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L’Orient-Le Jour avec AFP, le 11 /12/2023
OLJ / Cerise SUDRY-LE DÛ et Mathilde WARDA
Après les tremblements de terre qui ont touché le sud-est de la Turquie, certaines initiatives tentent de penser un après plus durable, mais se heurtent à l’urgence de la situation.
La reconstruction peine à avancer à Antioche, dans la province d’Hatay, dans le sud-est de la Turquie, très affectée par le séisme du 6 février 2023. Photo Cerise Sudry-Le Dû
« Ici, il y aura la menthe, le persil, l’ail… et derrière les tomates ! » Avec son air rieur, ses lunettes de soleil et sa petite moustache, Mehmet Ak montre le lopin de terre qui lui servira de potager devant sa petite maison vert pistache. Ce quinquagénaire dont la demeure avait été endommagée par le séisme du 6 février dernier a emménagé là à la mi-novembre, sans attendre le raccordement à l’eau et l’électricité. Les unes à la suite des autres, la construction de petites maisons en bois recouvertes de tôle continue à Defne, alors que la plupart des habitants de la province d’Hatay, durement touchée par le tremblement de terre qui a fait plus de 50 000 morts entre la Turquie et la Syrie, vivent toujours dans des conteneurs, des préfabriqués ou des abris de fortune. Cette région du Sud-Est fait partie des onze provinces turques affectées à travers lesquelles le gouvernement estimait en mars que 230 000 bâtiments étaient devenus « inutilisables ».
« Villa » vs conteneur
Face au besoin criant de relogement, certains tentent de proposer des solutions durables, comme ces petites maisons de l’association Yaşam Alanları Girişimi (« Initiative espaces de vie ») à côté d’Antioche, qui seront attribuées en priorité à des personnes défavorisées sélectionnées par l’association, dont il ne sera pas exigé de loyer. « Je vivais dans une tente et un jour, je me suis réveillé avec une souris sur la tête », raconte Mehmet Ak en mimant la scène. Après neuf mois dans ce logement précaire et à l’approche de l’hiver, « j’ai l’impression d’être dans une villa ! » plaisante le père de famille. L’ONG qui l’a pris en charge prépare actuellement trente-trois logements dans la ville de Defne, près d’Antioche, grâce au soutien de la mairie et de celle d’Adana, dans une province plus au nord, toutes deux d’opposition.
« L’association propose des maisons en bois qui se distinguent des conteneurs en termes de confort et de recyclage, explique Riyad Önal, son vice-président. L’objectif est de ne pas nuire à l’environnement et de créer un espace où les personnes pourront être plus à l’aise. » Cet ingénieur en mécanique vit lui-même dans un conteneur classique, comme il y en a désormais tant dans la région. « Qu’allons-nous faire de tous ces conteneurs ensuite ? À quoi ressemblera cette ville dans quinze ans ? Si vous les jetez, cela polluera l’environnement, car le matériau qu’ils contiennent n’est pas recyclable », se désole-t-il. Alors les maisons de l’association sont composées principalement de matériaux recyclables comme le bois, même s’il a fallu faire des compromis en raison des coûts, comme avec des encadrements de fenêtre en plastique.
Ambitions contrariées
« Nous étions très enthousiastes au début, mais aujourd’hui, nous sommes confrontés à des réalités plus concrètes », regrette pour sa part Gizem Cabaroğulları, architecte à Samandag, à quelques kilomètres au sud, et membre du projet Yuva (« nid » en turc), un modèle d’abris préfabriqués modulaires en bois, totalement écologiques. Dans un atelier, deux femmes en combinaison de protection blanche appliquent du vernis sur des plaques de bois, tandis qu’une partie de l’équipe s’affaire à la construction de l’une des dernières maisons du projet, dans un jardin entouré de mandarines. De fait, les ambitions écologiques se sont heurtées à l’urgence et à la réalité de la situation, alors que les conteneurs classiques sont eux offerts par l’État, avec prise en charge des frais d’électricité et autres, face à une inflation annuelle qui s’établissait à près de 62 % en novembre. « La population locale n’a pas été très demandeuse à cause du coût, mais aussi parce qu’elle n’avait jamais connu cet usage du bois », explique la jeune femme. Le projet a donc dû être suspendu dans la province d’Hatay, mais devrait continuer d’exister ailleurs en Turquie.
D’autres initiatives existent à petite échelle, mais des acteurs locaux dénoncent le manque général de considération de l’environnement dans la reconstruction. Nilgün Karasu, présidente de l’Association de protection de l’environnement d’Antioche, souligne notamment l’impact de la reconstruction hâtive. « Depuis le début, nos plus grands problèmes sont la pollution de l’air par l’amiante et les produits chimiques, les démolitions effectuées de manière incorrecte, les gravats jetés au hasard dans la nature », énumère-t-elle. Elle dénonce aussi le déversement de ces gravats sur les bords de l’Oronte, qui traverse la province pour se jeter dans la mer Méditerranée, avec des risques de contamination de l’eau. Selon les estimations du Programme des Nations unies pour le développement, ce sont jusqu’à 210 millions de tonnes de gravats qui sont à traiter dans la région.
Une pollution et des déchets non dégradables qui s’ajoutent à d’autres risques liés aux conséquences du changement climatique. Si, « à notre échelle de temps, il n’y a pas de lien entre réchauffement climatique et séisme », indique Anne Replumaz, chercheuse en géologie à l’Institut des sciences de la terre dans la région de Lyon, les événements climatiques extrêmes, comme les pics caniculaires, les pluies diluviennes ou encore les tempêtes, se multiplient et n’épargnent pas des rescapés du séisme déjà fragilisés. Cette année, des averses ont provoqué des inondations dans la province à de nombreuses reprises, l’eau allant jusqu’à s’infiltrer dans les conteneurs de nombreux déplacés.
Puisque de nombreux habitants sont encore logés dans des villes de conteneurs et que l’idée d’une maison en bois ne semble pas encore avoir fait son chemin à Samandag, l’équipe qui reste de Yuva réfléchit plutôt à des solutions pour améliorer leur quotidien. Elles-mêmes rescapées du séisme, une quinzaine de personnes ayant appris la menuiserie grâce au projet ont décidé de continuer à travailler le bois en se servant de leur expérience pour coller aux besoins de la population. Tables pliantes, rangements, bibliothèques… Koru Atölye de son nouveau nom, signifiant « atelier sec », cherche ainsi à améliorer la qualité de vie de familles à l’étroit dans des conteneurs. Le nouveau programme développe par exemple « un projet d’isolation des toits qui prennent l’eau », détaille Gizem Cabaroğulları, qui espère recevoir rapidement des financements pour le mettre en place, alors que l’hiver arrive.
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