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Le Figaro, le 18/03/2020
Par Jacques de Saint Victor
L’historien Gilles Veinstein, spécialiste de l’Empire ottoman, nous explique comment de jeunes esclaves chrétiens convertis de force à l’islam sont parfois devenus des personnages de la cour impériale de Constantinople.
Issu des cours de l’historien Gilles Veinstein au Collège de France en 2009 et 2010, cet ouvrage a été élaborée par Elisabetta Borromeo. Les Belles Lettres
Ils furent les «esclaves de la Porte». Une institution très particulière, propre à l’Empire ottoman. Ils partageaient certes la condition servile de la plupart des autres esclaves de l’empire mais, parallèlement, ils tenaient un rang important dans la société et l’État. Au fond, ce que montre ce livre fort savant de l’historien Gilles Veinstein, grand spécialiste de l’Empire ottoman, c’est que si tous les esclaves de l’empire sont égaux, certains sont plus égaux que d’autres.
Cet ouvrage est un recueil de cours au Collège de France réunis par Elisabetta Borromeo. Le style s’en ressent parfois mais l’argument reste passionnant. L’esclavage est un des traits majeurs de la société musulmane. Le Coran fait une distinction entre l’homme libre et l’esclave. Il évoque même l’interdiction pour un maître de prostituer ses esclaves (sourate XXIV/33). Il a au fond hérité des sociétés antiques cet usage où l’esclave était, comme en Grèce et à Rome, une simple chose. Mais la société turque se montre un peu plus généreuse. L’esclave y occupe un statut hybride puisqu’il peut se marier, comme un homme libre (ce qui n’était pas le cas dans les sociétés antiques), mais il peut en revanche être l’objet d’une vente ou d’une location comme une simple chose. Le statut est donc hybride. On peut naître esclave si on a le malheur d’être issu d’une famille servile ou on peut le devenir à la suite d’une défaite militaire. Seuls les infidèles sont alors susceptibles d’être réduits en esclavage, à l’exception des musulmans et des dhimmi (zimmi en turc), les sujets non musulmans d’un souverain de l’islam.
La pratique du «ramassage»
Mais ce dont nous parle le livre de Gilles Veinstein est un sujet bien particulier. Il s’agit d’esclaves de prestige qui ont pu, dans certains cas, aller jusqu’à épouser les filles du sultan ou de certains grands personnages de la cour impériale. Ce sont les «Esclaves du sultan». Depuis l’Empire abbasside du IXe siècle, il existe dans le monde musulman, comme à Rome, des esclaves occupant d’importantes fonctions étatiques ou militaires. Gilles Veinstein retrace l’histoire de ces futurs janissaires dont beaucoup ont été des enfants chrétiens soustraits à leurs familles et élevés dans le cocon de la cour ottomane. La plupart proviennent de conquêtes, comme celle du sultan Mehmed II qui, à la suite de la prise de Constantinople en 1453, décida de s’emparer comme butin des plus magnifiques jeunes filles et des plus beaux jeunes hommes pour les transformer en esclaves de son palais.
Les Ottomans resteront célèbres aux marches de l’Europe pour cette pratique du « ramassage » (devsirme) des plus beaux chrétiens, enlevés des bras de leurs parents, convertis de force à l’islam et, une fois endoctrinés dans la loi de Mahomet, et qui recevront ensuite une éducation soignée de la part d’eunuques chargés de les surveiller. Il s’agit bien évidemment de la «crème de la crème» de cet esclavage qui a pris, dans chaque province de l’empire, des dimensions particulières que l’auteur décrit avec une minutie parfois épuisante. Il n’en reste pas moins une belle leçon sur un esclavagisme bien différent de celui que pratiqueront les Européens à partir du XVIe siècle.
Les Belles Lettres
«Les Esclaves du Sultan chez les Ottomans», De Gilles Veinstein, Les Belles Lettres, 432 p., 27 €.
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