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Le Monde, le 17/07/2016
Frédéric Lemaître
Angela Merkel a fait une courte déclaration ce samedi à 15h30 sur la situation en Turquie. Comme elle l’avait fait durant la nuit précédente et en parfaite harmonie avec les autres dirigeants occidentaux, elle a à nouveau condamné sans réserve les putschistes et rappelé que les changements politiques doivent respecter l’Etat de droit et les institutions en place.
La chancelière a exprimé sa solidarité avec « toutes les forces politiques, de la majorité comme de l’opposition ». Mais le plus frappant dans sa déclaration est ce qui n’y figure pas. Angela Merkel n’a jamais cité le nom du président turc, Recep Tayyip Erdogan. Rien, dans sa déclaration, ne laisse d’ailleurs penser qu’elle a été en contact avec lui ces dernières heures. Si Angela Merkel avait voulu prendre ses distances avec Erdogan, elle ne s’y serait pas prise autrement.
Le simple fait que la chancelière ait décidé de s’exprimer à nouveau sur la situation en Turquie ce samedi après-midi montre toutefois l’importance que revêt la situation politique turque pour l’Allemagne.
La première explication tient bien sûr à la diaspora turque en Allemagne. Evaluée à environ 3 millions de personnes, elle est la plus importante communauté turque à l’étranger. Or celle-ci est largement acquise à Erdogan. Lors des élections du 1er novembre 2015, son parti, l’AKP a recueilli 49,5% des voix au total mais 59,7% auprès des 570000 Turcs qui ont voté en Allemagne. Durant la nuit dernière, 5000 Turcs ont manifesté à Essen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) pour le soutenir contre la tentative de putsch. Ils étaient également près de 2000 à Berlin, 1800 à Karlsruhe (Bade-Wurtemberg), 1500 à Hambourg…
Par ailleurs, depuis l’accord conclu en mars 2016 entre l’Union européenne et la Turquie, en grande partie sous la pression d’Angela Merkel, c’est en grande partie sur Ankara que repose l’afflux -ou non- de réfugiés syriens dans l’Union européenne. Critiqué par de nombreuses ONG et défenseurs des droits de l’homme, cet accord a permis d’endiguer jusqu’à présent l’afflux de réfugiés. C’était l’objectif d’Angela Merkel.
Mais Erdogan se sent désormais tout puissant. Un humoriste allemand, Jörg Böhmermann ironise-t-il contre le « sultan » ? Celui-ci utilise une vieille loi allemande qui condamne l’insulte de dirigeants étrangers pour porter plainte. Contre une large partie de l’opinion allemande et de ses ministres sociaux-démocrates, Angela Merkel a donné au printemps son feu vert -indispensable- à l’instruction de la plainte par un tribunal allemand, ce qui lui a d’ailleurs valu de baisser dans les sondages.
Dans ce contexte, la condamnation le 2 juin par le Bundestag du génocide arménien de 1915 a de nouveau accru les tensions entre les deux pays. Ni Angela Merkel ni Sigmar Gabriel, vice-chancelier et président du parti social-démocrate ni Frank-Walter Steinmeier (SPD), ministre des affaires étrangères, n’ont participé à ce vote mais ces subtilités ont échappé au pouvoir turc. Les médias qui lui sont proches se sont en particulier acharnés sur les onze députés allemands d’origine turque. Ceux-ci ont dû être placés sous protection policière. Erdogan a même suggéré qu’on teste leur sang pour voir s’ils étaient de « vrais Turcs », ce qui lui a valu une sévère réplique du président du Bundestag.
En représailles, Erdogan refuse depuis fin juin à des députés allemands d’aller rendre visite aux 270 soldats de la Bundeswehr stationnés à Incirlik dans le sud de la Turquie pour participer à la protection de ce pays contre les attaques de l’organisation Etat islamiste. Or, en Allemagne, l’armée dépend du Bundestag. Si le président Erdogan ne revient pas sur cette interdiction, ont indiqué des responsables de la CSU bavaroise et du SPD, le Bundestag devra réfléchir à mettre fin à cette mission.
Dans ce contexte, Angela Merkel a sans doute tenu à rappeler samedi que c’était au nom de la démocratie qu’elle condamnait les putschistes mais non en raison de son soutien à un président qui divise profondément les Allemands.
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