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Le Figaro, le 15/07/2019
Par Wladimir Garcin-Berson
Ce lundi, les diplomates européens ont adopté des sanctions à l’encontre de la Turquie, dont la réduction des aides de préadhésion du pays à l’Union pour 2020. Ankara balaie du revers de la main ces décisions, et compte poursuivre ses activités en Méditerranée orientale.
Nouvelle étape dans l’escalade entre l’Union européenne et la Turquie. Ce lundi, les diplomates des pays membres de l’Union, réunis lors d’un Conseil des Affaires étrangères, à Bruxelles, ont validé des sanctions formelles à l’encontre d’Ankara. Ces dernières font office de mise en garde envers Recep Tayyip Erdogan: si son gouvernement persiste à vouloir organiser des forages dans la zone économique exclusive chypriote, les vingt-huit se dresseront face à lui. Une posture de fermeté qui vise à forcer le gouvernement turc à revoir sa position en Méditerranée orientale, en utilisant l’arme économique comme moyen de pression. L’approche graduelle privilégiée par l’Union laisse également à la Turquie la possibilité de faire machine arrière pour revenir à des discussions apaisées avec le bloc européen.
«Le Conseil déplore que, malgré les demandes répétées que lui a adressées l’Union européenne […] la Turquie ait poursuivi ses activités de forage» dans les eaux chypriotes, regrette la déclaration officielle publiée lundi soir, alors qu’Ankara commémorait le 3ème anniversaire du coup d’État manqué de 2016. «Ces actions illégales ont des incidences négatives graves et immédiates».
La réaction turque ne s’est pas fait attendre: il n’est pas nécessaire de prendre très au sérieux les décisions européennes, a répondu le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. Dans un communiqué, son ministère a prévenu que les conclusions «n’affecteront nullement la détermination de la Turquie à poursuivre ses activités» en Méditerranée orientale. Il critique également «les préjugés et les biais» de l’Union, et qualifie le comportement européen d’«inefficace, irréaliste et non constructif». Ankara «continuera de protéger ses droits et les droits des Chypriotes-turcs avec détermination», préviennent les autorités turques, et l’UE «n’a rien à nous dire sur ce sujet».
Des coupes dans les aides européennes
Ces sanctions formelles consistent en plusieurs points. D’abord, l’Union va réduire l’aide de préadhésion (IAP II) accordée à la Turquie pour 2020. Prévue dans le cadre des fonds apportés chaque année à Ankara par Bruxelles pour «aligner la législation et les normes turques sur celles de l’UE», cette dernière doit l’aider à développer son territoire, renforcer son économie et, théoriquement, rejoindre le niveau attendu pour intégrer l’Union européenne. Elle se déploie sur plusieurs années et son budget s’élevait, pour la période 2014-2020, à 4,454 milliards d’euros, un montant stable par rapport à la période précédente (4,484 milliards d’euros). En réduisant cette aide, l’Union envoie un signal fort à la Turquie et la prive, selon une source européenne, d’environ 145 millions d’euros.
Ensuite, le Conseil invite la Banque européenne d’investissement (BEI) à revoir ses activités de prêt à la Turquie, notamment en matière de prêts garantis par les Etats. Là encore, les sommes en jeu sont importantes: en 2018, la BEI avait accordé 385,8 millions d’euros à la Turquie, et 66,91 millions d’euros depuis le début de l’année 2019. Au total, depuis 2010 inclus, l’institution a prêté plus de 15,99 milliards d’euros à Ankara.
Enfin, l’Union suspend également ses discussions avec Ankara dans le cadre d’un accord global sur le transport aérien. Bruxelles arrête aussi – pour le moment – d’organiser des rencontres «de haut niveau» entre les responsables européens et leurs homologues turcs. Politiquement, le geste s’avère fort, dans la mesure où de telles rencontres ont une valeur diplomatique non-négligeable, d’autant plus que la Turquie reste candidate pour intégrer l’Union. Les vingt-huit laissent également la porte ouverte à la mise en place de nouvelles sanctions plus ciblées, visant spécifiquement les entreprises et personnes participant à l’exploration gazière turque dans la zone économique exclusive chypriote.
L’ardente question chypriote
Ankara avait été avertie à plusieurs reprises par les hauts responsables européens. «Malgré nos meilleures intentions de maintenir des relations de bon voisinage avec la Turquie, son escalade continue et sa remise en cause de la souveraineté de Chypre amèneront inévitablement l’UE à réagir en toute solidarité», martelait le président du Conseil européen Donald Tusk sur Twitter jeudi dernier. Parallèlement, la cheffe de la diplomatie de l’Union, Federica Mogherini, avait déclaré que «l’intention déclarée de la Turquie de procéder illégalement à une nouvelle opération de forage au nord-est de Chypre est très préoccupante». Elle avait dénoncé une «nouvelle escalade inacceptable qui viole la souveraineté de Chypre».
Pour autant, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, avait prévenu le week-end dernier qu’Ankara poursuivrait ses forages tant que le gouvernement chypriote grec n’accepterait pas de partager les richesses engendrées par l’exploitation des ressources gazières de la zone avec les chypriotes-turcs de la partie nord de l’île. Une offre rejetée catégoriquement par Nicosie, qui ne cédera pas un pouce de terrain avant que la «question chypriote» qui divise l’île depuis 1975 soit réglée. Les autorités de la «République turque de Chypre du nord», reconnue uniquement par la Turquie, estiment de leur côté que leur solution de partage des ressources engendrerait une «nouvelle ère de coopération entre les deux parties, renforcera la paix» et permettra «un climat propice au règlement de la question chypriote». Elles ont critiqué la défense européenne de la République de Chypre face à la Turquie, en expliquant que le «soutien aveugle» de l’Union démontrait qu’elle ne serait «pas impartiale et équitable» dans le dossier gazier.
Depuis plusieurs mois, la Turquie bande ses muscles face à l’Union européenne, et entend bien profiter, elle aussi, des ressources gazières de la Méditerranée. «Les droits légitimes de la Turquie et des Chypriotes Turcs sur les ressources énergétiques de la Méditerranée orientale ne sont pas sujets à discussion», avait tonné Recep Erdogan en mai, rapidement suivi par son ministre de la Défense, Hulusi Akar. En novembre, le chef de l’État turc avait eu recours à un vocabulaire menaçant, en promettant que la Turquie «n’abandonnerait pas le terrain» aux puissances étrangères: «ceux qui pensaient qu’ils pourraient s’installer en Méditerranée orientale ou dans la mer Égée en défiant la Turquie commencent seulement à mesurer l’ampleur de l’erreur qu’ils ont commise», avait-il ainsi ajouté.
Le jeu d’équilibriste européen
Souhaitées ardemment par Nicosie, qui compte sur son partenaire européen pour défendre Chypre face à la Turquie, ces sanctions devraient également satisfaire la Grèce, allié historique de la petite île méditerranéenne. Le ministre des Affaires étrangères grec, Nikos Dendias, avait ainsi dénoncé les «actions illégales» ainsi que les «provocations» de la Turquie en Méditerranée orientale. Ces sanctions s’ajoutent à la liste déjà longue d’actions mises en branle par l’Union européenne à l’encontre du régime d’Erdogan. En octobre dernier, le Parlement européen avait par exemple décidé de réorienter des fonds destinés à la Turquie pour sanctionner les atteintes aux droits de l’homme et à la liberté de la presse constatées dans le pays.
Mais l’Union n’est pas le seul acteur à surveiller ce dossier: les États-Unis et la Russie le suivent également de près. Le chef de la diplomatie de Moscou, Sergueï Lavrov, a ainsi appelé les parties «à faire preuve de retenue et de sagesse politique et à s’efforcer de résoudre tout différend par le dialogue et le respect des intérêts de chacun».
Les vingt-huit restent toutefois dans une position d’équilibriste: s’ils doivent défendre les intérêts chypriotes, Ankara accueille et retient les réfugiés qui souhaitent pénétrer dans l’Union depuis 2016, suite à la conclusion d’un accord. La Turquie demeure ainsi un partenaire politique, économique et stratégique important, dont Bruxelles ne peut se passer.
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