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Le Monde, le 28/02/2020
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Après la mort de 33 de ses soldats à Idlib, le président turc Recep Tayyip Erdogan se retrouve dos au mur et se tourne vers les Occidentaux, entre menaces et appels à l’aide.
Une frappe aérienne a tué au moins trente-trois soldats turcs à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, jeudi 27 février, soit les pertes les plus importantes subies par la Turquie en une seule journée depuis sa première intervention militaire en Syrie en 2016. Le ministère turc de la défense a affirmé que des frappes ordonnées en représailles par Ankara ont permis de « neutraliser » 309 soldats du régime.
Il s’agit d’une grave escalade dans les combats qui opposent la rébellion syrienne soutenue par la Turquie aux forces loyalistes de Bachar Al-Assad appuyées par l’aviation russe. La frappe aérienne, un tir « de précision » selon des experts militaires turcs, a touché dans la journée de jeudi un immeuble de deux étages à Balyoun, une localité de la province d’Idlib, où des soldats turcs avaient trouvé refuge après un bombardement sur leur convoi, dépêché en renfort dans la zone pour aider les groupes rebelles.
Après un revers aussi sévère, le président turc Recep Tayyip Erdogan se retrouve dos au mur et se tourne vers ses alliés occidentaux, entre menaces et appels à l’aide. La Turquie a ainsi annoncé avoir actionné son ultime moyen de pression sur les Européens : déclencher un afflux massif de réfugiés syriens vers l’Europe. Ces menaces proférées dès jeudi soir, à la suite d’un conseil de sécurité extraordinaire présidé par M. Erdogan, ont été réitérées vendredi.
Dans le même temps, les médias turcs, largement contrôlés par le pouvoir, diffusaient des images non vérifiées montrant des groupes de Syriens, des Irakiens et des Pakistanais avançant en courant vers ce qui était présenté comme la frontière grecque.
Menace récurrente d’Ankara
« Nous ne retiendrons plus ceux qui veulent se rendre en Europe », a déclaré vendredi matin un officiel turc cité par l’Agence France-presse sous couvert d’anonymat. La police, les gardes-côtes et les gardes-frontières auraient reçu l’ordre de ne pas empêcher les réfugiés d’atteindre l’Europe par voie terrestre ou maritime. Ouvrir les portes de l’Europe aux migrants est une menace récurrente d’Ankara, qui touche un point sensible. L’Europe vit dans la crainte d’une nouvelle crise migratoire, après celle de 2015 qui avait vu un million de Syriens affluer sur le continent.
Dans le même temps, Ankara a appelé la communauté internationale à mettre en place une zone d’exclusion aérienne dans la région d’Idlib et a obtenu une réunion d’urgence de l’OTAN. Le porte-parole de la présidence, Ibrahim Kalin, s’était également entretenu jeudi soir avec Robert O’Brien, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis. M. Erdogan, qui avait demandé aux Etats-Unis de déployer des missiles Patriot à la frontière avec la Syrie, a reconnu mercredi que sa demande avait peu de chances d’aboutir.
Depuis que les Etats-Unis ont retiré une partie de leurs forces du nord-est syrien en octobre 2019, à la demande pressante de la Turquie, le destin de la Syrie se joue entre Moscou et Ankara et les convergences d’intérêts entre les deux capitales se sont considérablement fragilisées, notamment autour d’Idlib depuis décembre 2019. Pour préserver le statu quo et éviter une reprise totale de l’enclave par le régime, Ankara a dû renforcer sa présence aux côtés des rebelles, quitte à risquer l’escalade avec Moscou.
L’attaque contre les forces turques est une riposte à la reconquête de la ville stratégique de Saraqeb par les rebelles et leurs alliés d’Ankara qui en ont chassé les forces du régime soutenues par la Russie. Située à la jonction de deux autoroutes – la M4 qui relie la région à la Méditerranée et la M5 reliant Damas à Alep –, Saraqeb est un verrou stratégique qui avait été pris par Damas le 5 février. Mercredi 26 février, les combattants de Hayat Tahrir Al-Cham, avec l’aide d’autres factions non-djihadistes, ont réussi à reconquérir la ville avec le soutien de l’armée turque, qui dispose de plus de 7 000 hommes sur le terrain et d’un puissant matériel militaire.
Plus tôt cette semaine, les rebelles syriens, avec l’aide de la Turquie qui les a équipés en chars, lance-roquettes multiples et autres armes, avaient capturé la ville clé de Nairab, proches de Saraqeb, une victoire essentiellement symbolique. Mardi, les rebelles ont perdu Kafranbel, une ville qui fut parmi les premières à se révolter contre le régime de Bachar Al-Assad dès le début du soulèvement en 2011.
Réunion de crise à Ankara
Grâce à la reconquête de Saraqeb par les rebelles, plusieurs postes militaires turcs dans la zone, qui s’étaient retrouvés encerclés du fait de l’avancée des forces de Damas, ont pu être libérés. La jubilation du président turc Recep Tayyip Erdogan, prompt à déclarer combien « les événements se déroulaient en faveur de la Turquie à Idlib », a été de courte durée. Quelques heures plus tard, Rahmi Dogan, le gouverneur de la province de Hatay, province turque voisine d’Idlib, reconnaissait la perte de neuf soldats, puis de vingt-deux, puis de trente-trois, tandis que des ambulances transportant les blessés, trente-deux selon le gouverneur, affluaient vers l’hôpital de la ville frontalière de Reyhanli.
Maîtresse de l’espace aérien syrien, la Russie n’a pas autorisé l’armée turque à évacuer ses blessés par hélicoptère, ce qui aurait pris quelques minutes alors qu’il faut une heure par la route. Dans ses déclarations, le gouverneur Rahmi Dogan a rejeté la responsabilité de l’attaque sur le « régime syrien ». Dans la soirée de jeudi, comme c’est souvent le cas lors de crises graves, les autorités turques ont bloqué l’accès à tous les réseaux sociaux.
Au même moment, le président Recep Tayyip Erdogan tenait une réunion de crise à Ankara pour discuter des réponses à apporter à la frappe aérienne, laquelle porte à cinquante-quatre le nombre de soldats turcs tués à Idlib depuis le début du mois de février. La Turquie frappera « toutes les cibles du régime » en utilisant tous les moyens à sa disposition, a déclaré Farhettin Altun, le directeur de la communication du palais présidentiel, après la réunion. Jeudi, les autorités turques avaient indiqué qu’au total, depuis début février, plus de 1 700 combattants prorégime avaient été « neutralisés » ainsi que des dizaines de véhicules et trois hélicoptères.
Vladimir Poutine dans l’impasse
De fait, la frappe aérienne de jeudi marque un nouveau tournant dans la dégradation récente des relations entre Moscou et Ankara sur le dossier syrien. Vladimir Poutine se trouve également dans l’impasse. Hâter la victoire finale de son allié Bachar Al-Assad n’est pas compatible avec la poursuite de son partenariat jusqu’ici si utile avec la Turquie. L’accord de Sotchi ne tient plus, l’accord d’Astana, conclu en 2017 entre la Russie, l’Iran et la Turquie pour favoriser la « désescalade » en Syrie, est moribond.
Jusqu’ici, le Kremlin est resté sourd à la demande turque de négocier un cessez-le-feu. Des pourparlers menés ces derniers jours entre Russes et Turcs à Ankara se sont achevés jeudi sans résultats. La visite de M. Poutine à Istanbul, donnée comme imminente par Erdogan, qui lui avait même fixé une date, le 5 mars, n’aura pas lieu. Le président russe a « d’autres rendez-vous de travail prévus ce jour-là », a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov.
Le sommet à quatre – Russie, Turquie, France, Allemagne – proposé par M. Erdogan, n’a pas l’heur de plaire à Moscou qui a décliné l’invitation. « Si c’est pour parler de problèmes bilatéraux, alors il faut les aborder dans un format bilatéral », a souligné Maria Zakharova, la représentante du ministère des affaires étrangères russe.
Grèce : patrouilles doublées à la frontière turque
La Grèce a annoncé vendredi avoir renforcé ses patrouilles à la frontière avec la Turquie, après l’annonce d’Ankara que les autorités turques n’empêcheraient plus les candidats à la migration vers l’Union européenne de quitter le pays. Selon une source policière grecque citée par l’Agence France-presse, le nombre de patrouilles a été doublé et un appel à la mobilisation générale a été passé en interne. « Tout est sous contrôle, il n’y a pas de raison de s’inquiéter », a toutefois assuré cette source. L’agence de presse turque DHA a rapporté qu’environ 300 migrants syriens, irakiens ou encore iraniens étaient arrivés dans la province d’Edirne, à la frontière grecque.
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