Commence alors une série de purges massives au sein de l’administration, de l’armée, de la justice, du monde universitaire, des médias. Des dizaines de milliers de personnes sont révoquées ou arrêtées, dans une atmosphère de suspicion généralisée, et sous le regard inquiet de plusieurs pays occidentaux.
Balayant d’un revers de main les accusations de dérives autoritaires, le président Erdogan, mis en confiance par l’échec du coup d’Etat, propose en avril une réforme constitutionnelle ; adoptée par referendum, elle renforce largement les pouvoirs du chef de l’Etat.
Cette délicate situation n’est pas sans conséquences : un certain nombre de citoyens turcs ont ainsi décidé de quitter le pays et son climat de tension. Quant aux touristes et aux pèlerins, ils se font rares, ainsi que le témoigne, à Manuella Affejee, le frère Claudio Monge, op. Ce dominicain italien vit à Istanbul depuis une douzaine d’années ; il y dirige le Centre de Documentation et de Dialogue interculturel et religieux :
(MA)
.