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La Croix, le 12/02/2019
Alexandre Billette (Ã Istanbul)
Plus de 110 000 Turcs ont choisi d’émigrer en 2017, contre 69 000 en 2016. Parmi eux, un grand nombre de jeunes diplômés, qui fuient une situation politique étouffante ainsi qu’une dégradation de la situation économique
De nombreux étudiants turcs envisagent de quitter le pays à la fin de leur cursus.
Quartier de Kadiköy, bastion libéral de la rive asiatique d’Istanbul. Ils sont une vingtaine d’amis rassemblés dans un restaurant pour marquer le départ, dans deux jours, de Seçil, jeune diplômée de génie mécanique, et de son conjoint. Destination : Athènes, une ville de plus en plus attractive pour une partie de la jeunesse libérale turque.
« La vie est de plus en plus difficile ici, il suffit d’ouvrir Facebook, de consulter Twitter, de sortir dans la rue pour apprendre une mauvaise nouvelle, explique la future migrante. Nous vivons dans un flux continu de mauvaises nouvelles. » Et d’ajouter : « Et puis Athènes, ce n’est pas si loin, la culture est semblable, même le langage corporel des Grecs est semblable au nôtre. Ce n’est pas la Finlande ou le Canada, où certains amis se sont installés. Là -bas c’est un vrai choc culturel. »
Perte de considération pour les diplômés
Comme Seçil, les jeunes diplômés turcs, parfois polyglottes, souvent stambouliotes, sont nombreux à faire le choix de l’exil. En cause : une situation politique étouffante, le stress et la pollution dans la mégalopole turque, et les conditions économiques dégradées alors que la Turquie s’enfonce dans une grave crise.
« Il y a toujours eu des vagues de départ, comme celles des ouvriers vers l’Allemagne dans les années 1970 ou les militants de gauche après le coup d’État de 1980, explique la sociologue Ulas Sunata, spécialiste des questions migratoires à l’université Bahçesehir d’Istanbul. Mais contrairement aux vagues précédentes, celle-ci est moins réfléchie, plus spontanée. Avant, le départ faisait partie d’un plan de vie, certains envisageaient même de revenir au pays avec un diplôme ou des économies ; ce qui a changé ces dernières années, c’est que les gens éduqués, ceux qui ont étudié à l’université, ont perdu leur prestige social. Cette perte de respect et de considération est l’un des facteurs les plus déterminants dans leur décision de partir. »
Inquiétude jusqu’au sommet de l’Etat
L’augmentation des départs se révèle considérable : plus de 110 000 Turcs ont choisi d’émigrer en 2017, contre 69 000 en 2016, d’après l’Institut des statistiques de Turquie (TÜIK), qui ne précise cependant pas le profil socio-démographique des partants.
Le pouvoir turc lui-même s’inquiète de cette fuite des cerveaux, à l’instar du président Recep Tayyip Erdogan, qui déplore depuis des années la « désertification de nos milieux intellectuels au profit de l’Occident », appelant les jeunes Turcs à rentrer au pays… tout en dénonçant leur corruption intellectuelle. « La plupart des jeunes que nous avons envoyés étudier à l’étranger reviennent avec des idées perverties par l’Occident ! », assenait-il ainsi lors d’une conférence en septembre dernier.
« On ne peut plus se projeter vers l’avenir »
Batu et Duygu, un couple de 29 ans, prépare lui aussi son départ pour l’étranger. Pour ce traducteur et cette dessinatrice, le choix s’est porté sur Vancouver, au Canada, où des amis habitent déjà . « Nous partons d’abord pour des raisons économiques. C’est de plus en plus difficile de vivre correctement, même avec nos deux salaires, en raison de la hausse des prix alors que nos revenus ne suivent pas. On ne peut même plus se projeter vers l’avenir, on se contente d’assurer avec difficulté le quotidien », explique Batu.
« C’est aussi pour des raisons de sécurité, ajoute Duygu. J’ai vu le profil de mon quartier changer, devenir plus conservateur. Je ne porte pas de jugement de valeur mais je me sens différente, et je ressens de plus en plus de pression, parfois violente, en fonction par exemple des vêtements que je porte. »
Pour l’instant, le jeune couple tente de réunir la somme nécessaire au départ, prévu d’ici un an. Dans son entourage, les histoires d’exil se multiplient. « Sans compter Batu, il me reste deux amis à Istanbul, dit Duygu, amère. Mon amie d’enfance est à Seattle, un autre en Allemagne, une autre se prépare à partir à Philadelphie… » Batu, qui enseigne dans une université du nord d’Istanbul, confirme : « Parmi mes étudiants, pas un seul ne projette de rester en Turquie. C’est quand même assez dingue : pas un seul ! »
Une économie marquée par un net ralentissement
L’économie turque traverse une phase de sérieux ralentissement. La croissance, de 7,4 % en 2017, a chuté à 3,4 % en 2018 d’après les estimations de la Coface, qui avance une prévision de 1,2 % en 2019.
Ce recul se traduit par une forte inflation qui a atteint 20,35 % en 2018, d’après les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (Tüik). Celle-ci a entraîné une hausse des prix dans tous les domaines, de l’énergie à l’alimentation. Dans ce secteur, les prix ont augmenté de 6,43 % pour le seul mois de janvier.
Parmi les raisons de l’inflation, la dépréciation de la livre turque, qui a perdu près d’un tiers de sa valeur face au dollar en 2018. De quoi entraîner une augmentation des coûts de production des entreprises, dépendantes des importations, répercutée sur les prix à la consommation.
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