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Le Monde, le  29/06/2016
Par Intérim (Istanbul, correspondance)
La Turquie a été frappée une nouvelle fois par une attaque terroriste de grande ampleur. Mardi 28 juin, peu avant 22 heures, un triple attentat-suicide a pris pour cible l’aéroport Atatürk d’Istanbul, sur la rive européenne de la ville. D’après les déclarations de Binali Yildirim, premier ministre turc, trois terroristes ont ouvert le feu sur la foule à l’entrée du terminal international avant de déclencher les charges explosives qu’ils portaient sur eux.
Les CHIFFRES
30 % de touristes en moins en avril par rapport à la même période en 2015
Cette diminution est due à la multiplication des attentats dans les grandes villes de l’Ouest, au contexte de guerre civile dans le Sud-Est kurde et à la brouille entre Moscou et Ankara.
61,3 millions de passagers en 2015
C’est le nombre de personnes ayant transité par l’aéroport Atatürk d’Istanbul, visé par un attentat meurtrier mardi 28 juin.
Les premiers témoignages recueillis par l’agence Reuters ont fait état de deux fortes déflagrations précédées de tirs d’armes automatiques et suivies d’un mouvement de panique dans la foule. Des images non authentifiées provenant de caméras de surveillance mises en ligne par les médias turcs montrent l’un des assaillants tomber à terre, probablement blessé par balle par un policier, avant de se faire exploser.
Le dernier bilan de l’attentat s’élève à 41 morts, dont 13 étrangers, et 239 blessés, selon le gouvernorat d’Istanbul. La puissance des déflagrations a lourdement endommagé les bâtiments du terminal. A Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan a rappelé plus tôt dans la soirée la « détermination et la capacité [de la Turquie] à poursuivre la lutte contre le terrorisme jusqu’au bout  » et appelé tous les gouvernements à  » unir leurs forces  » face à cette menace. Plus tard dans la soirée, le premier ministre a désigné l’ennemi de manière plus précise en déclarant que  » tous les indices  » pointaient vers l’organisation Etat islamique (EI).
Rupture
Jamais revendiquées, les attaques perpétrées par le passé en Turquie et imputées à l’organisation djihadiste se sont d’abord concentrées sur des cibles liées au mouvement kurde : un meeting de campagne du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) à Diyarbakir le 5 juin 2015 (4 morts), un groupe de volontaires en route pour remplir une mission humanitaire dans la ville kurde syrienne de -Kobané, à Suruç le 20 juillet 2015 (34 morts) et une manifestation pro-kurde à Ankara le 10 octobre 2015 (103 morts).
C’est seulement début 2016 que des lieux touristiques d’Istanbul ont été visés lors d’attaques d’ampleur limitée attribuées à l’EI – mais pas revendiquées non plus – le 12 janvier (12 morts) et le 19 mars (4 morts). L’absence de revendication caractérise les attaques attribuées en Turquie à l’EI, organisation qui prend pourtant systématiquement la responsabilité des attaques terroristes commises en son nom partout ailleurs dans le monde.
L’attentat survenu à Istanbul mardi soir ne déroge pas à cette singularité. Il marque pourtant une rupture : l’importance économique et symbolique de sa cible, le mode opératoire employé par les terroristes et le degré de préparation logistique que sa mise en Å“uvre a dû impliquer le distinguent des attaques précédentes perpétrées en Turquie.
Très exposé aux remous du conflit qui fait rage dans la Syrie voisine, le territoire turc a servi de lieu de transit pour une majorité de djihadistes étrangers désireux de rejoindre l’EI ces dernières années. L’organisation terroriste y a mis en place des réseaux destinés à acheminer des combattants vers la zone syro-irakienne, mais aussi des filières de recrutement ainsi que des cellules clandestines que les forces de sécurité turques travaillent à présent à démanteler. Dans des villes du sud de la Turquie, proches de la frontière avec la Syrie, qui abritent de très nombreux réfugiés venus de ce pays, l’Etat islamique a pu faire preuve de sa capacité d’influence en commanditant notamment l’assassinat d’activistes syriens de Rakka opposés à l’ordre imposé par les djihadistes dans leur ville d’origine.
Initialement, la présence de l’EI dans la Syrie voisine n’a pas été vue par Ankara comme une source de préoccupation majeure. L’Etat turc a en revanche perçu dès le début du conflit les avancées territoriales des Kurdes de Syrie comme une menace capitale. Si les forces kurdes syriennes et leurs alliés combattent l’Etat -islamique, leur proximité avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) présente pour la -Turquie un risque majeur.
Ankara a pu ainsi s’opposer à toute avancée des forces kurdes syriennes contre l’EI dans la mesure où elle se traduirait à terme par l’établissement d’un Kurdistan autonome en Syrie, qui -pourrait servir de base arrière au PKK en guerre avec l’Etat turc depuis 1984.
Politique plus offensive
Dans la guerre que la Turquie déclare livrer au  » terrorisme « , le PKK est une priorité. En 2015, les militants kurdes ont combattu les forces armées turques au cours d’affrontements meurtriers dans les villes à majorité kurde du sud-est de la Turquie. Le PKK, pour sa part, continue de frapper des cibles militaires turques dans les zones rurales et organise des attentats à un rythme soutenu -contre les représentants des forces de l’ordre dans les villes kurdes.
Voués à opérer dans l’ouest de la Turquie, les Faucons de la liberté du Kurdistan, un groupuscule émanant du PKK, se sont quant à eux attaqués à partir du début 2016 à des cibles essentiellement militaires et policières à Ankara et à Istanbul au moyen d’attentats à la bombe qu’ils ont revendiqués et qui n’ont guère épargné les populations civiles. Le plus meurtrier, perpétré à Ankara en mars, avait fait 35 victimes ; le plus récent a causé la mort de 12 personnes le 7 juin à -Istanbul.
Avant l’attaque de l’aéroport Atatürk d’Istanbul, Kilis, une localité turque frontalière de la Syrie, a essuyé au cours des derniers mois des tirs de roquettes en provenance de positions contrôlées par l’EI. Ajouté à l’attentat d’Istanbul, ce type d’attaques pourrait ouvrir la voie à une politique plus offensive de la Turquie à l’égard de l’EI en Syrie même.
Quels que soient les développements qu’il pourra occasionner, l’attentat de mardi renforce le climat de violence et l’incertitude dans laquelle la Turquie ne cesse de s’enfoncer. Profondément -divisée, elle voit ses tiraillements intérieurs attisés par le chaos qui règne dans la Syrie voisine et que sa frontière ne suffit plus à contenir. Cette instabilité générale -finit par affecter l’industrie touristique, un des fleurons de l’économie du pays.
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