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Le Monde, le 11/02/2018
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Affaibli par les purges et par la répression, le Parti de la démocratie des peuples tient son congrès à Ankara dimanche 11 février.
Deuxième parti d’opposition en Turquie, le Parti de la démocratie des peuples (HDP, prokurde) tient son congrès à Ankara, dimanche 11 février.
Ses rangs sont dégarnis. Le congrès se tiendra notamment en l’absence des deux coprésidents du parti, Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, incarcérés depuis l’automne 2016. L’un et l’autre risquent de lourdes peines de prison pour leur soutien au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), redevenu la bête noire d’Ankara, une fois les pourparlers de paix rompus en 2015.
Nouveau coup dur pour le HDP, à trois jours de son congrès, le parquet d’Ankara a ordonné, vendredi 9 février, l’arrestation de dix-sept de ses membres, dont Serpil Kemalbay, l’une des vice-présidentes. Ils risquent d’être jugés pour avoir lu une déclaration critique envers l’intervention militaire turque dans le canton d’Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie.
Censée déloger les milices kurdes YPG affiliées au PKK et déclarées « terroristes » par Ankara, l’offensive galvanise l’ensemble de la classe politique. Ultranationalistes, Eurasiens, kémalistes font bloc derrière le président, Recep Tayyip Erdogan, et son Parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-conservateur), tant ils sont convaincus que l’émergence d’une région autonome kurde dans le nord de la Syrie serait fatale à l’intégrité du pays.
Seul le HDP est contre la guerre, et tente de le faire savoir, ce qui est un crime de lèse-majesté dans la Turquie d’Erdogan façonnée par le slogan « Un seul peuple, une seule nation, un seul drapeau » et, surtout, un seul homme, selon la nouvelle Constitution taillée à la mesure de ses ambitions.
Une existence menacée
Le HDP est légal, il lui reste encore cinquante-deux députés au Parlement (sept ont été destitués) ainsi que de nombreux partisans dans les régions kurdes du sud-est du pays, mais son existence est menacée. Ses structures sont minées par la répression qui s’est abattue sur ses militants, ses cadres, ses élus.
Son dirigeant charismatique, Selahattin Demirtas, visé par un emprisonnement de longue durée (cent quarante-deux ans), ne briguera pas un second mandat à la tête du parti. Il l’a annoncé de la prison de haute sécurité où il est détenu, à Edirne, dans l’ouest du pays, à plus de 1 500 kilomètres de Diyarbakir, sa ville d’origine.
Son retrait prive le HDP d’un atout de choix en vue des prochaines échéances électorales : municipales en mars 2019, législatives et présidentielle, neuf mois après. Le jeune avocat, 44 ans, avait porté haut les espoirs d’un règlement pacifique de la question kurde. Politicien habile, il était parvenu à rassembler divers courants politiques de gauche, au-delà du seul électorat kurde.
Sous son impulsion, le HDP a monté en popularité, faisant son entrée au Parlement quelques mois après sa création. Son bon score aux législatives de juin 2015 (13 % des suffrages, quatre-vingts députés) a fait de l’ombre à l’AKP, qui, ayant perdu sa majorité parlementaire, a convoqué de nouvelles élections. Aux législatives suivantes, en novembre 2015, le HDP a confirmé son rang de deuxième parti d’opposition avec cinquante-neuf députés.
La rupture de 2015-2016
Cette année-là , les pourparlers de paix entre le PKK et le gouvernement islamo-conservateur volent en éclats et les affrontements reprennent de plus belle dans le Sud-Est. C’est le début des ennuis pour le HDP, dont les dirigeants proclament leur soutien à la « guerre des villes » engagée par l’aile militaire du PKK à l’hiver 2015-2016 dans les localités kurdes du Sud-Est (Cizre, Nusaybin, Silvan, Sirnak, le quartier de Sur, à Diyarbakir). La riposte des forces spéciales turques est féroce.
La guerre de Syrie va jouer un rôle non négligeable dans ce choix de stratégie de « guérilla urbaine » fait par le PKK. L’aile militaire était convaincue qu’il fallait appliquer à la Turquie les techniques de lutte éprouvées par sa succursale, les combattants YPG, qui, à la faveur de leur lutte acharnée contre l’organisation Etat islamique (EI), ont réalisé des gains territoriaux importants le long de la frontière turco-syrienne.
Les ennuis du HDP vont s’aggraver après le coup d’Etat raté du 15 juillet 2016. Une répression impitoyable s’abat alors sur ses militants, ses cadres, ses élus. Arrestations, perquisitions, attaques sur les locaux, fermeture de plusieurs médias prokurdes sont autant de coups portés à sa survie.
Quatre-vingt-deux maires de localités kurdes sont destitués, arrêtés et remplacés par des administrateurs nommés par l’AKP. Sept députés du HDP sont déchus de leurs mandats, qui pour soutien au « terrorisme », qui pour « absentéisme ».
Absentéisme : c’est la raison pour laquelle la députée du HDP Leyla Zana a été chassée du Parlement par ses pairs, le 11 janvier. Un épisode qui renvoie à 1994, lorsque cette égérie de la cause kurde, alors députée, fut privée de son mandat et condamnée à quinze ans de prison (elle en fera dix) pour avoir prononcé une partie de son serment parlementaire en kurde, coiffée d’un serre-tête aux couleurs du drapeau interdit (rouge, vert, jaune).
C’est comme si la Turquie était revenue vingt-quatre ans en arrière. L’usage de la langue kurde est certes toléré, mais la résolution de la question kurde n’est plus à l’ordre du jour. De pourparlers avec le PKK, il n’est plus question, « sauf si Erdogan en a besoin pour sa survie politique », expliquait la journaliste spécialiste du Moyen-Orient Amberin Zaman lors d’une discussion d’experts sur la Turquie à la Fondation pour la défense des démocraties (FDD), à Washington, vendredi 9 février.
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