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Le Figaro, 02 mars 2015
Le carnet du jour ~ Disparition
Sébastien de Courtois
Yachar Kemal était un colosse de la littérature mondiale. Il n’est presque pas nécessaire d’en préciser plus, sinon que sa langue natale était le turc. Né en 1923 dans un petit village de la plaine d’Adana, soit à l’extrémité orientale de la Turquie, ce fils du Taurus s’est éteint près des rives du Bosphore un jour de l’hiver stambouliote. Il était paysan, il était kurde, il était turc, il était toute la richesse contenue sur cette terre millénaire d’Anatolie qu’il a tant aimée.
D’abord reporter pour le quotidien Cumhuriyet, « La République » , il s’est engagé en politique comme l’on entre en religion. Pour lui, la liberté n’avait pas de prix. Un long séjour en prison dans les années 1950, pour « activité communiste » , l’illustre d’une certaine manière.
Profondément républicain, ses combats furent ceux de la société civile turque face à tous les conservatismes, pour l’éducation et la justice sociale, mais encore pour le droit des minorités dont celle des Kurdes, mais aussi des Grecs d’Asie mineure et des Arméniens ; le tout agrémenté d’un sens critique qu’il n’abandonna jamais.
L’amour des cultures orales
Sa vie fut aussi celle de la Turquie contemporaine, depuis sa construction – puisqu’il est né l’année même de la proclamation de la République – jusqu’aux débats actuels sur la liberté d’expression – il a été inquiété par la justice au milieu des années 1990 pour un article dénonçant le traitement des Kurdes par l’État.
Devenu écrivain, il continuait à dire ce qu’il ne pouvait plus seulement exprimer dans les colonnes des journaux. Ce fut d’abord une grande saga commencée en 1955, celle d’un personnage que l’on retrouve d’un livre à l’autre, Mèmed le Mince et Mèmed le Faucon (Gallimard), puis des récits émouvants, fournis, dont les héros sont les habitants, les humbles qui illustrent des vies multiples animées par l’esprit de révolte.
S’il connaissait bien la littérature, ses romans reflètent surtout une connaissance innée de l’histoire et de son déroulement. Loin des grandes théories et de tout « intellectualisme » , ses mots expriment avant tout la simplicité d’un quotidien enraciné dans une grande Histoire, celle de l’Anatolie et de ses nombreuses mythologies. Ce qui a pu faire dire à l’une de ses amis, Hatice Gonnet, une spécialiste du monde hittite, qu’il était l’ « Homère de l’Anatolie, tant il respirait l’histoire dans toute son humanité » . Dans La Légende des mille taureaux, par exemple, il dénonce la sédentarisation forcée des nomades turkmènes, les Yörük, et, avec elle, la disparition de coutumes ancestrales.
Il était un romancier qui savait écouter les cultures orales, celles de ces chanteurs ambulants qui étaient un peu celles de nos troubadours. Ailleurs, dans Regarde donc l’Euphrate charrier le sang, il évoque l’effondrement de l’Empire ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale puis les échanges de populations qu’il y a eu entre la Grèce et la Turquie, suivant que l’on était chrétien ou musulman.
Yachar Kemal est au roman turc ce qu’est Nâzim Hikmet à la poésie, son « père » comme il l’appelait affectueusement. Enfin, et surtout, il laisse pour les générations à venir le goût d’une très riche langue turque qui tend à disparaître – hélas – avec la modernité galopante.
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