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L’Express, le 03/12/2019
Céline Delbecque
« JE T’AIME, MOI NON PLUS »
REUTERS
Les relations entre la Turquie et l’Alliance n’ont jamais été aussi tendues, mais « chacun sait où se trouve la limite à ne pas dépasser », estiment les experts.
C’est un anniversaire qui sera célébré en grande pompe : mardi s’ouvre à Londres le 27ème sommet de l’Otan, à l’occasion des 70 ans de l’Alliance. Cette conférence diplomatique réunira dans la capitale britannique les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, ainsi que certains de ses alliés.
Ce sommet risque toutefois d’être placé sous le signe de vives tensions entre les pays membres de l’organisation, à commencer par les relations tumultueuses entre la Turquie et le reste de l’Alliance. Les récents propos d’Emmanuel Macron à l’hebdomadaire britannique The Economist sur la supposée « mort cérébrale » de l’organisation ont tendu la situation. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait en effet jugé les déclarations de son homologue français « inacceptables ».
De fait, le président français avait remis en question la possibilité que les alliés portent secours à la Turquie en cas d’attaque de l’armée syrienne. « Si le régime de Bachar el-Assad décide de répliquer à la Turquie, est-ce que nous allons nous engager ? C’est une vraie question », avait-il ainsi déclaré.
« Mais au fond, chacun sait très bien où se trouve la ligne rouge, la limite à ne pas dépasser », nuance Didier Billion, directeur adjoint de l’Iris et spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient. « La Turquie est indispensable à l’Otan, et vice-versa. Chacun y trouve son compte », explique le chercheur à L’Express, rejetant de facto une possibilité de « rupture » entre l’Alliance et l’État turc.
Des relations tumultueuses
Pourtant, les relations entre l’Otan et la Turquie n’ont eu de cesse de s’effiler ces dernières années. « C’est une accumulation », souligne Didier Billion, qui évoque tour à tour le soutien des États-Unis aux Kurdes de Syrie (YPG), le refus de la demande d’extradition vers la Turquie de Fethullah Gülen [accusé d’avoir organisé un coup d’État, en 2016, contre Erdogan] par les États-Unis, les mesures de rétorsion économiques de l’administration Trump à l’égard de la Turquie, ou encore la réaction de la communauté internationale à l’offensive turque lancée dans le nord-est de la Syrie. « En mettant ces éléments bout à bout, on comprend vite l’irritation de la Turquie. »
« Mais ce qui a vraiment mis le feu aux poudres entre l’Otan et la Turquie, c’est la question des S-400 », explique le chercheur. En septembre 2017, la Turquie fait l’acquisition de systèmes de défenses antiaériens russes, malgré les nombreuses mises en garde des États-Unis. « Une décision qui a fortement inquiété Washington, puisque ces fameux S-400 permettent à Poutine de placer un pion dans les dispositifs de sécurité de l’Otan », souligne Didier Billion.
Les radars de ces S-400 seraient en effet susceptibles de percer les secrets technologiques des F-35, les avions de chasse fabriqués aux États-Unis, et dont la Turquie comptait se doter.
« Dans l’Otan, chaque État achète ses propres équipements, mais un minimum de standardisation est nécessaire pour qu’ils puissent communiquer les uns avec les autres », décrypte pour L’Express Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS et responsable des études liées aux questions de défense, à l’Europe et à l’Otan.
« En fait, l’Otan s’est inquiété que par l’association, au sein de l’armée turque, de S-400 et de F-35, la Russie puisse récupérer de nombreuses informations sur le système de sécurité de l’Alliance. Dans un contexte où de nombreux pays d’Europe centrale et du Nord considèrent qu’il y a une résurgence de la menace russe, cela passe mal ».
Dans ces conditions, Washington a même suspendu la livraison de chasseurs F-35 furtifs vendus à la Turquie. « Accepter le S-400 est contraire aux engagements conclus entre les alliés de l’Otan de se tenir à l’écart des systèmes russes », assure un communiqué de la Maison Blanche datant du 17 juillet dernier.
Mais alors que la Turquie était le deuxième plus gros client à l’export du F-35 [derrière le Royaume-Uni], et que le pays était censé produire plus de 900 pièces de l’appareil, « on voit une politique du président Erdogan qui est un peu celle du chantage vis-à -vis des États-Unis et des pays de l’Otan », analyse Jean-Pierre Maulny. « Le pays tente d’obtenir une contrepartie des États-Unis, notamment en matière d’équipement militaire, d’armement, de garanties politiques… »
Une importance stratégique
Malgré tout, « d’un point de vue stratégique, l’Otan n’a aucun intérêt à se passer de la Turquie », prévient Jean-Pierre Maulny. La capacité militaire du pays, d’abord, est un avantage indispensable : l’armée turque est la deuxième plus fournie, en termes d’effectifs, sur la liste des pays membres de l’Otan, et la huitième au niveau mondial. D’autre part, il est « préférable d’avoir la Grèce et la Turquie dans la même Alliance », souligne le spécialiste, qui voit dans cette fraternité un moyen de « contenir le conflit gréco-turc ».
La semaine dernière, la Grèce a exprimé un fort « mécontentement » concernant un mémorandum de coopération militaire entre la Libye et la Turquie, dont Athènes craint qu’il ne permette de violer ses zones maritimes d’exploitation.
Enfin, « il suffit de regarder une carte de géographie pour se rendre compte de la place stratégique de la Turquie pour l’Otan », image Didier Billion. « Avec des pays frontaliers comme l’Irak, l’Iran ou la Syrie, la Turquie a une importance incontournable dans les plans de l’Otan dits de ‘stabilisation régionale' ». Une position « indispensable » également, « en cas de résurgence de la menace russe », abonde Jean-Pierre Maulny. « Si la situation politique est favorable, cela peut éventuellement être une base avancée de l’Otan vis-à -vis du Proche Orient ».
Par cette position géographique et « la qualité de leur service de renseignement », la Turquie amène également un « important apport dans la lutte antiterroriste », ajoute Didier Billion. « Ils sont aux premières loges pour contrôler un flux suspect et ont des ramifications dans des groupes qualifiés de terroristes. Ce n’est pas anodin. »
« Donnant-donnant »
De son côté, la Turquie n’a, elle non plus, « aucun avantage » à quitter l’Otan, selon Jean-Pierre Maulny. « Elle est dans un environnement qu’elle considère comme instable, et donc dangereux ». Mais si le pays vient à être attaqué, « l’Otan lui devrait solidarité et défense », explique le chercheur. « La Turquie le sait parfaitement, et c’est pourquoi au-delà des tensions, elle ne remettra pas en cause son adhésion ».
Pour Didier Billion, le sommet de Londres ne contiendra donc « aucune annonce effective » au sujet de la Turquie. « Il y aura peut-être une déclaration très générale sur la situation, mais rien qui ne puisse heurter la sensibilité des Turcs. » Pour le spécialiste, il y aura certes « des bruits de couloirs », mais « personne ne condamnera, ni ne soutiendra de vive voix la Turquie ».
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