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Le Monde, le 14/10/2017
Par Benjamin Barthe (Antakya, envoyé spécial)
La région rebelle était jusqu’ici bombardée par la Russie et par le régime de Bachar al-Assad.
L’armée turque est de retour en Syrie. Un détachement d’une trentaine de blindés et d’une centaine d’hommes a pénétré, dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 octobre, dans la province rebelle d’Idlib, dans le nord-ouest du pays. Ce déploiement vise à ramener le calme dans cette région sous la coupe des djihadistes du mouvement Hayat Tahrir Al-Cham, proche de la nébuleuse Al-Qaida.
Il intervient six mois après la fin de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », qui avait permis à Ankara et à ses alliés au sein de la rébellion de reprendre à l’organisation Etat islamique (EI) plusieurs localités du nord du pays et de bloquer la progression des milices kurdes dans cette région.
La nouvelle opération turque a été actée lors de la réunion d’Astana, au Kazakhstan, le 15 septembre, organisée dans le cadre du processus, conduit par la Russie, visant à pacifier les poches de résistance au régime Assad. Après la banlieue est de Damas (la Ghouta), la région de Deraa, au sud, et les environs de Homs, au centre, Idlib et ses environs sont censés former une quatrième zone de « désescalade ».
Selon les médias turcs, l’accord négocié entre Moscou, allié du régime Assad, et Ankara, tuteur des rebelles syriens, prévoit la construction, dans la province d’Idlib, de 14 postes d’observation où seront déployés jusqu’à 500 soldats turcs.
« C’est la moins pire des solutions », juge Bachar Saadeddine, un officier de l’Armée syrienne libre, la branche modérée de l’insurrection, qui a participé à « Bouclier de l’Euphrate ». Les opposants syriens veulent croire que la présence des troupes turques protégera la province d’Idlib, et ses 2 millions d’habitants, contre le risque d’une attaque terrestre des forces progouvernementales.
« ON NE DEMANDE PAS LE DROIT D’ÊTRE SOIGNÉ OU DE S’EXPRIMER LIBREMENT.
ON DEMANDE JUSTE LE DROIT DE RESTER EN VIE »,
EXPLIQUE ABOU AL-BARA’,
DOCTEUR À IDLIB
Ils espèrent aussi qu’en contrepartie de ce déploiement, Moscou cessera de bombarder cette région et fera pression sur les autorités de Damas pour qu’elles fassent de même. Ces dernières semaines, l’aviation syrienne s’est acharnée sur les hôpitaux de la région d’Idlib, comme elle l’avait fait à Alep en novembre et en décembre 2016, pour casser l’esprit de résistance des quartiers rebelles de la ville.
Preuve des espoirs des habitants, des photos prises vendredi, dans le village de Darat Izza, montrent des enfants juchés sur des chars turcs, qui brandissent l’étendard rouge de la république kémaliste. « C’est notre seule chance de rester en vie, s’exclame Abou Al-Bara’, le pseudonyme d’un docteur d’Idlib, joint par WhatsApp et qui, pour des raisons de sécurité, insiste pour rester anonyme. On ne demande pas le droit d’aller à l’école, d’être soigné ou de s’exprimer librement. On demande juste le droit de rester en vie. »
La mission initiale des militaires turcs devrait consister à se déployer sur un axe ouest-est, au nord d’Idlib, de façon à prévenir toute avancée des YPG (Unités de protection du peuple), le bras armé du mouvement kurde syrien, qui contrôle la région voisine d’Afrine. L’endiguement de cette force – extension du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) – avec laquelle la Turquie est en guerre depuis trente ans est l’une des priorités d’Ankara depuis le début de la guerre civile syrienne. Autant qu’à repousser l’EI, l’opération « Bouclier de l’Euphrate » avait servi à empêcher les YPG de faire la jonction entre le canton d’Afrine et celui de Kobané, plus à l’est.
Parallèlement à ce mouvement, il est probable que les troupes d’Ankara prendront position le long de la frontière syro-turque, sur un axe nord-sud. En créant une zone tampon, les autorités turques veulent s’assurer qu’en cas d’offensive de l’armée syrienne et de ses alliés, une nouvelle vague de réfugiés ne déferle pas sur son territoire. Sur les 5 millions de Syriens qui ont fui à l’étranger les violences dans leur pays, la Turquie en héberge plus de 3 millions.
« Rapport de force »
« Après ces deux étapes, l’action des forces turques dépendra de l’attitude de la Russie, du régime et du rapport de force avec Hayat Tahrir Al-Cham, prédit Sinan Hatahet, analyste au think tank Omran. Erdogan a affirmé haut et fort que ses forces prendront le contrôle de la ville d’Idlib tandis que les Russes se chargeront de la campagne environnante. Mais comme toujours en Syrie, c’est le terrain qui décidera. »
Pour l’instant, l’armée turque et le mouvement djihadiste semblent désireux d’éviter toute confrontation. Des combattants de Hayat Tahrir Al-Cham ont d’ailleurs escorté l’entrée des blindés par le terminal frontalier de Bab Al-Hawa. Ankara, qui dispose de nombreux leviers de pressions sur les groupes armés syriens, a vraisemblablement négocié un pacte de non-agression avec les maîtres de la province d’Idlib. Le contingent turc n’est cependant pas à l’abri d’une attaque isolée, provenant de l’aile la plus extrémiste de Tahrir Al-Cham, qui voit l’intrusion turque dans son fief d’un très mauvais œil.
D’autant que le présupposé tacite de l’accord de « désescalade » est que la Turquie contribue, d’une manière ou d’une autre, à la neutralisation des djihadistes. La tâche pourrait être confiée aux troupes syriennes du « Bouclier de l’Euphrate » et aux quelques unités de l’Armée syrienne libre encore présentes dans la région. Si ces forces venaient à hésiter à passer à l’action, Moscou et Damas auraient tout loisir de reprendre ou d’intensifier leurs bombardements aériens. Le risque est donc grand pour la Turquie de se retrouver prise au piège, entre d’un côté les forces prorégime et de l’autre les irréductibles de Tahrir Al-Cham.
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