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Le Temps, le 14/08/2016
Anne Andlauer, Istanbul
Depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet, des milliers de recteurs et de professeurs du public et du privé ont été mis à pied pour des liens présumés avec les réseaux du prédicateur Fethullah Gülen
Il règne comme un malaise, une rumeur inquiétante qui chuchote les mots «listes», «dénonciations», fethullahçi ou fetöcü dans les universités de Turquie. Après le coup d’Etat manqué, tous les recteurs ont reçu l’ordre de traquer parmi leurs personnels les sympathisants présumés de Fethullah Gülen. Les autorités turques imputent la tentative de putsch à ce prédicateur exilé aux Etats-Unis, et au réseau tentaculaire qu’il aurait patiemment tissé, ces quarante dernières années, dans les organes de l’Etat. Selon des chiffres officiels publiés vendredi dernier, 5342 employés des universités employés des universités – des enseignants, pour la plupart – ont été suspendus de leurs fonctions.
Les nuances d’un syndicaliste
«La présence des fethullahçi dans l’enseignement supérieur est un fait connu depuis longtemps, contre lequel nous luttions déjà à l’époque où le gouvernement était allié à ces réseaux», souligne Görkem Dogan, président à Istanbul de la branche universités d’Egitim Sen, syndicat de gauche et opposant de toujours au Parti de la justice et du développement (AKP) du président Recep Tayyip Erdogan.
«Nous ne critiquons pas le principe du nettoyage, nous critiquons la méthode, poursuit-il. Considérer Gülen comme un messie – ainsi que le prétendent nombre de ses fidèles – est une belle idiotie, mais est-ce un crime en soi? Et posséder un compte dans une banque liée à Gülen? Ou avoir eu des liens avec cette communauté par pur opportunisme, pour avancer dans sa carrière? Erdogan lui-même a reconnu avoir été «trompé» par les fethullahçi et s’en est excusé. Alors je pose la question: où se situe la ligne?».
Des dénonciations «confortées par certains faits»
Personne, pas même les autorités, ne semble connaître la réponse en Turquie. Tahsin Yesildere, président de l’Association des enseignants d’université (Ünivder), s’est longuement entretenu mardi avec le président du Conseil de l’enseignement supérieur (YÖK), dont dépendent les recteurs. «Je lui ai demandé comment étaient établies les listes d’employés à démettre de leurs fonctions. Il m’a répondu qu’il y avait des dénonciations, confortées par certains faits. J’ai l’impression qu’ils ne savent pas trop comment procéder. «Le processus continue, il faut attendre», nous a-t-on dit», rapporte Tahsin Yesildere.
Mercredi dernier, le président Erdogan a appelé ses concitoyens à faire preuve de «patriotisme» en «dénonçant vos amis qui appartiendraient à cette communauté […] Attention, certains peuvent fuir, car ce sont des virus», a insisté le chef de l’Etat. «Les dénonciations augmentent le risque de harcèlement moral contre des employés qu’on voudrait écarter en profitant de l’état d’urgence», met en garde Tahsin Yesildere. Le syndicaliste Görkem Dogan partage cette inquiétude: «Après le coup raté, nous sommes entrés dans l’ère du soupçon: c’est à la personne accusée de prouver son innocence. C’est d’autant plus difficile que beaucoup d’enseignants mis à pied ne savent toujours pas quels éléments concrets ont motivé cette décision.»
Un professeur en garde à vue
C’est le cas de Candan Badem, ex-chef du département d’histoire de l’université publique de Tunceli, à l’est de la Turquie, non seulement suspendu mais aussi poursuivi pour des liens présumés avec les réseaux de l’imam Gülen. «C’est absurde, réagit-il par téléphone. Tout le monde sait que je suis athée et de gauche, et que j’ai toujours combattu la présence du religieux dans l’éducation.» L’enseignant a pourtant passé une journée en garde à vue, après qu’un livre de Gülen a été trouvé dans son bureau. «C’est leur seule «preuve»: un livre que j’avais utilisé pour écrire un texte contre Gülen. Quand ils ont vu chez moi tous mes ouvrages d’auteurs marxistes, ils ont fini par me relâcher. C’est bien la première fois que le fait d’être athée et marxiste me sert à quelque chose!» ironise Candan Badem.
Il a été relâché, mais il n’est pas sorti d’affaire. Le procureur n’a pas abandonné les poursuites et l’enseignant a interdiction de quitter la Turquie. «Si ce n’est pas une erreur, c’est un plan pour se débarrasser de moi», avance l’universitaire, évoquant un différend avec son recteur, qu’il avait récemment assigné en justice. «Ou bien c’est un complot des fethullahçi pour décrédibiliser les purges post-coup… Comment savoir?».
Un consensus post-coup
Le syndicat Egitim Sen, dont Candan Badem est membre, avait rapidement signalé son cas à une commission créée par le Parti républicain du peuple (CHP, opposition) après la tentative de putsch. Elle serait intervenue en faveur de l’enseignant. «Nous avons reçu des milliers de plaintes, explique Dursun Çiçek, député CHP et membre de la commission. Nous apportons un soutien juridique et lorsque nous sommes sûrs qu’une personne est innocente, nous alertons les autorités pour que le problème soit réglé. Je dois dire que nous obtenons des résultats. Le gouvernement nous écoute, c’est important.» Görkem Dogan, le syndicaliste anti-AKP, confirme: «Nous profitons du consensus post-coup entre le pouvoir et une partie de l’opposition. En espérant qu’il dure, car les purges sont loin d’être terminées.»
https://www.letemps.ch/monde/2016/08/14/turquie-purges-se-propagent-aux-universites
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