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Le Monde, 22/03/2017
Par Mariem Brahim et Korbi Fakhri
Deux économistes s’inquiètent de l’asphyxie dans laquelle l’économie tunisienne est plongée, notamment par des quotas d’importation trop favorables à Ankara.
La Tunisie a atteint une situation critique. L’écart entre les exportations et les importations grandit d’une façon très significative. Le solde commercial s’est établi, durant les deux premiers mois de 2017, à un déficit de 2,51 milliards de dinars (1 milliard d’euros), pas loin du double du 1,350 milliard de dinars de la même période en 2016. Les exportations du pays ne couvrent désormais que 64,8 % des importations. Si la dégradation de la balance commerciale de tunisienne repose sur l’augmentation vertigineuse des importations et la baisse des exportations, elle découle aussi de la forte dépréciation du dinar par rapport aux autres monnaies internationales.
Bien que la Tunisie ait déjà signé plusieurs accords de libre-échange, visant à rééquilibrer sa balance commerciale par la stimulation des exportations vers les pays partenaires, la situation demeure inchangée. Pour les deux premiers mois de 2017, comme l’attestent les dernières statistiques publiées par l’Institut national de la statistique (INS), elle a même empiré vis-à -vis de certains pays, tels la Chine (-592,4 millions de dinars), la Russie (-313,8 millions de dinars) et la Turquie (-277,7 millions de dinars). A ce rythme, le pays prévoit de dépasser le déficit de 12,620 milliards de dinars enregistré en 2016, comme celui de 2015 (12,050 milliards de dinars) l’avait déjà été. Une situation alarmante qui nécessite des mesures exceptionnelles de la part d’un gouvernement qui doit faire du problème du déficit commercial l’une de ses priorités.
Reste que c’est le déficit avec la seule Turquie qui anime le débat, même s’il ne vient qu’en troisième position, derrière ceux concernant la Chine et la Russie. En effet, depuis le 25 novembre 2004, la Tunisie, représentée par Mondher Zenaidi, son ministre du commerce et de l’artisanat, et son homologue turc, Kürşad Tüzmen, ont signé un accord de libre-échange. Cet accord prévoyait l’élimination de plusieurs barrières tarifaires, afin de faciliter et encourager le commerce entre les deux pays. Cet accord était censé rééquilibrer la balance commerciale bilatérale entre les deux pays.
De fait, il y avait de nouvelles opportunités commerciales. Le marché turc est en pleine expansion. Le montant global des importations s’y élève à 100 milliards de dollars par an. Pourquoi la Tunisie n’en bénéficierait-elle pas ? Pourquoi les industriels du textile n’en tireraient-ils pas profit avec la possibilité d’acheter du tissu turc, de le transformer afin de l’exporter vers le marché européen ? La Tunisie a beaucoup d’atouts. Dotée d’une base économique et financière solide, elle est considérée comme un pays prometteur. L’intérêt qu’elle suscite s’est du reste manifesté par une augmentation du nombre des visites de haut niveau.
Un effet dévastateur sur l’économie
Or, depuis l’entrée en vigueur de l’accord le 1er juillet 2005, les gouvernements successifs n’ont guère protégé les entreprises tunisiennes, rendant très timide l’intégration économique. Et un profond déficit avec la Turquie est apparu au grand jour dès après 2011.
Ce qu’il faut noter, c’est que le débordement du déficit avec la Turquie est essentiellement dû, pour 2015, à l’accroissement des importations de vêtements et autres produits destinés à la consommation locale. D’une part, ils ne contribuent pas au développement économique, d’autre part, l’équivalent est disponible sur le marché local. Le pays est largement en mesure de proposer ses propres vêtements ou ses produits de seconde nécessité, comme les cigarettes, les films ou le papier-toilette… Cette situation exaspère les professionnels tunisiens du textile qui, parfois, sont contraints d’abandonner leurs activités. De fait, la Tunisie a perdu quatre places parmi les pays exportateurs d’habillement vers l’Union européenne.
Ce déséquilibre est donc dû au caractère injuste de cette convention d’échanges commerciaux entre les deux pays, car elle favorise largement l’accès des produits turcs au marché tunisien. Or ces importations ont, en Tunisie, un effet dévastateur sur l’agriculture, et sur l’économie en général. D’où l’interrogation, voire la nécessité de réviser les quotas d’importation en provenance des pays avec lesquels la Tunisie a un réel déficit. La préservation de l’intérêt des entreprises tunisiennes n’est-elle pas à ce prix ? Ne s’agit-il pas aussi d’encourager les hommes d’affaires du pays, de varier la production interne afin de satisfaire le marché national, et d’améliorer à terme la compétitivité du pays ? N’est-il pas temps d’étudier tous les moyens de rééquilibrer la balance commerciale de la Tunisie avec ses partenaires ? Le retarder, ce serait accepter que le déficit continue à se creuser.
Les premières mesures d’urgence consisteraient à limiter les importations improductives, à réduire les importations de luxe et, surtout, à favoriser la consommation des produits « made in Tunisia ». Mais l’erreur serait d’augmenter la taxation sur les produits importés, pour la simple raison que cela aurait des répercussions directes sur le rythme des exportations avec, à terme, la dégradation aggravée du déficit commercial. Dans un second temps, il serait nécessaire de revoir les accords bilatéraux entre les pays partenaires, afin d’imposer des exportations proportionnelles aux volumes des importations.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/22/pour-sauver-sa-balance-commerciale-tunis-doit-amender-son-accord-avec-la-turquie_5099102_3212.html#JHvjLgk1MJ0HdxvB.99
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