’extraire des survivants des décombres de 17 immeubles écroulés ou gravement endommagés.

Dans la province d’Izmir, quelque 70 personnes ont été retirées des décombres à ce stade, selon le gouverneur. A Bayrakli, les secouristes s’efforcent fouillent les décombres d’un immeuble d’habitation de sept étages, soulevant des pans de murs à l’aide de grues. Ils ont notamment réussi à joindre par téléphone une fillette prise au piège.

« Entamer les efforts nécessaires »

Plusieurs hôpitaux d’Izmir, engorgés à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, ont transféré des patients vers d’autres établissements pour accueillir les victimes du séisme. Les mosquées ont ouvert leurs portes pour héberger les sinistrés.
 

Felt #earthquake (#deprem) M4.7 strikes 70 km SW of #Ä°zmir (#Turkey) 27 min ago. Please report to: https://t.co/OcjS76U6T5 pic.twitter.com/FN940JUCtw

— EMSC (@LastQuake) October 30, 2020

Les télévisions turques montraient les images de nuages de poussière s’élevant dans le ciel d’Izmir pendant que des habitants se précipitaient dans les rues paniqués.

Felt #earthquake (#deprem) M4.7 strikes 70 km SW of #Ä°zmir (#Turkey) 27 min ago. Please report to: https://t.co/OcjS76U6T5 pic.twitter.com/FN940JUCtw

— EMSC (@LastQuake) October 30, 2020

Le gouverneur d’Istanbul, Ali Yerlikaya, a indiqué qu’aucun dégât n’avait été constaté dans l’immédiat dans la capitale économique du pays. « Toutes nos institutions ont commencé à se rendre sur les lieux pour entamer les efforts nécessaires », a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan sur Twitter.

Mettant de côté leurs vives tensions diplomatiques actuelles, Ankara et Athènes se sont engagées vendredi à s’entraider en cas de besoin, lors d’un entretien téléphonique entre le président turc et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

La Turquie est située dans une des zones sismiques les plus actives du monde. En 1999, un séisme de magnitude 7,4 avait frappé le nord-ouest du pays, faisant plus de 17 000 morts, dont un millier à Istanbul. La Grèce avait alors apporté son aide à sa voisine turque, contribuant à réchauffer les relations diplomatiques déjà tendues entre les deux pays.

En janvier dernier, un séisme de 6,7 avait fait une quarantaine de morts dans la province d’Elazig, dans l’est du pays. En 2011, un tremblement de 7,1 sur l’échelle de Richter avait frappé la province de Van, également à l’est, faisant plus de 600 morts.

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