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Le Monde, le 16/02/2017
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe s’inquiète du sort réservé aux médias.
Arrestations, procès, limogeages, censure, les temps sont rudes pour les journalistes turcs, mis à l’épreuve par la répression qui s’est abattue sur eux après le coup d’état raté du 15 juillet 2016. Mardi 14 et mercredi 15 février, les audiences de journalistes se sont succédé au palais de justice de Caglayan, à Istanbul. Mardi, un verdict était attendu dans l’affaire de 21 journalistes – dont Hasan Cemal, Nadire Mater et Necmiye Alpay – inculpés de collusion avec le terrorisme pour avoir manifesté leur soutien moral au quotidien prokurde Ozgür Gündem. Le tribunal a repoussé ses décisions aux 8 et 9 mars.
Le lendemain comparaissaient des journalistes d’Oda Tv et du quotidien Taraf, accusés de proximité avec la confrérie de l’imam Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme l’instigateur du coup d’Etat manqué. Les lectures des verdicts ont été repoussées aux 7 mars, 9 mars, 20 mars et 9 mai. Pour Erol Onderoglu, le représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, « ces trois cas démontrent l’interprétation abusive des charges de terrorisme contre des journalistes critiques ».
Dossiers instruits à charge
Depuis plus de cent jours, neuf journalistes de Cumhuriyet, quotidien emblématique du courant kémaliste, sont derrière les barreaux, leurs mises en examen n’ont pas eu lieu. Au total, 153 journalistes sont en prison, selon le site Platform for Independent Journalism. Les autorités « doivent rapidement changer de cap », prévient Nils Muiznieks, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, dans un rapport publié mercredi, qui constate l’état « alarmant » de la liberté d’expression et des médias. Pour lui, « le déclin de la liberté des médias fait peser une menace existentielle sur la démocratie ».
Déplorant l’emprisonnement des journalistes, une institution judiciaire à l’indépendance érodée, la censure sur Internet, l’usage des ressources étatiques au profit des médias pro-gouvernementaux, le commissaire Nils Muiznieks, joint par Skype, assure que « la situation a empiré » après le coup d’Etat raté. « La situation des médias était mauvaise avant, rappelle-t-il. Il y avait des abus à la loi antiterroriste, des restrictions au fonctionnement des réseaux sociaux. Mais, depuis le coup d’Etat raté, c’est pire. Ni le traumatisme du putsch ni la menace terroriste ne justifient la prise de mesures qui enfreignent la liberté des médias et dénient l’état de droit à ce degré. »
Muiznieks déplore les « copier-coller » qui ponctuent les dossiers instruits à charge contre les journalistes, preuve de l’absence d’enquêtes individuelles approfondies. « Avant, il y avait des avancées, lentes mais réelles. Aujourd’hui, ces avancées ont été jetées par la fenêtre. La balle est désormais dans le camp des autorités turques. Si rien n’est fait, il ne sera pas possible d’en rester là . » Ankara a qualifié d' »inadmissibles » les remarques de M. Muiznieks sur l’érosion de l’indépendance de la justice, assurant que l’emprisonnement des journalistes et la fermeture des médias se justifiaient par leurs liens avec des groupes terroristes. Ce rapport européen a vu le jour au moment où s’est ouverte la campagne pour le référendum du 16 avril, lors duquel les électeurs turcs devront se prononcer sur le nouveau système présidentiel voulu par M. Erdogan.
Dès lors, les journalistes sont plus que jamais dans le viseur des autorités. Deux d’entre eux, employés par le groupe Dogan – Irfan Degirmenci, de Kanal D, et Hakan Celenk, de Posta –, ont été licenciés la semaine passée après s’être exprimés publiquement en faveur du non au référendum. Le 13 février, un entretien réalisé par la journaliste de Hürriyet Cansu Çamlibel avec le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk n’a pas été publié en raison du positionnement de l’auteur pour le non.
 » Grande inégalité «Â
L’usage du mot « non » est à manier avec précaution. Une campagne d’affichage publicitaire disant non au tabac, pourtant commandée par le ministère de la santé, a ainsi été repoussée à plus tard de crainte que la population, en l’occurrence celle de Konya, une ville du centre de l’Anatolie, n’assimile le refus de la cigarette à celui du système présidentiel.
Juste avant la campagne, les dispositions prévoyant un temps de parole égal pour tous dans les médias ont été abolies. « On constate une grande inégalité dans l’accès aux médias, le camp du non ne peut pas s’exprimer alors que les partisans du oui ont toute latitude », regrette Ibrahim Kaboglu, qui enseignait le droit constitutionnel à l’université de Marmara.
Professeur émérite, il a été limogé de son poste, tout comme 329 autres collègues, par le décret 868, publié le 7 février dans le cadre de l’état d’urgence, sans explication, sans enquête, sans décision judiciaire. Evincé de sa chaire en Turquie, il ne peut se rendre à Paris pour y donner ses cours à la Sorbonne, son passeport de service ayant été annulé. « Je peux toujours demander un passeport ordinaire, c’est vrai, mais les collègues qui l’ont fait avant moi n’ont pas eu de réponse. Cette décision, ni éthique ni juridique, est une atteinte à ma dignité. »
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