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Le Figaro, le 26/07/2019
Par Anne Andlauer
REPORTAGE – La présence de plmus 500.000 Syriens dans la capitale turque déplaît d’autant plus que l’état de l’économie s’est dégradé ces derniers mois, avec une forte inflation et un chômage en hausse.
Istanbul
Mohammed fait frire ses falafels comme si rien n’avait changé. Mais ce restaurateur syrien d’Istanbul reconnaît qu’il n’est pas tranquille. Le 29 juin, une foule a attaqué des commerces tenus par ses compatriotes dans l’arrondissement excentré de Küçükçekmece. En huit ans de cohabitation entre Turcs et Syriens (ils sont officiellement 3,6 millions dans le pays, dont près de 550.000 à Istanbul), c’était la première fois que la colère antiréfugiés prenait un tour aussi violent.
Année après année, Mohammed dit sentir l’animosité monter parmi ses voisins turcs. «Je sais que 80 % d’entre eux ne me veulent pas de mal, mais il y a toujours ces 20 % qui nous considèrent comme des ennemis», soupire le restaurateur, arrivé d’Alep dès les premiers mois de la guerre en Syrie.
Si tout commence en général avec une rumeur – un Syrien accusé d’un vol, d’une agression sexuelle -, les troubles traduisent l’explosion d’un ressentiment lié à des enjeux économiques. On les accuse de «voler» le travail des Turcs, de tirer les prix vers le haut… Leur présence déplaît d’autant plus que l’état de l’économie s’est dégradé ces derniers mois, avec une forte inflation et un chômage en hausse.
Le nouveau maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, considère la question des réfugiés syriens comme «l’un des plus grands problèmes» de sa mégapole. «Avant moi, la mairie d’Istanbul ne s’est jamais intéressée à ce sujet, elle a fait comme si le problème des réfugiés n’existait pas, explique-t-il au Figaro. Certes, ce n’est pas un problème qu’on peut résoudre à l’échelle municipale. Mais à notre niveau, je pense qu’il y a des choses à faire.»
C’est également ce que pense Omar Kadkoy, de la Fondation turque de recherche en politiques économiques (TEPAV), coauteur d’un récent rapport sur «Les Syriens à Istanbul et les ghettos syriens postguerre». «Les autorités locales portent une grande responsabilité et jouent un grand rôle dans l’intégration des réfugiés, en Turquie, en Europe ou ailleurs, souligne le chercheur. Ce sont elles qui montrent la voie aux nouveaux arrivants, autant pour l’accueil d’urgence que dans leur accès à l’autonomie.»
Ultimatum
Omar Kadkoy en veut pour preuve l’arrondissement de Sultanbeyli, l’un des plus pauvres d’Istanbul, où la mairie est parvenue à minimiser les tensions entre locaux et réfugiés en offrant aux Syriens des services de première nécessité et de longue durée (formation professionnelle, cours de turc…) par l’intermédiaire d’une ONG dotée de financements internationaux. Par comparaison, les efforts de la municipalité métropolitaine, autrement mieux dotée, sont restés limités.
«Le simple fait pour une mairie de s’engager dans ces questions est crucial car au niveau national, nous souffrons d’un manque criant de politique d’intégration», déplore le chercheur. Les Syriens dépendent d’un statut de «protection temporaire» qui leur accorde certains droits, mais leur signale surtout qu’ils sont voués à rentrer chez eux.
L’actualité le leur rappelle aussi. Lundi, le gouvernorat d’Istanbul a lancé un ultimatum, qui expire le 20 août, enjoignant les Syriens y vivant illégalement de quitter la ville. Des centaines d’entre eux (sans papiers) auraient déjà été expulsés et des milliers d’autres arrêtés pour être déplacés vers d’autres provinces turques. Beaucoup, comme le chercheur Omar Kadkoy, y voient un lien direct avec la défaite du pouvoir aux dernières municipales: «C’est un message pour dire: “Même si nous avons perdu les élections, nous gardons le contrôle.”»
Le nouveau maire, lui, promet de concentrer ses efforts sur les femmes et les enfants. Mais là encore, il est question de protection, et non d’intégration. Ekrem Imamoglu insiste: «Je ferai tout ce que je peux pour m’assurer que ces gens rentrent dans leur pays de façon sûre.»
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