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Le Monde, le 11/02/2020
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
En quelques jours, la Turquie a perdu douze de ses hommes dans la dernière enclave rebelle.
Les forces loyales à Bachar Al-Assad et l’armée turque se sont affrontées une nouvelle fois lundi 10 février à Idlib. Des dizaines de soldats syriens et cinq soldats turcs ont été tués lors de violents combats dans la dernière redoute de la rébellion au nord-ouest de la Syrie. En quelques jours, la Turquie a perdu à Idlib douze « martyrs », à savoir les soldats tués au combat, selon la terminologie officielle. Il y a une semaine, des affrontements similaires avaient eu lieu pour le contrôle de Saraqeb, une ville du sud de la province, et surtout pour la prise de l’autoroute M5 qui relie Damas à Alep. Deux kilomètres seulement de cette autoroute cruciale échappent encore aux forces du régime.
La bataille fait rage sur une bande de terre vouée jadis à devenir une zone « démilitarisée », selon les termes de l’accord de Sotchi, signé en septembre 2018 entre les présidents russe, Vladimir Poutine, le meilleur allié de Bachar Al-Assad, et turc, Recep Tayyip Erdogan, le protecteur de la rébellion. Faisant d’Idlib une « zone de désescalade », l’accord donnait à la Turquie douze postes militaires d’observation en contrepartie de son engagement à désarmer les djihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), dominants dans la province, et à rendre à Damas le contrôle des autoroutes M5 et M4, ce qui n’a jamais été réalisé.
Postes encerclés
La prise de Saraqeb par le régime syrien, il y a quelques jours, a mis le feu aux poudres. La Turquie y a vu une agression dans la mesure où l’avancée du régime a rendu inopérants cinq des postes militaires turcs, qui se sont retrouvés encerclés. Plus belliqueux que jamais, le président turc Recep Tayyip Erdogan a ordonné un nouveau déploiement militaire à Idlib. Un millier de chars, de véhicules blindés, de lance-roquettes multiples, ainsi qu’une centaine de membres des forces spéciales y ont été acheminés depuis les régions turques méridionales du Hatay et de Gaziantep.
L’armée turque et ses alliés rebelles syriens ont alors lancé une contre-offensive sur Saraqeb depuis les positions gagnées récemment au nord de la ville, notamment depuis Taftanaz une base aérienne devenue la nouvelle place forte d’Ankara dans la zone. Quelques heures plus tard, les loyalistes ont riposté en tirant sur la base à l’artillerie lourde, faisant cinq morts et cinq blessés côté turc. Peu après, la Turquie s’est vengée, attaquant plusieurs positions syriennes, avec, à la clé, la destruction de « trois chars syriens, deux unités d’artillerie, un hélicoptère militaire » et la « neutralisation » de centaines de soldats prorégime selon un bilan vanté lundi par le ministère turc de la défense.
Entre Poutine et Erdogan, les canaux de communication semblent grippés. Il n’est plus question d’entretiens téléphoniques, les deux dirigeants s’évitent.
Pendant que soldats turcs et forces loyales syriennes s’affrontaient au sud d’Idlib, des pourparlers russo-turcs se tenaient à Ankara. Menées samedi et lundi entre des diplomates, des militaires et des représentants des services de sécurité russes et turcs, les discussions n’ont rien donné. Signe du malaise, la Russie a rechigné lundi à ouvrir l’espace aérien qu’elle contrôle au-dessus d’Idlib aux hélicoptères turcs chargés de ramener les cinq soldats blessés. Selon l’analyste militaire turc Metin Gurcan, leur évacuation a dû se faire par la route.
Autre rebuffade, l’ambassadeur de Russie a Damas, Alexandre Efimov, a expliqué lundi que le poste turc de Taftanaz était « une source de provocations » et que l’attaque menée par les forces du régime était justifiée. Les diplomates russes ont rappelé pour leur part que Taftanaz, établi récemment par les Turcs au nord de Saraqeb, ne faisait pas partie des postes militaires turcs d’observation mentionnés dans l’accord de Sotchi, lequel est désormais en état de mort clinique.
Accords inapplicables
Négociés entre des acteurs régionaux aux intérêts divergents – Moscou soutient Bachar qu’Ankara veut voir partir –, les accords d’Astana et de Sotchi se sont avérés inapplicables. Leur ambition initiale était de geler les fronts dans la province d’Idlib et aux alentours. Mais à la fin du mois d’avril 2019, le statu quo s’est effondré.
L’ambiguïté de la relation entre la Turquie et la Russie, à la fois « garantes » du processus « de désescalade » et protagonistes majeurs du conflit est apparue au grand jour. Les tensions n’ont jamais été aussi fortes depuis le rabibochage spectaculaire opéré en 2016 après la destruction, un an plus tôt, d’un avion de guerre russe par des jets de chasse turcs.
Entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, les canaux de communication semblent grippés. Il n’est plus question d’entretiens téléphoniques, les deux dirigeants s’évitent. Même chose pour les ministres des affaires étrangères, Sergueï Lavrov et Mevlüt Cavusoglu, tout comme pour les ministres de la défense, Sergueï Chouïgou et Hulusi Akar, peu enclins à communiquer alors que le torchon brûle à Idlib.
Le maître du Kremlin n’a guère apprécié la démonstration de force de M. Erdogan, pressé de lancer sa contre-offensive sur Saraqeb avant la tenue des pourparlers à Ankara. Une façon d’obliger son « ami » Poutine à choisir entre Bachar Al-Assad et lui-même, l’allié incontournable, grand acheteur de gaz russe et de missiles antiaériens S-400.
Vladimir Poutine a choisi. La Russie soutient sans réserve la campagne du gouvernement syrien pour reprendre la région et écraser la rébellion, indifférente à la catastrophe humanitaire qui s’annonce. Selon l’ONU, les violences à Idlib ont déplacé 700 000 personnes depuis le début du mois de décembre.
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