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Le Monde, le 05/05/2018
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
En Turquie, l’opposition s’organise pour peser face à Erdogan
Les partis critiquant la dérive du régime présentent chacun leur candidat à la présidentielle du 24 juin, mais s’entendent pour les législatives.
Le député républicain Muharrem Ince, candidat à la présidentiele du 24 juin, à Ankara, le 4 mai. AP
Connu pour sa verve, apprécié pour sa pugnacité, le député Muharrem Ince a été choisi, vendredi 4 mai, pour être le candidat du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste), la principale formation d’opposition, à la présidentielle du 24 juin. Il affrontera le président Recep Tayyip Erdogan, aux manettes du pays depuis quinze ans.
Député du CHP depuis 2002, M. Ince, un ex-professeur de physique âgé de 54 ans, a promis, en cas de victoire, d’être « le président de 80 millions de Turcs, qu’ils soient de droite, de gauche, alévis, sunnites, turcs, kurdes », de « rétablir la justice » et de se montrer « impartial ». S’il est élu, il vendra le gigantesque palais que M. Erdogan s’est fait construire en 2014 à Ankara, d’une superficie équivalente à cinq fois Versailles, à moins qu’il n’en fasse un « temple du savoir » pour la jeunesse.
M. Ince mènera une campagne sans concession contre le numéro un turc, à qui il reproche de s’être accaparé tous les pouvoirs après le « coup d’Etat civil » perpétré par lui dans la foulée du putsch manqué de juillet 2016, quand plus de 60 000 personnes ont été arrêtées et que 150 000 fonctionnaires ont été mis à pied. Les élections du 24 juin – présidentielle et législatives – marqueront d’ailleurs un tournant pour la Turquie, qui basculera alors du système parlementaire actuel à un régime présidentiel sans contre-pouvoirs, taillé tout spécialement pour M. Erdogan.
Hostilité au nouveau système
En cas de réélection, le chef de file de l’islam politique turc fera appliquer les modifications constitutionnelles adoptées de justesse par référendum en avril 2017, en rupture avec les fondements de la république façonnée par Mustafa Kemal, dit Atatürk. Il gouvernera par décrets, décidera du budget, nommera les vice-présidents, les ministres, les hauts fonctionnaires, la moitié des membres de la Cour constitutionnelle. Les ministres n’auront de comptes à rendre qu’à lui seul, le Parlement ne sera plus qu’une chambre d’enregistrement.
Profondément hostiles à ce nouveau système, quatre partis d’opposition – les républicains du CHP, les nationalistes du Bon Parti, les islamistes du Parti de la félicité et les conservateurs du Parti démocrate – ont décidé de former un front anti-Erdogan en vue des élections du 24 juin. Samedi 5 mai, ils devaient déposer leur protocole d’entente auprès du Haut Conseil électoral. Incapables de s’entendre sur une candidature unique à la présidentielle, les quatre partis d’opposition présenteront des listes communes aux législatives.
Au second tour de la présidentielle, ils prévoient de faire corps derrière le candidat le mieux placé pour affronter M. Erdogan. Tous les instituts de sondages, y compris les plus favorables au gouvernement, indiquent que l’homme fort de Turquie, vainqueur de toutes les élections depuis 2002, ne parviendra pas à rassembler 51 % des voix pour l’emporter dès le premier tour, malgré l’alliance scellée avec le Parti de l’action nationaliste (MHP).
Meral Aksener, une transfuge du MHP devenue la présidente du Bon Parti, lui donne quelques sueurs froides. Vendredi, elle a annoncé avoir réussi à rassembler « en quelques heures » bien plus que les 100 000 signatures nécessaires à la validation de sa candidature. Ancienne ministre de l’intérieur (1996-1997), figure de proue du nationalisme turc, celle que ses partisans surnomment « la louve » n’a de cesse de défier l’inamovible président, promettant, en cas de victoire, une « Turquie juste » et une « société libre ».
L’entente scellée entre les quatre partis d’opposition ne concerne pas le Parti de la démocratie des peuples (HDP, prokurde), traditionnellement méfiant envers les républicains du CHP et résolument hostile au discours des nationalistes qui nient l’identité kurde. Vendredi, le HDP a désigné son candidat en la personne de Selahattin Demirtas, son ex-dirigeant, emprisonné depuis dix-sept mois dans une prison de haute sécurité à Edirne, en Thrace orientale. « Comme vous pouvez l’imaginer, mes mains sont sérieusement liées ici, a écrit le leader charismatique des Kurdes de Turquie dans un message rédigé depuis sa cellule. Militants, jeunes, femmes, vous êtes aujourd’hui mes mains, mes bras, ma voix, mon souffle. »
M. Erdogan, qui tiendra son premier rassemblement électoral officiel à Istanbul, dimanche 6 mai, a pris une longueur d’avance sur ses adversaires : voici quatre mois qu’il sillonne le pays pour faire campagne tandis que ses portraits sont partout – en ville, dans le métro, le long des autoroutes – et que les médias ne parlent que de lui.
Il est toutefois desservi par la brusque détérioration de l’économie. Touchées au porte-monnaie, les classes populaires qui forment le socle de son électorat pourraient se détourner de lui. Mais le « reïs », le chef, l’un des surnoms de M. Erdogan, a plus d’un tour dans son sac. S’il perd les élections, « il convoquera un nouveau scrutin » aussitôt après, a prévenu l’éditorialiste Ali Karahasanoglu dans le quotidien progouvernemental Yeni Akit du 2 mai.
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