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L’Obs, le 30/07/2017
Pierre Mousty a entrepris un périple de 10 mois sur la route de la soie. (P. Mousty)
Pierre Mousty, 29 ans, a mis du temps avant de se décider, mais il y a un an, il a franchi le pas : il a décidé de troquer sa vie parisienne d’ingénieur en CDI pour partir à l’aventure en vélo et parcourir la route de la Soie.
Par Louise Auvitu
Pierre Mousty, 29 ans, menait une vie confortable à Paris. Cet ingénieur en CDI a pourtant fait le choix de tout envoyer valser pour partir à l’aventure. Direction : la route de la soie. En octobre 2016, il a troqué sa mallette de bureau pour son deux-roues. Il nous raconte son périple :
« De l’Auvergne et la Suisse, j’ai grandi entouré de montagnes et de nature. Depuis mes 13 ans, j’avais un rêve tenace : celui de réaliser un long voyage à travers le monde. Ce n’est que l’année dernière que j’ai décidé de me jeter à l’eau.
Avoir suffisamment d’économies, confectionner mon propre vélo, quitter mon travail… La préparation de ce voyage m’a pris environ un an.
J’ai quitté un CDI pour partir
Avant, j’étais consultant dans une entreprise parapétrolière, mais je ne m’y retrouvais pas. En effet, j’ai bien conscience qu’il n’existe pas encore de réelles alternatives au pétrole, mais je ressentais le besoin de m’engager pour développer des alternatives durables. Soutenir une industrie qui, selon moi, était en décalage avec les enjeux de demain allait à l’encontre de mes valeurs.
J’ai donc décidé de tout quitter et mon employeur a accepté une rupture conventionnelle. Début octobre, quand j’ai enfin pu obtenir mon visa pour l’Iran, j’ai décidé de prendre le large une bonne fois pour toute. Pour ce périple, je n’ai pas suivi de préparation physique particulière.
J’ai commencé ma préparation en achetant des guides de voyage, puis je me suis mis à réfléchir à un itinéraire. L’Asie m’a toujours séduit et j’avais envie de découvrir ce continent immense, si varié tant dans ses paysages que dans ses cultures.
Et puis, j’avais aussi cette idée de faire un voyage comme aucun autre. Choisir la difficulté plutôt que de la jouer farniente. C’est pour toutes ces raisons que j’ai choisi de faire la route de la soie.
Faire la route de la soie en vélo
Je ne suis ni un aventurier, ni un féru de sport, mais, en partant, je voulais prouver que j’étais capable d’aller au bout d’un tel projet, et que voyager autrement est possible pour quiconque s’en donne les moyens.
J’ai aussi voulu donner un sens à ce périple : faire un voyage durable en respectant l’Homme, sa culture et son environnement. Prendre son temps. J’ai donc choisi d’enfourcher un vélo.
Mon parcours en vélo devait faire 17.000 km. J’allais traverser la Turquie, la Géorgie, l’Arménie, l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizstan, la Chine, et finalement le Laos et le Vietnam. J’ai commencé par trois jours de train pour me rendre en Turquie.
Je ne vais pas vous mentir, les deux premières semaines ont été compliquées. Je n’avais ni voyagé seul ni fait de vélo de manière aussi intensive de toute ma vie. Résultat : je me suis retrouvé avec un début de tendinite. Et puis, j’étais obnubilé par une seule chose : où allais-je dormir le soir même ?
Apprendre à lâcher prise
En Turquie, je me suis rendu compte à quel point il était plus difficile de voyager dans les grandes villes. Je suis notamment passé par Sinop, une presqu’île sur la côte de la Mer Noire. C’était ma première grosse ville. J’étais attablé à la terrasse d’un café quand un passant a fini au bout de deux heures par m’aborder. Dans un village, il suffit souvent de quelques minutes. Au final, j’ai tout de même passé une incroyable soirée. Le jeune homme que j’ai rencontré était un pêcheur. Ensemble, nous sommes allés dans l’atelier de luthier de son père et il a joué quelques morceaux. Cette expérience a été un déclencheur : j’ai enfin pris conscience qu’il fallait parfois lâcher prise.
La Géorgie et l’Arménie sont petites enclaves coincées entre deux pays immenses. De prime abord, ses habitants sont un peu accueillants mais une fois la glace brisée, ils sont charmants.
Puis, je me suis rendu en Iran. C’est certainement le plus beau pays que j’ai eu l’occasion de traverser. Les paysages sont à tomber à la renverse, leur culture est d’une richesse incroyable et que dire des Iraniens. Ils sont d’une hospitalité et d’une gentillesse exceptionnelle. J’y suis resté deux mois, et je n’ai dormi qu’une seule fois sous ma tente.
Si mon séjour a duré aussi longtemps, c’est parce que le visa pour l’Ouzbékistan a pris plus de temps que prévu et que celui pour le Turkménistan m’a été refusé, j’ai donc choisi de prendre l’avion pour le Tadjikistan avant de rejoindre l’Ouzbékistan comme cela était prévu. J’ai dû attendre trois semaines à Téhéran avant d’obtenir mon visa. Je ne le regrette pas car j’ai rencontré notamment un autre voyageur iranien avec qui j’ai fait un road trip en vélo d’une dizaine de jours.
Impossible de me rendre en Chine
En arrivant à Tachkent en Ouzbékistan, j’ai fait ma demande de visa pour rentrer en Chine sauf que ce que je ne savais pas, c’est qu’entre mon départ de France et le mois de mars, les modalités d’obtention avaient changé. Ma demande a été refusée.
Ça a été la douche froide. Ma seule option aurait été de de rejoindre l’Asie du Sud-Est, mais cela allait à l’encontre de mes intentions de faire un voyage durable. C’est donc à contrecœur que j’ai décidé de faire marche arrière en changeant l’itinéraire.
Après avoir passé un mois dans les montagnes Kirghizes, je suis allée au Kazakhstan, puis en Azerbaïdjan, en Géorgie, en Ukraine, en Roumanie et enfin en Bulgarie.
Il y a deux semaines, j’ai finalement franchi la frontière française. J’appréhendais un peu ce retour. Certes, je suis ravi de retrouver mes proches, de revoir ma copine, et de profiter des vacances, mais je sais qu’il me faut un certain temps pour m’acclimater.
Je repartirai
Au final, j’ai parcouru en vélo pas moins de 12.500 kilomètres. Voyager en vélo permet d’avoir un point de vue différent plus proche des gens rencontrés le long de la route en toute liberté. Chaque kilomètre parcouru est une victoire bien méritée, découvrir des paysages à couper le souffle, profiter du calme et de la solitude… J’ai adoré faire ce voyage.
Quand je suis parti de France, je n’étais absolument pas certain d’aller au bout de ce périple. Même si j’ai dû m’adapter aux aléas du voyage, je suis fier du chemin parcouru. J’ai appris à apprécier une vie simple : finalement, les 30 kg que je transportais tous les jours m’ont suffi, alors à quoi bon s’encombrer du superflu.
Grace à ce voyage, je réalise aujourd’hui que vivre de façon simple, authentique, et ouverte aux autres est non seulement possible mais bien plus enviable à une existence individualiste et hyper-consumériste.
Une chose est sûre : je repartirai. Peut-être pas aussi longtemps, peut-être pas seul… mais je vais attendre un peu avant de remonter sur mon vélo. Il faut savoir se poser parfois pour mieux repartir.
Propos recueillis par Louise Auvitu
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